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 shakepeare ✖ truth or dare ?

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Fauve B. Gallagher

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MessageSujet: shakepeare ✖ truth or dare ?   shakepeare ✖ truth or dare ? EmptyMar 21 Aoû - 15:17

truth or dare ?
Les nuages céruléens qui avait parcouru la vague étendue bleue, toute la journée avait disparu pour faire place a de fines lueurs orangées qui piquetaient le ciel comme des milliers de petites topazes. Fauve ne manquait jamais ce spectacle. Elle était perchée en haut d'un arbre, tel un corbeau. Ses griffes étaient profondément plantées dans l'écorche épaisse du pin sylvestre, l'arbre originel des forêts d'Ecosse. Elle était agile, elle avait un meilleur équilibre que les humains normaux, mais savoir que ses griffes étaient plantées dans ce pin ancestral, la rassurait et lui permettait d'observer le spectacle qui s'offrait à elle, paisiblement. Elle savait qu'elle n'était pas infaillible, elle pouvait être tellement absorbée par la contemplation du ciel, qu'elle pouvait en oublier tout le reste. Chuter de plusieurs mètres, même pour un lycanthrope, ce n'était pas agréable. Elle en avait fait plusieurs fois la douloureuse expérience. La guérison améliorée agissait plus où moins vite, dans ces moments. Fauve qui fréquentait des malades à longueur de journée, savait la chance qu'elle avait, d'avoir des cellules qui se régénéraient toute seule. Elle fréquentait des malades à longueur de journée. Elle sentait l'odeur de la mort, qui était omniprésente. Elle distribuait son sourire à ses patients pour essayer de les soustraire à la dure réalité de la vie. Elle essayait d'illuminer leurs journées pour qu'ils oublient leur maladie. Elle était immunisée contre, rien ne pouvait lui arriver. C'est un gros avantage quand on travaille, comme elle, dans un hôpital. Elle en avait conscience et parfois, elle se sentait mal. Surtout, quand elle voyait les gens souffrir. C'est la seule raison pour laquelle, elle aimerait être une alpha, sauver des gens. La légère brise qui soufflait, rependait une odeur marine agréable et prononcée alors qu'elle jouait avec les cheveux bruns de la louve, alors qu'ils tombaient dans son dos. Ce n’était pas très prudent, elle le savait. Les chasseurs rôdaient souvent dans la forêt, à la nuit tombée. Ils savaient très bien, que les loups-garous profitaient de leur nature à ce moment. Aucun humain normalement constitué irait s’aventurer dans les bois, à ce moment de la journée. Ils étaient très observateurs, ils avaient les yeux partout et un don pour remarquer les traces laissées par les lycans, qui peuvent paraître anodines pour les humains, voire passer totalement inaperçues. Un peu d’action, avant de rentrer chez elle et de fermer l’œil, elle ne serait pas contre. Un peu d'action, avant de rentrer chez elle et de fermer l'oeil, elle ne serait pas contre. Elle n'avait jamais été attrapée par les chasseurs, elle avait toujours réussi à s'échapper avant qu'ils ne l'attrapent et qu'ils ne la torturent pour qu'elle donne tous les noms de sa meute. Elle avait failli y passer, une fois. Cette nuit, elle préférerait l'oublier mais, elle faisait partie intégrante de ce qu'elle était aujourd'hui. Elle avait vraiment cru qu'elle allait mourir. C'était la première qu'elle recevait une balle d'aconit napel, la première fois qu'elle était véritablement malade. Elle ne s'était jamais sentie plus humaine, plus vulnérable. C'est une sensation qu'elle détestait, elle avait toujours été forte. Elle n’avait jamais eu peur. Peur de mourir mais surtout, peur que son petit ami découvre sa véritable nature car c’était lui, le chasseur. Elle n’osait pas en croire ses yeux mais elle avait reconnu son odeur. Elle le revoyait encore, l’arc sur le dos et le fusil à la main. Elle avait raconté cette histoire à Shakespeare, elle avait résumé au maximum et elle avait omis de préciser que le chasseur était l’homme qu’elle aimait et qu’elle avait perdu son bébé. Elle lui faisait confiance mais, lui cachait certaines choses, des choses qui devaient rester enfouies, pour son propre bien. Elle ne voulait pas qu’il prenne pitié d’elle car il était le seul avec qui, elle était elle-même et cela, malgré les sarcasmes qu’ils n’arrêtaient pas de s’envoyer. Il était son seul véritable ami, son seul véritable rival et son seul compagnon de chasse. Elle attendait impatiemment le jour où, elle se sentirait suffisamment puissante psychologiquement et physiquement pour faire face à son ancien amour. Elle voulait se venger. Venger la mort de son enfant surtout, elle avait l’impression d’avoir été trahi. Son petit ange avait rejoint les étoiles, tout comme son père mais elle ressentait le besoin constant de venir ici, pour regarder les étoiles briller, elle se sentait plus proche d’eux. Fauve était une bombe à retardement, elle n’avait jamais tué personne mais, un jour elle allait explosé et ce jour là, elle les vengeraient.


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MessageSujet: Re: shakepeare ✖ truth or dare ?   shakepeare ✖ truth or dare ? EmptyMar 21 Aoû - 17:31


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« truth or dare »

Mon ancien quartier. Depuis que j’étais revenu à Kelso, je n’étais venu faire un tour par ici qu’une seule fois, ce qui est bien peu quand on sait que j’ai ré-emménagé il y a environ trois ou quatre ans. C’était il y a quatorze ans, et pourtant, je m’en souviens comme si je l’avais vécu il y a à peine une heure. Quand je repasse par ce quartier, j’ai cette démangeaison au niveau de mes mains, comme si je lâchais celles de Lancelot et de mon père une seconde fois. Je les sens glisser sur ma peau et quand je serre le poing pour les retenir, il n’y a que de l’air. Ils ne sont pas là. D’autant plus qu’aujourd’hui, leur souvenir se mêle à celui de Rose. Penser à eux, comment ils ont péri dans cet incendie, me rappelle que je l’ai aussi perdue dans les flammes. Parfois, je me demande si je ne suis pas maudit ou quelque chose du genre : pourquoi tous les êtres qui sont comme une famille pour moi m’abandonnent-ils ? Pourquoi ont-ils à mourir par le feu ? C’est à peine si je peux supporter un feu de cheminée désormais. Je marchais d’un pas décidé vers la forêt, surtout pour quitter le voisinage et essayer de penser à autre chose. Je vais vraiment arrêter de penser à ces tragédies, et me focaliser sur les beaux moments que j’ai passés avec toutes ces personnes. Ces heures dans la forêt avec papa, toutes ces histoires que maman nous lisait avant de dormir, tous ces jeux qu’on a pu inventer avec Lancelot ! Et la naissance de Melody, avec Rose. La porter pour la première fois dans mes bras à côté de sa maman…

Sans que je ne m’en rende compte ou presque, je m’étais mis à sourire, me disant que la vie avait beaucoup de bons côtés. Même quand on se fait traquer par des malades mentaux appelés chasseurs. Parlons d’eux tiens. Ne sont-ils pas incompréhensibles ? Pourquoi tous nous chasser ? Beaucoup d’entre nous — je parle des loups — veulent tout simplement vivre comme des humains tout ce qu’il y a de plus normal. Bon, je l’admets, parfois… on peut aller un peu loin, mais seulement quand on nous a bien cherchés. Si les gens faisaient plus attention et étaient de façon générale plus agréables, ils n’auraient pas de problème. Si cette guerre ne s’arrête pas, c’est surtout parce que certains chasseurs sont des extrémistes psychopathes qui, sans l’existence des loups-garous, seraient devenus des serial-killers. Et je suis averti du poids de chaque mot de ma phrase. C’est à cause d’eux que j’ai tout perdu ! Ceux qui se sentent le plus investis dans leur « mission » me diraient que, s’il n’y avait pas eu le premier incendie, je n’aurais jamais rencontré Rose et n’aurais jamais eu Melody. J’ai envie de leur dire que sans le premier incendie, il n’y aurait jamais eu de deuxième incendie ; je ne regrette pas d’avoir eu une fille cependant, même si je ne suis pas là pour elle.

Me forçant à sortir un peu de ma bulle pour faire plus attention, je remarquais que j’étais au beau milieu de la forêt et que je ne connaissais pas vraiment cette forêt en question. Bon… Je rentrais mes mains dans mes poches et marchais d’un pas tranquille, profitant des lieux et tâchant d’en mémoriser le maximum. Quitte à se perdre, autant bien se perdre ; je saurai retrouver mon chemin de toute façon, le sens de l’orientation c’est un truc de loup. Depuis mon arrivée dans Broomlands et maintenant, le ciel avait complètement changé. Il était passé d’un bleu très clair un peu nuageux à un rose-rouge un peu orangé-doré. Les arbres me gâchaient un peu la vue, et je fus tenté de monter dans l’un d’eux. Mais quelque chose attira mon attention. Un parfum que je reconnaitrais d’entre mille : celui de Fauve. Ma chère Fauve ! Elle devait être une de mes meilleures amies dans la meute, je savais que je pouvais compter sur elle. Elle connaissait une partie de ma vie, je connaissais une partie de la sienne, et ça nous convenait. Nous n’avions pas besoin de tout savoir sur l’autre pour se faire confiance… Au contraire, cette confiance et cette complicité qui nous lient résident plutôt dans le fait que nous sommes patients l’un envers l’autre, et qu’aucun de nous n’est forcé de tout dévoiler. Les secrets font partis de la vie, des amours et des amitiés, et tout le monde sait que les secrets dévoilés font toujours tout foirer. Sans attendre, je me mis à courir vers elle pour la rejoindre, sans trop faire de bruit non plus, au cas où elle serait occupée où qu’il y aurait des chasseurs (même si je n’en sens aucun…). Quand le parfum fut assez fort, je m’arrêtai mais ne vis rien. Rien d’autre que de la terre, de la mousse, des brindilles, … Rien de bien palpitant, et j’eus peur d’être tombé dans un piège. Les rythmes de ma respiration et de mon cœur augmentèrent et je regardai tout autour de moi, prêt à attaquer. Mais encore une fois, ce fut une sorte d’ascenseur émotionnel : il s’agissait vraiment de Fauve, perchée sur une branche. Elle avait apparemment eu la même idée que moi. Sans un bruit, je montais dans l’arbre pour essayer de la rejoindre. « Awhouuuuuu », chuchotais-je dans son oreille en riant un peu. Ma façon de la saluer, pas très original entre loups, je sais bien. Je prenais place à ses côtés et plongeais mon regard dans cette vaste étendue qu’est le ciel. Il était incroyable beau ce soir. Et incroyablement rouge. Comme du sang.


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MessageSujet: Re: shakepeare ✖ truth or dare ?   shakepeare ✖ truth or dare ? EmptyMer 22 Aoû - 14:45

truth or dare ?
Elle avait perdu toutes les personnes qu'elle aimait. Pourtant, si on lui avait posé la question « Comment vois-tu, ta vie plus tard ? » quand elle n'était encore qu'une enfant. Elle aurait sûrement dis qu'elle voulait être amoureuse, déjà mariée, être riche et avoir pleins de chats. Mais au lieu de tout ça, elle était devenue orpheline de père, elle avait une mère qui était plongée dans un mutisme profond et elle avait appris qu'elle avait hérité des gènes de lycanthrope de ses parents et que des chasseurs, qui se prenaient pour des sauveurs de l'humanité, ne cesserait jamais de la traquer et essaierait constamment de la tuer. Ce n'était, définitivement pas, la vie banale qu'elle avait toujours espéré mener. C'était les chasseurs, qui entravaient sa route. Elle se demandait parfois lesquels des deux étaient le plus monstrueux. Un loup-garou, pour l'unique raison que c'était un métamorphe ? Ou bien, un chasseur, qui n'avait de cesse que de traquer et tuer ses « immondes bêtes » sans réel motif ? Ils avaient l'esprit tellement étroit qu'il n'essayait même de comprendre. La majorité des loups-garous n'aspiraient qu'à mener une vie normale. Les chasseurs n'écoutaient pas alors, ils se battaient pour cela. Elle entendait, au loin, une branche craquée, ce ne pouvait être que sous le poids de quelqu'un. Il n'y avait pas d'animaux dans cette forêt. La zone industrielle ne se trouvait pas très loin et les animaux n'approchaient pas la civilisation. Ils avaient pendant trop longtemps, était la proie des hommes, aujourd'hui, ils en avaient peur. Peut-être que c'était cela, les chasseurs oubliaient surement que les loups-garous étaient des humains avant d'être des animaux, où bien ils avaient peur du surnaturel, du mal à accepter le fait que certaines personnes pouvaient être différentes. Elle était fière de cette différence. C'était ce qui faisait sa faiblesse mais c'était également ce qui définissait sa force.

Elle se concentra, elle avait bien entendu quelqu’un, elle le reconnaissait à l’odeur, que ce n’était pas un chasseur. Elle lui était bien trop familière. Elle ne l’entendait plus. Elle ne le cherchait pas non plus, puisqu’elle savait qu’elle n’était pas en danger. Il n’y avait personne mis-à-part eux deux dans cette forêt. Elle était néanmoins prête à combattre, si, c’était un nouveau piège tordu des chasseurs. Leur attirail pour attraper les loups-garous se modernisait de jour en jour. Elle préférait en rire mais, elle savait que tout cela n’était pas très rassurant. Ses parents, n’avaient pas été très ingénieux, en choisissant le prénom Fauve pour leur fille. Il faisait clairement référence à ses origines et dans une ville remplie de chasseurs, tous plus suspicieux les uns que les autres, ce n’était pas facile. Surtout, que leurs doutes étaient fondés dans son cas. Heureusement, que son second prénom, qu’elle utilisait souvent était certes original mais beaucoup plus « normal ».

« Awhouuuuuu » chuchota une voix dans son oreille. Elle sourit largement. Elle reconnaissait cette voix, tout comme elle avait reconnu son parfum. Elle fallait toujours qu'il fasse les choses différemment. La saluer en ignorant les conventions, lui ressemblait totalement. Ils étaient amis pour cela d'ailleurs, ils faisaient toujours les choses de travers mais, leurs plans fonctionnaient toujours. Elle avait essayé de comprendre pourquoi, elle n'avait pas réussi. Les plans qu'ils mettaient au point, quand ils le faisaient, finissaient toujours en improvisation totales mais, ils étaient toujours un succès. Le proverbe « l'union fait la force » leur correspondaient bien. Ils étaient toujours en train de se lancer des pics, tout en plaisantant et Shakespeare avait l'air d'humeur blagueuse ce soir. Elle tournait la tête pour le jugeait de haut en bas et de bas en haut. Elle ne l'avait pas revu depuis un bout de temps. Elle l'observait probablement pour vérifier que ce n'était pas un de ses métamorphes qui pouvaient prendre l'apparence de quelqu'un d'autres. Elle ne savait même pas si ce type de créature existait. Elle n'aimait pas les bestiaires. Elle savait que les informations sur les loups-garous étaient plus nombreuses, que tous les autres renseignements réunis. Elle hyperbolisait, mais elle ne pensait pas avoir totalement tort. Les lycaons étaient les ennemis numéro un des chasseurs. « Oh, non pitié ! On aurait dit un petit chat qui se noyait. Tu viens de perdre toute l'estime que j'avais en toi. » plaisanta-t-elle en guise de salut. Elle était contente de le voir. Extrêmement surprise, aussi. Elle connaissait son histoire, enfin, tout ce qu'elle avait besoin de savoir. Il lui avait raconté certaines choses, lui en avait caché d'autres. Comme elle. Ce ne devait pas être facile pour lui de revenir dans son ancien quartier, il avait dû se remémorer tous les moments qu'il avait dans ce quartier. Elle le regardait et elle esquissait un léger sourire. Il avait tous les deux perdus une personne qu'il aimait dans cet incendie. Elle n'était pas là pour s'apitoyer sur son sort ou sur le sien. Ce qui était fait, était fait. L'heure de la vengeance arriverait. Elle promena son regard dans le ciel, elle distinguait plus de nuances rouges que de nuances oranges. Coïncidence ou simple vision d'optique ? Seul le temps le dirait.



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MessageSujet: Re: shakepeare ✖ truth or dare ?   shakepeare ✖ truth or dare ? EmptyMer 22 Aoû - 21:14


fauve ∞ shakespeare

« truth or dare »

Fauve ne sembla pas tellement surprise par mon arrivée, et cela ne m’étonnait pas. Quand on connaît le parfum de quelqu’un et qu’on est un loup-garou, difficile de se tromper sur la personne qui arrive. Je m’asseyais à ses côtés et remarquais ses griffes plantées dans la branche. C’était très amusant quand on sait qu’elle était plutôt bien assise en équilibre ; mais elle est prudente, et je trouve cela admirable. En ce qui me concerne, j’étais beaucoup moins prévoyant et beaucoup plus animal, puisque même en l’ayant vu faire, je n’en prenais pas exemple. Je me contentais de rester là, les fesses bien posées sur l’écorce, les mains tout simplement posées sur mes jambes. Si je tombe, je me ferai très mal et ça mettra un peu de temps à guérir, mais c’est un risque à prendre. Ou pas. « Oh, non pitié ! On aurait dit un petit chat qui se noyait. Tu viens de perdre toute l'estime que j'avais en toi. » Je lui réponds par un petit « Grrr » plus menaçant, mais je ne peux m’empêcher de pouffer. C’est naturel entre nous de ne pas se saluer correctement, c’est notre façon à nous de se dire qu’on est de trop bons amis. On a passé le cap des bonjours, tout se fait dans le regard, dans les vannes. Et c’est reposant quand toute la journée, on a eu des élèves plus ou moins intelligents et des chasseurs fanatiques. C’est peut-être pour cela qu’on s’est tant rapprochés, Fauve et moi ? Deux âmes, dans une meute et pourtant si seules, cherchant quelqu’un sur qui s’appuyer. Et honnêtement, on s’est bien trouvés parce que même si on ne se l’avoue pas, sans l’autre, on serait tous les deux peut-être déjà morts.
Peut-être que j’ai envie d’être mort. Peut-être que j’ai envie de retrouver toutes ces personnes que j’ai perdues. Tous les gens qui sont soi-disant ‘revenus’ disent avoir vu une lumière, un proche déjà mort les appeler. Est-ce vrai ? Vais-je les revoir si je me laisse attraper par la Mort ? Beaucoup pensent qu’en réalité, il n’y a que l’obscurité… Mais je ne veux pas y croire, parce que j’aimerais que tous ceux que j’ai aimés méritent une autre jolie vie. En fait, je tiens à rester vivant dans ce monde pour eux. C’est ma raison de vivre, ma raison d’avancer encore et encore. C’est pour qu’il y ait toujours quelqu’un prêt à se souvenir d’eux que je dois survivre face aux chasseurs et aux aléas de la vie. Et il en est sûrement de même pour Fauve. Parce que nous avons tous les deux été touchés par ce fameux incendie.
Le ciel ressemble d’ailleurs à ce feu. Autour du soleil qui se couche, le bleu a laissé place au rouge et à l’orange. C’est magnifique, mais aussi tellement effrayant et douloureux. Ce rouge qui ressemble aux flammes et au sang versé tous les jours dans cette guerre chasseurs-loups-garous. Ils ne pensent qu’à nous chasser, mais ne se rendent pas compte que nous ne sommes pas que des loups, que des animaux. Nous sommes principalement des humains, avec nos amis et nos amours. Et tout ce qu’ils font, c’est détruire chacune des vies qu’on se forge. Nous perdons de la famille, nous perdons des amis. Eux-aussi vous me direz, et je l’assume. Mais je n’ai jamais été le premier à frapper, et chaque chasseur que j’ai pu tuer ou blesser m’a d’abord attaqué. Je ne suis pas un pacifiste, loin de là, mais tous les jours, quand je vois le monde qui m’entoure, quand je vois Fauve par exemple, j’ai envie que tout s’arrête ; ou j’ai envie d’être un humain lambda pour tout ignorer de ce monde surnaturel dans lequel je baigne.
Même si le coucher de soleil est très lent, les couleurs s’effacent peu à peu, s’assombrissent, et j’ai l’impression qu’il reflète ce que nous vivons. Plus j’avance dans ma vie, et plus j’ai l’impression que jamais je pourrai vivre normalement ; naître loup-garou, c’est naître au milieu d’une guerre invisible et éternelle. Pas de chance pour nous. « C’est beau », dis-je tout simplement. Quelques mots, quand nous parlons sérieusement, c’est assez entre Fauve et moi, on se comprend et ça suffit. Le problème, c’est que notre relation n’est pas faite pour trop de sérieux. On s’est déjà raconté le minimum sur nos vies par confiance, mais faut pas pousser le bouchon. D’abord la déconne. « Regarde la forme un peu orange là-bas, le nuage… On dirait une pin-up » Je passe un peu du coq à l’âne, du sujet dépressif au truc totalement inutile, mais ce nuage ressemble vraiment à une pin-up, avec la jambe en l’air et tout. Comme sur les calendriers des camionneurs. « On dirait toi, quoi » J’espère vraiment que cette soirée ne va pas se finir en course-poursuite, ce qui est un peu notre quotidien. Pour l’instant, très peu de chasseurs ne connaissent pas mon visage, et j’essaye de le garder cacher. Mais ce moment est beaucoup trop beau et reposant, je n’ai pas envie qu’il soit gâché. Le problème, c’est que gâcher les bonnes soirées entre lycanthropes, c’est un peu le grand don des chasseurs.


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MessageSujet: Re: shakepeare ✖ truth or dare ?   shakepeare ✖ truth or dare ? EmptyVen 24 Aoû - 1:07

truth or dare ?
Le soir était le véritable moment où elle pouvait se sentir vraiment normale, quand la soirée n'était pas brusquement interrompue par une horde de chasseurs plus que déterminée. Elle était toujours sur ses gardes. C'est que ses parents lui avaient appris, ainsi que de ne faire confiance à personne. Dans son cas, le moins de monde possible. Shakespeare était l'un des rares à avoir gagné sa confiance. C'est à lui qu'elle en accordait le plus. Avoir les griffes plantées dans l'écorce était devenu une réflexe, une habitude, si bien qu'elle ne faisait même plus attention quand elle le faisait. Il lui arrivait de les rétracter mais le peu de fois, où, elle l'avait fait, elle l'avait regretté quelques minutes après, en tombant à la renverse. Avec Shakespeare et ses kilos de muscles, qui s'était installé à côté d'elle, elle était sûre de ne pas le faire ce soir, même si elle ne doutait pas que l'héroïsme de son complice le pousserait sans doute à sauter dans le vide, pour tenter de la rattraper. Il viendrait toujours à son secours, même dans la pire des situations, elle savait qu'il ferait le maximum pour la sauver. Elle ferait la même chose, si les rôles étaient inversés. « Grrr » fit-il d'un ton plus menaçant en prenant sa réflexion, à la dérision comme, il le faisait toujours. Fauve levait ses yeux au ciel, dans un soupir en réaction à ses agissements enfantins. Elle riait à l'intérieur d'elle, et, elle essayait de ne pas le faire transparaître, elle y arrivait bien mal. Elle affichait un air sérieux mais, elle était encore incapable de faire semblant quand il était avec elle. C'était assez horrible, parce que cela voulait dire qu'elle était vulnérable. Elle se rassurait en se disant qu'il ne la trahirait jamais. Ni elle, ni sa meute. Elle avait été déçue par tellement de gens dans sa vie, qu'elle tomberait de très haut, si jamais il le faisait.

Elle baladait son regard d'une part et d'autre de l'azur qui s'élevait au-dessus d'elle. Le ciel était une chose qui l'avait toujours effrayé. Elle ne savait pas vraiment pourquoi. C'était psychologique. Quand, elle le regardait, elle le trouvait magnifique mais, quand elle l'observait trop, elle le trouvait effrayant. Elle était incapable de le fixer pendant plus de cinq minutes, sinon, elle pleurait. C'était étrange et incontrôlé de sa part. Elle commençait à penser qu'elle n'était qu'un petit pion sur une planète, qui était un petit pion de la galaxie, qui était un petit pion d'autres galaxies, qui était un petit pion de l'univers. Et, il ne fallait mieux pas aborder le sujet des étoiles. Elle avait toujours préféré penser que c'était les personnes mortes qui envoyaient un signe du ciel et qui veillait sur ceux qui en avaient besoin. Comme une présence réconfortante pour remplacer quelqu'un qu'on avait perdu à jamais. Elle le pensait de plus en plus, depuis qu'elle avait perdu des êtres chers. Cela l'aidait, dans un certain sens, à continuer de vivre malgré tout.

Le ciel s’assombrissait, la nuit s’installait. La couleur rougeâtre était apparue et dominait l’atmosphère. Cette couleur faisait remonter en elle de mauvais souvenirs. Elle lui rappelait sang. Elle lui rappelait le feu. L’incendie de 98. Elle en cauchemardait encore, cet incendie avait marqué son esprit au fer rouge. Elle n’y était pas mais, pourtant certaines nuits dans ses rêves, c’était comme ci cela avait été le cas. Elle était paralysée sur le carrelage froid de la cuisine, elle était incapable de bouger prisonnière des flammes. Elle hurlait. Elle hurlait à l'aide mais, personne ne venait la secourir. Elle pouvait lire la panique dans les yeux des autres mais, aussi la sienne à travers ses tremblements et le refroidissement brutal de température, qu'elle sentait. Les flammes léchaient le sol et détruisaient tout sur leur passage, n'épargnant rien, ni personne. Elle n'avait jamais vu la fin de son cauchemar, elle s'était toujours réveillée avant, en sursaut et en dégoulinant de sueur. Elle n'avait aucun mal à la deviner. Son père était mort, dans ce cauchemar, elle aussi. « C'est beau » fit remarquer Shakespeare, assez sérieusement, ce qui était rare. Elle savait que s'ils n'avaient pas été loup, normaux, ils n'auraient pas pu être amis. Pas de cette manière là. L'essence même de leur amitié était la plaisanterie. « Oui. » répondit-elle simplement. Elle n'avait pas besoin d'en dire plus. Elle n'aurait même pas dû répondre du tout. Il en faisait la remarque plus pour lui-même que pour elle. Quand, ils parlaient sérieusement, c'était comme si, ils n'avaient plus rien à se dire. Ils n'avaient pas particulièrement besoin de mots quand ils communiquaient, mais là, c'était différent. Presque gênant. Elle n'avait jamais parlé d'un sujet sérieux avec lui sauf peut-être de leur histoire, mais il avait parlé de leur passé comme de la plante au milieu du salon, sans vraiment lui donner une quelconque importance. « Regarde la forme un peu orange là-bas, le nuage... On dirait une pin-up » dit-il alors. Elle sourit, cela leur ressemblait plus. Elle l'observait et elle était sûre de ce qu'il allait dire après. C'était prévisible. Il allait qu'elle lui ressemblait. Elle pensait la même chose. « On dirait toi, quoi » rajouta-il . Elle tourna la tête vers lui.« C'est un compliment où je rêve ? » demanda-t-elle en plaisanta. Ils passaient passer tout leur temps à se critiquer ou à se chamailler. « Je te le dirai quand je verrais un nuage aussi sexy que toi » lui dit-elle en retour alors qu'elle relevait la tête pour tous les examiner.



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