Edenside Gardens, c'était mon parc préférait à Kelso malheureusement, je ne faisais pas partie du quartier de Baile Aois, j'habitais juste à côté. Par conséquent je faisais partie de toutes ces personnes qui entraient sans en avoir le droit. C'était mon endroit préféré, celui qui m'apaisait. Ce parc était le plus calme de toute la ville, celui où peu de personnes se rendaient, un des parcs les mieux entretenus où un magnifique parfum de fleur t'enveloppait à la minute même où tu passais le portail. C'était pour cette impression de paradis que j'enfreignais la loi, j'avais besoin de cet endroit pour rester sereine en toute circonstance. Plus d'une fois j'avais été forcé de fuir à toute jambe pour éviter d'être prise en flint grand délit. Je supposais que se faire prendre dans ce parc ne devait pas valoir de peine de prison, seulement Jackson travaillait dans la police et savoir sa cousine arrêtée par ses collègues m'aurait coûté une leçon de morale de plus d'une demi-heure autant dire que je voulais de cela pour rien au monde !

Marchant avec élégance, un sourire de bien être illuminant mon visage, je respirais à plein poumons cet air plus pur que jamais. Perchée sur mes talons, je sentais la terre glissait sous mes pieds, sans jamais tomber un des nombreux avantages à être une louve, mon sens de l'équilibre était plus développé que les humains ce qui me permettait de ne jamais tomber. M'arrêtant face à un magnifique arbuste duquel ressortait de magnifiques fleurs mauve, je l'humais. Je m'inquiétais pour Mila, pour changer vous direz, mais oui je m'inquiétais pour elle, sa fausse couche l'avait beaucoup affecté. Je le voyais de renfermais sur elle-même de jour en jour. Elle délaissait sa jumelle, rongeait par son sentiment de culpabilité. Jackson quant à lui s'inquiétait de ne pas parvenir à me faire avouer ce que je lui cachais, mais comment pouvais-je lui dire cela ? Lui avouer que cela faisait maintenant plusieurs mois que je lui mentais concernant la pseudo maladie de notre cousine. Comment lui dire qu'elle avait fréquenté un chasseur qui l'avait mis enceinte, mais qu'il n'y avait plus d'inquiétude à avoir puisqu'elle a perdue le bébé ? Non je ne pouvais pas, de plus ce n'était pas vraiment à moi de lui dire. J'avais beau être celle qui pouvait le mieux contrôler les excès de colère de notre cousin il n'en restait pas moins terriblement impulsif certainement plus que moi.

J'entendis des pas venir vers moi, je n'y portais pas vraiment attention jusqu'à ce que je comprenne qui venait vers moi : c'était Donan, me retournant avec un sourire ravi aux lèvres je le mettais en garde « Attention ça ... » Trop tard il était déjà le cul par terre, laissant échapper un rire amusé je ne pris pas la peine de finir ma phrase. Ce dernier me salua, en un bref « Hey », tout en disant cela il se releva avec prudence, m'approchant de lui prête à le rattraper en cas de re-chute, je répondais d'une voix amusée « Hey, tu t'es pas fais mal au moins ? » Donan essayas de se dévisser la tête pour voir l'étendue des dégâts pour ma part je laissais mon imagination imaginer d'elle-même. Ce dernier s'épousseta le derrière, certainement pour enlever les saletés pour ensuite reporter son attention sur moi en me mettant en garde comme à son habitude. Rigolant quelques secondes face à sa remarque je rétorquais d'une voix amusée : « Merci du conseil mais c'est toi qui es tombée, moi je suis très bien passée... »

Donan remit les mains dans les poches puis, recommença à marcher cette fois-ci avec plus de prudence qu'avant. L'accompagnant, également avec lenteur. Il me demanda comment j'allais. C'était vraiment une bonne question ça, je passais mon temps à m'inquiéter pour les autres sans jamais vraiment m'interroger sur mon bien-être personnel. Le fils des événements passés des dernières semaines me revint en tête. Ma découverte concernant la véritable identité de Katerina, la fausse couche de ma cousine, l'humeur massacrante dont faisait preuve cette dernière, sans compter tous ces chasseurs qui me tournaient autour tel des vautours prêts à me tuer aux moindre faux pas. Ouais, c'était pas vraiment la forme, tournant la tête vers mon ami je répondais en décidant de lui révéler qu'une toute petite partie de ce que je ressentais : « Je vais bien, mais je dois avouer que je suis inquiète pour ma cousine ... et toi comment tu vas ? » Malgré la noirceur qui entourait mon futur, je restais très enthousiaste, je n'étais pas du genre pessimiste. J'espérais qu'un jour j'arriverais à vivre avec des chasseurs sans que ces derniers épient le moindre de mes gestes. Une partie de moi espérais qu'un jour j'arriverais à me lever le matin sans avoir peur de mourir ou me balader les soirs de pleine lune sans risquer de me faire capturer. De plus, voir Donan me mettait toujours de bonne humeur, sauf quand ce dernier s'amusait à trop me materner, mais généralement il s'arrêtait à la minute où je lui montrais mon agacement.

Face à ma question Donnan fit ce qu’il savait faire de mieux soit se prendre pour la personne la plus forte. Lorsque ce dernier m’apprit qu’il était invincible, je ne pus retenir un rire amusé. S’il savait à quel point il était vulnérable. S’il savait qu’autour de lui rodait des tueurs sans merci prêt à tout pour exterminer ce en quoi ils ont horreur, se sentirait-il autant en sécurité ? Oui, j’en étais certaine il n’y avait que moi pour toujours avoir peur de ce qui pourrais bien arriver. Comme toujours il voulu avoir le dernier mot en disant qu’il valait mieux prévenir que guérir, une fois de plus je souriais en le regardant avec amour et fascination.
Depuis que je le connaissais, je ne l’avais jamais vu flancher une seule fois même quand la situation devenait assez inquiétante. Même s’il était un simple humain, je le trouvais vraiment spéciale.

Comme à son habitude Donnan avait réussit à trouver sa place dans ma promenade. Désormais je n’étais plus hors la loi. Suite à ma demi vérité Donna me demanda ce qu’avait ma cousine zappant ainsi ma question. Tournant la tête vers lui, je vis qu’il me regardait, me prouvant ainsi qu’il avait toute mon attention. Détournant le regard pour regarder où je marchais bien que j’étais consciente que n’importe où je pourrais marcher, je n’allais pas tomber. Seulement cette technique me permettait d’essayer de lui cacher mon inquiétude maladive. « Mila était enceinte. Le mec qui l’a mise enceinte la laisser tombé ou du moins elle l’a quitté avant de s’apercevoir qu’elle était enceinte de lui. Bien entendu, elle n’a pas apprendre à son ex qu’il l’avait mise enceinte vu que c’était le coup d’un soir et surtout qu’il était déjà sortit avec Lina. Au lieu de ça elle m’a fait promettre de ne rien dire à personne. En somme de mentir à Jackson et Lina. C’est ce que j’ai fait, pensant qu’un jour elle trouverait le courage de leur dire la vérité, mais elle a perdue le bébé. Ca fait quelques semaines déjà presque un mois. Bon j’avoue que ça évite beaucoup de dispute, seulement depuis Mila est limite dépressive. Elle passe se journée allongé sur son lit et je me retrouve obligé de dire à Jackson qu’elle est malade. Il s’inquiète et il se doute que je lui mens au même titre que Lina. Je sais que lorsqu’il apprendra que je lui ai mentis encore une fois, il m’en voudra. Il va se mettre en colère et après il va être préoccupé pendant son job et déjà que je ne suis pas rassurée lorsqu’il est en mission en train de jouer les James Bond, enfin bref j’ai peur que ça le mette en danger. D’un autres côté je ne peux pas trahir Mila sinon si elle refait une connerie elle en viendra même plus m’en parler et du coup je ne pourrais même plus songer à l’aider. Quant à Lina elle va exploser de colère en apprenant la vérité, par conséquent il vaut mieux pour moi que j’ai Jackson de mon côté pour la contrôler parce que j’ai jamais compris comment il faisait avec elle, mais en un seul geste il arrive à faire en sorte qu’elle l’écoute. Autant dire qu’avec moi c’est plus le contraire. »

Avoir vidé mon sac me fit un bien fou. Bien entendu j’y avais dissimulé de nombreux détail soit les conséquences dramatiques si un seul des membres de ma famille venait à commettre l’irréparable. En somme je savais que si Jackson savait que c’était un chasseur qui avait mit Mila enceinte et que ce même chasseur avait également fréquenté Lina autant dire qu’il pouvait signer son arrêt de mort. Cet énième meurtre entraînerait la rupture de mon contrat avec certain chasseur et par conséquent nous serions encore une fois chassé, obligé de fuir Keslo, si nous avions la chance de survivre à une nouvelle traque.