Le soleil venait de se coucher laissant la pénombre atteindre son apogée pour devenir peu à peu de plus en plus sombre, à ce moment précis, la jeune Katelyn âgée de six ans et qui jouait dans son jardin dans la ville de Birmingham avec ses poupées au jeu de la famille parfaite avec un papa et une maman discutant de tout et de rien se décida à rentrer à la maison pour ne pas que sa mère ne la gronde pour être restée bien trop longtemps à l'extérieur. Elle poussa la porte entrouverte de l'entrée, avant de marcher à pas de loup pour ne pas éveiller la vigilance de sa mère en train de regarder la télévision sur la chaine destinée à la chasse et à la pêche qui avait le don de l'aider à se reposer. Quoi de plus amusant que de jouer à l'agent secret en se faufilant un peu partout sans que sa mère ne l'aperçoive ! Cette dernière avait toujours le don de lui faire une peur bleue avec sa sévérité à toute épreuve… elle paraissait parfois presque monstrueuse si on la comparait à son père qui n'était que amour et tendresse à ses yeux innocents.
Le regard de la petite fille ayant dans ses bras toute sa collection de poupée, se posa dans le salon où sa mère piquait un somme avant que ses deux orbites ne se dirigent finalement vers la cuisine, son lieu préférée dans la maison ! Car oui, Katelyn était une petite gourmande adorant se goinfrer en sucreries dés que ses parents avait le malheur de lui tourner le dos l'espace de quelques instants, bien entendu à chaque fois elle se faisait attraper mais ce n'était pas bien important vu que cette sensation de plaisir qu'elle ressentait en cédant à sa gourmandise méritait largement quelques punitions et tapes sur la main.
Sans faire attention à ses poupées, elle les laissa durement tomber sur le parquet du couloir avant de sautiller jusque dans la cuisine en faisant bondir par la même occasion ses long cheveux. Tout en chantonnant, elle accomplit son rituel habituel, en tirant un tabouret de derrière la porte de la cuisine pour ensuite le poser de façon à ce qu'elle puisse atteindre avec ses petites mains les paquets de sucreries qu'elle convoitait tellement. Un pied après l'autre, elle se mit debout sur le tabouret qui par chance ne tangua point puis elle prit dans ses mains deux paquets de bonbons que ses parents avaient acheté pour son anniversaire qui allait se dérouler dans trois semaines environ. Tant pis, ils pourront toujours en racheter se dit-elle en ricanant intérieurement fière de son coup de maitre.
Néanmoins, son plan ne se déroula pas comme prévu au moment où le combiné du téléphone fixe se mit à sonner bruyamment réveillant par la même occasion en sursaut sa mère qui courut pour attraper le téléphone tandis que sa fille en profita pour s'éclipser à l'étage supérieur pour éviter de s'attirer les foudres de sa mère qui l'avait peut être entendu en train de céder une nouvelle fois à la tentation. Alors qu'elle l'avait très clairement entendu, elle n'en fit rien et elle écarquilla les yeux en répondant au téléphone.
« Non… non… ce n'est pas possible… » dit-elle d'une voix presque suppliante.
Katelyn ne put entendre que ces mots-là depuis sa chambre et haussant les épaules, préférant ignorer ce qu'elle venait d'entendre, elle s'étala mollement sur son lit en ouvrant un paquet pour en déguster le contenu avec lenteur tout en chantant de petites chansons. Environ une heure après sa dégustation, alors qu'elle était en train de somnoler, sa mère monta avec rapidité les marches de l'escalier avant d'ouvrir paradoxalement la porte de sa fille avec lenteur comme pour ne pas la déranger.
Et ce fut à ce moment-là que Katelyn comprit que quelque chose n'allait pas dans le bon sens… le visage de sa mère était couvert de larmes et elle ne l'avait jamais vu dans un tel état de panique. Cette dernière s'installa sur le lit de sa fille qui la serra avec compassion pour la réconforter. Alors qu'elle s'apprêtait à prendre la parole pour s'excuser d'avoir piqué des bonbons, sa mère lui fit un petit sourire avant de prendre une inspiration et de commencer à parler en caressant la joue de son enfant.
« Katelyn… maintenant tu es une grande fille et il y a certaines choses que tu dois savoir… tu ne vas surement pas comprendre pourquoi la vie se déroule de cette façon-là, mais saches une chose, je serai toujours là pour toi quoiqu'il arrive, qu'il vente ou qu'il pleuve. Ma chérie… papa ne reviendra pas… »Cette révélation fut comme une explosion de souffrance dans le coeur de la petite fille qui se déchira en mille lambeaux. Elle avait beau être jeune, si son père ne revenait pas cela voulait dire qu'il n'était simplement plus de ce monde, elle avait eu l'habitude d'entendre ses parents parlaient de cette façon comme son chien était mort alors il n'y avait aucun doute… comme pour exprimer son trop plein d'émotions, elle se mit à sangloter et à hurler dans les bras de sa mère qui sombra également dans les pleurs.
Si seulement il n'y avait eu que ça…
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Brillante et efficace, Katelyn âgée de seulement seize ans fut la fierté de sa mère qui n'hésitait pas à vanter les prouesses de sa fille au temps au niveau de ses performances scolaires que de ses performances extra-scolaires notamment au niveau des arts martiaux dont elle était devenu friande pour exprimer sa frustration depuis qu'elle avait perdu son paternel. Pourquoi une telle injustice ? Voilà quel était son principal sujet de réflexion surtout avec son psychologue qui essayait de la faire s'exprimer de manière intelligible au lieu d'utiliser le silence comme carapace pour se défendre des diverses émotions fusant dans notre monde. Un long travail avait été fait sur sa personne, qui peu à peu s'était ouverte aux autres pour faire d'elle une fille appréciée de tous et de toutes en général malgré les mystères planant sur sa famille, puisque personne ne savait vraiment de quoi il était mort. Fierté ou tristesse, elle n'avait jamais parlé de la mort de son père à autrui et lorsque la nouvelle se répandit telle une épidémie de peste, elle préféra rester de marbre devant la pitié des gens et ne parler pour rien au monde des causes de la mort de son père qui ne concernaient personne sauf sa mère et elle-même.
La nuit venait de tomber quand elle est et sa mère décidèrent d'entreprendre une chasse aux loup-garous dont sa mère lui avait parlé en long et en large comme des abominations qu'il fallait à tout prix exterminer jusqu'au dernier tels des cloportes ! Katelyn partageait jusqu'alors le point de vue de sa mère vu qu'elle n'en avait jamais vu un de près et qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de chasser un être vivant avec autant de facultés que ce dernier. Les deux femmes étaient toutes deux habillées de noir pour se camoufler dans l'obscurité de la forêt et échapper à la vision développée du loup-garou car même si il avait la faculté de les entendre, il était bien trop jeune pour utiliser à la perfection ses nouveaux sens selon sa mère qui avait découvert par des contacts que ce jeune loup tentait d'échapper à des amis chasseurs.
« Tu as bien préparé tes armes comme je te l'avais demandé ? » demanda sa mère avec empressement avant de lui faire signe d'avancer en suivant ses pas.
Katelyn répondit positivement d'un simple hochement de tête avant de vérifier ses deux armes à armes à feu dont elle retira par anticipation les sécurités, au niveau de sa ceinture se trouvait également une lame dentelée permettant de déchiqueter la chair du garou si elle venait à l'affronter au corps à corps car vu sa force physique, elle ne pourrait compter que sur son agilité et sa souplesse pour s'en sortir sans morsure ou sans perdre la vie tout simplement.
Un craquement se fit entendre juste devant elles et elle put voir une silhouette humanoïde en train de… manger une bête sauvage ? Elle fit une petit grimace de dégout en se demandant comment était-il possible de se repaitre de la chair d'une pauvre créature des forêts sans la cuire au préalable enfin bref… la mère de Katelyn spéciale dans son genre décida non pas d'abattre la bête d'un simple coup de fusil qu'elle avait pris avec elle, non non ! Elle prit la "sage" décision de hurler pour que la bête ne les remarque et ne fonce sur elles. La jeune fille laissa un regard étonné à sa mère qui commença à prendre la fuite pour que sa progéniture ne fasse ses preuves.
Prise au dépourvue, la jeune fille se prit un coup de patte du garou qui l'envoya valdinguer contre un arbre qui stoppa sa course aérienne avant de la faire retomber sur la mousse de quelques rochers qui écorchèrent son visage. Cette chose avait vraiment beaucoup de force… et sans plus attendre lorsque la bête fonça à nouveau vers elle, elle sortit avec grâce une de ses armes à feu avant de lui décocher deux tirs au niveau de l'épaule droite avec des balles remplies d'aconit de quoi le calmer pour un bon moment ! La bête tomba directement au sol en poussant des hurlement d'agonie qui se transformèrent peu à peu en plainte humaines… la chose poilue devint tout à coup de moins en moins poilue pour laisser place à un charmant jeune homme dont le visage était crispée par une douleur visiblement insoutenable.
« S'il te plait… aides moi… »Demanda le pauvre jeune homme qui perdait énormément de sang depuis sa blessure qui s'illuminait d'une lueur étrange… surement une réaction du à l'aconit qui pénétrait son organisme ou quelque chose dans le même genre. La jeune chasseuse fut presque stupéfaite de voir un homme à la place d'un loup-garou et en quelques millièmes de secondes, elle en vint à se demander si elle faisait le bien en traquant des personnes maudites par on ne sait quoi pour augmenter son pouvoir. Ce pauvre garou avait-il mérité la mort ? Surement pas. Et jusqu'à preuve du contraire, il n'avait rien fait de mal jusqu'à présent à part vouloir sauver sa peau face aux chasseurs plus déterminés que jamais à exterminer ceux de sa race.
« Attends je vais t'ai… » « Pas de place, pour la compassion Katelyn, tu crois qu'à ta place il t'aurait laissé vivre ? Alors tues le ! » « Mais ce n'est pas sa faute ! Mets toi sa à place ! » « Et toi, restes à la tienne ! Tu as ça dans le sang, tout comme ton père et moi alors ne fais pas honte à ta famille, obéis. »Le souvenir de son père lui revint soudainement en tête, et pour ne pas salir sa mémoire, elle tira à trois reprises dans la boite crânienne du jeune homme qui était en train de la supplier l'éclaboussant au passage de son sang… à cet instant, elle sentait sale et honteuse, elle venait de tuer non pas une bête mais un être humain demandant son aide. Elle posa un regard perdu sur sa mère dont le sourire s'allongea pour montrer sa fille qu'elle était fière d'elle.
Voilà ce qu'était son fardeau.
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Continuant sur sa magnifique lancée, elle réussit à décrocher son diplôme de fin d'études secondaires avec les félicitations avant qu'elle ne décide son propre chef après avoir subit diverses épreuves de la part de sa mère, de se lancer dans l'entreprise de résoudre le mystère de cet incendie qui avait emporté son père dans l'au-delà. Cette quête insensée n'était que guider par cette envie de vengeance qu'elle portait au plus profond des méandres de son âme torturé… elle voulait la peau de la personne qui avait commis cet incendie et peu importe ce qu'il adviendrait d'elle par la suite. La façade qu'elle avait créé pour que personne ne puisse toucher son coeur fonctionnait à merveille depuis de nombreuses années, elle n'avait jamais montré ce qu'elle était réellement ni à ses amis ni à ses professeurs pour la simple et bonne raison que les bons citoyens préféraient se bercer d'illusions plutôt que d'affronter la dure réalité, pourraient-ils croire une demoiselle qui disait que les loup-garous existaient bel et bien ? Il y avait un tantinet de chance pour qu'on ne la croit et beaucoup plus de chance pour qu'on ne la fasse interner si elle insistait trop.
Ainsi, elle partit tout aussi rayonnante et mystérieuse que lors de son arrivée dans ce lycée de Birmingham où elle avait réussit à se plaisir malgré sa double vie faisant d'elle une cruelle tueuse devant réparer les fautes des ancêtres des loup-garous par le sang de leurs descendants jusqu'à ce que finalement leurs Alphas ne décident à se montrer pour les éliminer eux aussi comme l'avait très suggèrent sous-entendu sa mère qui avait pour vocation d'éliminer le mal à la racine.
Comme toute fille de son âge, elle sortait si on put le dire ainsi avec un garçon de son lycée. Un parfait gentleman aux premiers abords qui avait pour vocation de finir dans les hautes sphères politiques du pays, seulement il n'était qu'un foutu menteur ne s'intéressant qu'à sa popularité qui avait augmenté d'une façon drastique quand il commença à sortir avec la mystérieuse Katelyn qui avait une espèce d'aura faisant d'elle la proie insaisissable pour les hommes à femmes. Enfin bref, elle s'était laissée berner par ses belles paroles et elle avait sous le coup de l'émotion en apprenant que ce vulgaire animal qu'on pouvait comparer à une crapule de la pierre espèce l'avait trompé avec une de ses amies, elle avait fait le choix de partir en Ecosse pour résoudre le mystère planant sur son père, oui c'était ça la véritable raison… non pas qu'elle y soit vraiment attaché, or elle souhaitait surtout s'écarter d'un homme ayant jouer sur ses sentiments et éviter le regard inquisiteur de sa mère lui rappelant qu'elle était une chasseuse et non pas une adolescente comme une autre, ce qui avait pour effet de la conforter dans cette position où elle pensait être toute aussi maudite que les loup-garous qu'elle traquait.
Sous un parapluie, elle attendit sous une forte averse que la maitresse de son petit ami ne vienne la voir, cette dernière n'était pas au courant qu'elle les avait surprit tout deux ensemble. Des bruits de pas se firent entendre brisant le chant mélodieux des gouttes tombant avec puissance sur le sol. Bientôt une jeune femme essoufflée et les cheveux mouillés par la pluie se présenta devant Katelyn qui resta sous son parapluie le regard absent trop occupée à admirer ce déluge.
« Kat' tu m'as dit que c'était urgent non ? »Avant même que l'autre demoiselle n'eut le temps de faire quelque chose, Katelyn utilisa son expérience pour attraper avec vitesse et puissance le poignet fin de son ami qui fut abasourdie par ce geste avant que le regard de sa grande amie mademoiselle Archer ne devienne beaucoup plus agressif tout en restant calme, tout comme le ton de cette dernier qui se voulut tellement calme qu'on aurait pu croire qu'elle avait terrorisé des personnes toute sa vie.
« Tu diras à ton amant que je sais tout, et que tout comme toi il n'a pas intérêt à me contacter ni à dire ce qu'il sait sur moi, c'est la même pour toi. Vous étiez mes meilleurs amis, non ? Enfin bon… pour une fois ma mère avait raison, l'habit ne fait pas le moine. Alors tu ferais mieux de déguerpir et de m'oublier avant que les éboueurs ne soient obligés d'enlever un liquide écarlate du sol si tu vois ce que je veux dire. » conclua-t-elle avec un sourire sadique.
L'autre demoiselle se défit tant bien que mal de l'emprise qu'avait Katelyn sur son poignet avant de reculer effrayer, puis elle se retourna brusquement se cognant contre une poubelle au passage qu'elle renversa avant de prendre ses jambes à son cou trop effrayée pour continuer un confrontation avec la chasseuse dont les pensées l'avaient presque mené à connaitre un homicide sur la personne de sa douce amie pour l'avoir tout bonnement trahis. De toute manière, cette catin allait rejoindre son homme… homme qu'elle avait perdu dans cette affaire et quoi qu'elle puisse en dire, elle était affligée par cette perte. Car quand vous n'avez vraiment personne à qui vous confiez, l'amour ou l'illusion de l'amour que pouvait vous donnez un homme était bien plus réconfortante que les mots d'une mère qui ne pensait qu'à la vengeance…
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