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 Remember Me ღ Keane

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Santana Evil-Cross

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MessageSujet: Remember Me ღ Keane    Remember Me ღ Keane  EmptyDim 26 Aoû - 22:21

Des jours ... Des heures ... Des minutes que Santana observait ce jeune brun au regard perçant arpentant les rues sans se rendre compte de sa présence. Observer et traquer faisait parti de son quotidien mais, concernant Keane, c'était tout autre chose. Il n'était pas une simple proie bien au contraire. Ayant tout d'abord penser se présenter à son ancien domicile ne sachant pas s'il avait déménagé depuis ou s'il y était resté, elle était restée sur le pas de la porte à tergiverser pour finalement faire demi-tour et rentrer chez elle jusqu'à croiser au milieu du chemin, cette silhouette familière et faire le rapprochement entre ses souvenirs encore bien présents à son esprit et les images qu'il lui restait de lui et ce jeune infirmier qu'elle venait de légèrement bousculer sans trop y prêter attention au détour d'une rue de Inch Road. Faire un détour par cette route s'était imposé à son esprit alors que ses yeux se perdaient dans le vide, en pleine réflexion sur la stratégie à adopter pour retrouver cet amour d'enfance ...

Cela faisait à peu près cinq ans qu'elle l'avait laissé seul de bon matin en lui laissant pour seul souvenir ce qu'ils venaient de vivre et quelques mots griffonnés sur un papier lui promettant qu'ils se reverraient un jour et à la base, c'est ce qui était prévu. Santana ne pouvait se permettre de s'engager, d'aimer, de traîner derrière elle un poids qui pourrait la perdre si l'on s'en prenait à lui. Fort heureusement, ses passages à Kelso étaient exceptionnels et brefs ainsi, cette nuit n'eut aucun lendemain jusqu'à ce qu'elle ne rejoigne la ville il y a quelques semaines avec, pour but principal après avoir tourmenté Logan, retrouver ce fameux Keane. Seul dilemme, comment se comporter avec sa première aventure, sa première fois, son premier battement de cœur manqué ? Tirer en appuyant sur la gachette de son 9 millimètres, ça c'était facile mais faire face à un homme que l'on a un jour aimé et que l'on a ensuite jamais pu se sortir de la tête ... ça c'était plus compliqué surtout que ses parents ne lui avaient jamais donnés de cours en matière de relations humaines. Parfois, elle se disait qu'elle en aurait bien besoin en vue de ses piètres rapports sociaux avec des tierces personnes. Même si elle se doutait que leurs retrouvailles seraient émouvantes et un brin niais, elle voulait s'éviter le cliché poussant l'héroïne d'un film à se jeter dans les bras de celui qu'elle aime après l'avoir retrouvé au détour d'une rue et finir par vivre heureuse jusqu'à la fin de ses jours à ses côtés ... Ce genre de scénario n'était pas au programme pour une chasseuse de la famille Evil-Cross ... Elle ne pouvait s'abaisser à ce niveau et pourtant ...

En attendant, assise dans la salle d'attente de l'hôpital, le visage caché par un magazine qu'elle tenait volontairement en hauteur du bout de ses mains, elle ne cessait de se poser le genre de questions que la gamine qu'elle était cinq ans plus tôt se serait posée. Avait-elle le droit de le revoir ? Pourrait-elle agir comme s'il ne s'était rien passé ? N'aurait-elle pas envie de lui sauter au cou et l'embrasser comme elle l'avait fait lors de cette fameuse nuit ? Dans tous les cas, elle n'arrêtait pas de frissonner à la simple évocation de ces souvenirs. Ce fut lorsqu'elle le vit émerger dans le hall pour sortir -certainement à la fin de son service en fin de soirée- qu'elle sentit son cœur s'arrêter. Remontant le magazine encore plus qu'auparavant pour masquer le rougissement instantané de ses joues et, par la même occasion, l’entièreté de son faciès, elle attendit que les portes de l'entrée ne coulissent et se referment en un léger bruissement pour sauter de son siège et laisser les quelques blessés continuer à patienter sans elle. La traque reprenait ... Santana réajustait le léger t-shirt col en V qu'elle portait et tâchait de ne pas faire trop de bruit du bout de ses talons en se lançant à sa poursuite. Cependant, l'hardiesse du moment annihilait partiellement le don qu'elle avait de passer inaperçue et bien vite, le jeune homme se retourna pour lui faire face alors qu'ils avançaient dans la rue presque vide à cette heure-ci. S'arrêtant immédiatement, elle resta pantoise, immobile devant lui presque paniquée alors qu'ils se dévisageaient. Son cœur battait bien trop vite à son goût alors que ses mains devenaient moites et qu'elle ne savait plus quoi en faire. Les balançant tout simplement le long de son corps en attendant de trouver une idée de génie, elle se contentait de l'observer dans un silence de plomb. Lui en voulait-il pour ne pas avoir donné signe de vie ? Que lui était-il arrivé depuis tout ce temps ... avait-il changé ? Et alors qu'elle se posait toute sorte de questions, elle surprit ses membres à bouger d'eux-mêmes de sorte à ce qu'elle ne se rapproche de lui, tende ses bras en sa direction et se blottisse contre son torse, enfouissant son visage dans son cou sans ne rien dire. Elle savait qu'il l'avait reconnue, elle l'avait lu dans son regard surpris alors que ses sourcils s'étaient levés et sa bouche entrouverte. Aucun son ne sortait de sa gorge et pourtant, elle ouvrait la bouche et respirait presque normalement. Ça n'était pourtant pas si compliqué que ça de parler et pourtant, il lui semblait devoir fournir un effort colossal pour sortir un simple mot d'excuse. Fermant les yeux, elle se perdit un instant dans ses souvenirs, humant son odeur et tâchant de calmer son rythme cardiaque ainsi que sa respiration.
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MessageSujet: Re: Remember Me ღ Keane    Remember Me ღ Keane  EmptyLun 27 Aoû - 0:29

Travailler. C'était la santé. Autant dire que j'étais à fond dans cette optique. Cela faisait cinq mois que ma vie avait littéralement changée. Cinq mois que ma tante et moi avions reçu cet appel. Venir identifier des corps. C'était tout ce que nous avions. Mes parents venaient de mourir. Ou plutôt de se faire tuer. Mon cauchemar ne faisait que commencer. Alors en revenant de Dublin, j'avais décidé de me plonger dans le travail comme un acharné. Mes patrons ne se plaignaient pas, ils aiment les employés assidu et dévoué à leur entreprise après tout. J'avais accepté de travailler plus que des raison, parfois même sans avoir une vraie nuit pendant plus de vingt quatre heures. Ce n'était pas bon pour ma santé – sans compter la cigarette et l'alcool – mais j'avais l'impression que cette somme de travail me tenait en vie. Ou plutôt elle me donnait l'impression de pas être en train de mourir surplace. Cela me faisait oublier que tout ce que j'avais connu, tous les fondements de ma réalité venaient de s’effondrer. Et c'était connu, quand les mur porteurs disparaissent, le plafond n'est plus soutenu. Cette théorie était pareil avec moi et tout mon univers. Dans mes fondements, j'avais l'impression que mon monde était en train de s'écrouler. Et moi j'essayais d'éviter les débris tant bien que mal. J'essayais d'oublier. Je ne voulais plus y penser. Bon cependant je savais m'arrêter. Je ne voulais pas non plus faire des erreurs gravissime. Mais c'était sûr que je flirtais avec la limite de mon corps.

Un sourire se traça sur mes lèvres. Alors qu'un demoiselle serait les dents. La jeune adolescente venait de s'entailler le bras et vu qu'aujourd'hui j'étais préposé aux urgences, je devais bien m'occuper d'elle. La demoiselle devait avoir environ seize ans. La plaie par chance n'était pas trop importante, mais cependant elle était assez profonde. Juste assez pour nécessiter deux, voire même, grand maximum trois points de sutures. Donc ce n'était pas si méchant. Cependant les aiguilles avaient tendance à effrayer la jeune brune. Et voilà miss Danvers, annonçai-je en pansant les points tout neuf. Elle me regarda les yeux grands ouverts, visiblement surprise. Je vous avais dit que ça ne ferait pas mal. Je lui fis un clin d’œil amusé. Forcément, les sutures c'était toujours impressionnant d'une certaine manière. Mais avec un peu de doigté, ce n'était pas si méchant que ça. Normalement, le fil est résorbable. Les points partiront tous seuls. En attendant pensez bien à désinfecter régulièrement et à refaire le pansement. S'il y a le moindre problème revenez ici tout de suite. Le blabla habituel quoi. La jeune fille me remercia, elle était officiellement libre. Juste le temps de lui donner une prescription de ce qu'elle aurait besoin pour son pansement et puis voilà. Un coup d’œil en direction de la pendule m'indiqua que ma journée était terminée. Depuis déjà une heure à vrai dire. Mais cela ne surprenait plus personne que je fasse des heures supplémentaires juste pour le plaisir. Après tout c'était devenue une habitude. Je crois que certaines personnes me soupçonnaient de vivre surplace. Enfin bref. Rapidement je filais dans mon vestiaire et saluant au passage les collègues qui avaient pris la relève pour la nuit. Travailler la nuit aux urgences signifiait Ne pas dormir et même pas pendant quelques minutes. On avait souvent l'impression que tout se faisait la nuit exprès pour nous embêter.

Enfin bref, pour aujourd'hui j'en avais terminé. J'avais troqué la blouse pour la tenue de civil. Je n'avais jamais bien original question vestimentaire j'avouerai. Une paire de jeans et une chemise aux manche courte et un vieux blouson en cuir. Vieux blouson en cuir que j'avais trouvé en fouillant dans le placard de mon père... Je l'avais trouvé il y a quatre mois de cela. Je n'avais pas eu le souvenir de l'avoir vu le porter un seule fois.... Ou peut-être que ma mémoire m'avait fait et me faisait encore terriblement défaut. Toujours était-il que c'était la première que je voyais.... ce bouquin. Glissé dans la poche intérieur, un bouquin, ou plutôt un carnet en cuir assez ancien. Je ne l'ai ouvert qu'une fois, rapidement. Mais très vite refermé j'avouerai. Le bestiaire. Enfin bref, rapidement je filais en dehors de l'hôpital. J'aurai pu prendre ma voiture pour aller travailler, mais je n'habitais pas très loin, alors je n'en voyais pas l’intérêt. Je commençai à m'engager loin de l'établissement... mais quelque chose. Un bruit se faisait entendre derrière moi. Ces deniers temps j'avais tendance à être assez parano, alors je me retournais presque instantanément. Près à détaler comme une lapin s'il le fallait. Mais cette fois, ma mémoire ne me dit pas défaut. Cette fois, autant dire que je revoyais tout ce qu'il s'était passé.

Santana. Elle se tenait droite devant moi. Cela faisait bien des années que je ne l'avais pas vu. Bien des années. Elle était... La première fille que j'avais aimé vraiment. La première avec qui... enfin voilà. J'avais toujours espéré la revoir. Ce petit mot laissé sur l'oreiller. Enfin, voilà. Mais le temps était passé. Et mon espoir aussi. C'était depuis peu que j'avais repensé elle. C'était aussi parce que j'étais un peu perturbé par tout ce que j'avais vécu. Et la voilà. Juste devant moi. J'avouais que j'étais totalement soufflé sur le coup. La revoir c'était... presque un peu... surnaturel. Enfin voilà, pas surnaturel vraiment. Bon bref ! La seule chose à laquelle j'étais en train de pense c'était « Wouah. » C'était stupide, mais je ne pensais qu'une chose, c'est qu'elle était belle. Plus belle qu'avant. C'était sûrement ça que de prendre quelques années et d'arriver à la fin de la puberté. Je ne pensais plus vraiment au fait qu'elle m'ait finalement abandonnée. Ou à toutes ses années sans la voir. Elle était là. Mais alors que j'étais totalement pétrifié, c'était elle qui bougea. Elle s'approcha vers moi et se glissa au creux de mes parents. Mon cœur s'emballa presque immédiatement. Sans échanger un mot, elle s'était blottit conter moi. Je frissonnai en sentant son souffle se heurter contre la peau de ma nuque. Je mis quelques secondes avant de réagir. Je glissai une des mes mains dans ses cheveux, alors que la deuxième se plaça entre ses deux omoplates pour la garder contre moi. Pour ne pas qu'elle s'enfuit cette fois. Santana, avais-je simplement murmuré entre mes lèvres. Je voulais lui dire que j'étais heureux. Heureux de la voir en vie. Heureux de voir un visage connu et rassurant. Mais voilà, rien de tout cela ne sortait. Tout restait enfoui dans le fond de ma gorge. Pouvais-je simplement avoué que je continuais à être un peu trop heureux pour que ça soit... que de la simple sympathie. Mais non, je ne le pouvais pas. Je ne le pouvais plus en fait. Mais doucement, je posais mes mains sur ses épaules, pour l'éloigner de moi. Pour la regarder. Fixer son visage. Fondamentalement, les traits de son visage n'avaient pas changé. Ils avaient peut-être un peu plus mûri. Elle avait vraiment plus l'air d'une femme. Une vraie jeune femme d'ailleurs. Un des mes doigts vint caresser sa joue, si douce. Tu es revenue... Sûrement pas pour moi d'ailleurs. Mais je ne cherchais pas les raisons de son... retour. Je me savais simplement heureux. Mais au fond, je voulais qu'elle reste. J'étais sûrement un peu con dans le fond. Je voulais vraiment lui demander de rester cette fois et de ne jamais partir. Tu... tu n'as pas changé.
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MessageSujet: Re: Remember Me ღ Keane    Remember Me ღ Keane  EmptyLun 27 Aoû - 1:23

[i]Tu ne peux pas Santa', tu n'en as pas le droit. Laisse toutes ces viles émotions s'envoler et concentre-toi sur la raison de ta présence sur cette terre ...[/ï] Cela semblait si facile pour ses parents à l'époque où ils s'efforçaient de lui donner des leçons de conduite et de morale et lui montraient la voie à suivre en lui dictant la conduite à adopter. Peut-être avaient-ils raison dans le fond. Ressentir des choses était typiquement humain et trompeur. Être émotif pouvait annihiler tout espoir de survie et perturber les sens en pleine chasse ou bien être repéré un peu trop vite par un prédateur en cas d'accélération du pouls car des sales bêtes étaient capables de ressentir toutes ces vives émotions émanant du corps humain et Santana ne pouvait se permettre de telles choses. Enfin ça, c'était selon les parents Evil-Cross qui s'étaient pourtant trouvés et unis pour donner naissance à la chair de leur chair alors, pourquoi devrait-elle faire exception à la règle et consacrer sa vie à la protection de la race humain en mettant sa propre vie en danger ? N'était-ce pas une solution de facilité que de se complaire dans l'anéantissement de ce que l'on juge mauvais pour le bénéfice de quelques-uns ? La violence ne réglait pas tout le temps les choses et les tentatives d'éradication des lycanthropes se retournaient parfois contre leurs organisateurs qui ne pouvaient dès lors plus rien faire que subir ce qu'ils infligeaient à cette espèce mi-humaine, mi-animale qui ne demandait qu'un peu de liberté pour s'épanouir ... Oui mais à quel prix ?

Marchant d'un pas précipité de sorte à rattraper la silhouette du jeune homme, Santana ne pouvait s'empêcher de réfléchir encore et encore. Rares étaient les fois où elle se projetait dans le futur ou s'imaginait avoir une vie de couple mais lorsque Keane s'imisçait dans ses pensées, ce genre de réflexions pointaient le bout de leur nez et l'occupaient un bon moment. C'était d'ailleurs les seuls instants de faiblesse qu'elle s'autorisait. Quelques infimes minutes pendant lesquelles elle s'autorisait un comportement humain. Et d'ailleurs, qui était-il pour lui faire se poser ce genre de questions ? Lui-même ne le savait peut-être pas mais en tout cas, alors qu'elle l'observait de dos, il lui était impossible de rester concentrée sur sa traque. Après tout, il n'était pas un lycanthrope et pourtant, elle agissait comme s'il était l'une de ces vulgaires bêtes poilues sur le crâne de laquelle elle ne tarderait pas à pointer le bout de son arme sans ciller ni trembler un seul instant. Santana avait beau être forte et froide, elle devait pourtant faire face aux faiblesses propres à son espèce comme toutes les jeunes filles de son âge. Rentrer à la fac était un premier pas vers la normalité, revoir Keane en était un second. Voir ce qu'elle était capable de faire malgré elle et en assumer les conséquences mais surtout, elle ne pouvait plus s'empêcher de vivre. Bien qu'elle soit venue en priorité pour profiter de son avantage colossal envers Logan qui lui devait la vie mais surtout -et ce qu'il ignorait- la mort des membres de sa meute, la jeune chasseuse jouissait de cette nouvelle liberté qui était la sienne et que ses parents lui avaient laissée après de nombreuses discussions houleuses pendant lesquelles elle avait du broder. Leur faire croire que son ambition ne lui permettait pas de se cantonner au seul rôle de chasseuse et la poussait vers les sommets d'une carrière juridique avait pesé son poids sur la balance et joué en sa faveur. Convaincre, persuader, deux mots dont elle manie l'art pour berner les autres et les manipuler encore plus facilement que ne l'aurait fait sa mère à son âge. Prendre en main sa vie et son destin tout en devant continuer à rendre des comptes sous forme de confidences à sa cousine qui avait volontiers daigné l'héberger, voilà ce dont elle avait besoin et ce qui lui permettait de faire ce qu'elle était en train de faire.

N'allait-il pas la prendre pour une folle lorsqu'il se retournerait pour lui faire face et ce jusqu'à ce qu'il ne reconnaisse les traits de son visage que ses doigts avaient si longuement caressés lors de leur dernière nuit ensemble ? Dans le fond, elle savait qu'elle n'avait guère changé. Bon, certes, une femme gagne en maturité et en atouts en approchant de la vingtaine. De plus, elle n'avait opéré aucun changement radical dans son comportement ou son apparence donc, peut-être restait-il un mince espoir pour qu'il la reconnaisse immédiatement et, en effet, c'est ce qu'il se passa. Hésitant entre bonheur et consternation, ses yeux parlèrent à sa place en s'écarquillant légèrement alors qu'ils se plongeaient dans ceux de celui qui venait de lui couper le souffle. L'apnée venait de commencer mais à un moment, il lui faudrait remonter à la surface pour reprendre son souffle. En attendant, le besoin de respirer n'était plus au goût du jour, elle avait seulement envie de retrouver l'étreinte de ses bras protecteurs et le contact de son épiderme mais ne se l'avouait pas. Son corps parlait à sa place et elle ne résista pas à cette pulsion la menant droit dans ses bras qu'il ne tarda pas à refermer sur elle d'une main délicatement posée entre ses deux omoplates tandis que l'autre s'aventurait dans ses longs cheveux bruns tombant en cascade sur ses épaule. Ses mains à elle se croisèrent dans son dos et elle resta ainsi un long moment, rêvassant tout en se persuadant que ce qu'elle vivait n'était qu'un rêve et qu'elle n'allait pas tarder à se réveiller. Santana La preuve en était, sa cousine venait de murmurer son prénom pour qu'elle émerge et se prépare à aller en cours ... mais ... n'était-ce pas une voix masculine ? Une conquête d'un soir ? « Dis moi que je rêve ... » N'osant pas ré ouvrir les yeux, elle se contenta de faire glisser se lèvres dans son cou et reprendre enfin son souffle, inspirant une dernière fois son odeur corporelle avant d'ouvrir les yeux et se heurter à la réalité.

Des mains se posèrent sur ses épaules et ses mains allèrent instinctivement les rejoindre alors qu'elle s'accrochait à ce dernier espoir avant d'ouvrir les yeux. Elle n'avait pas le droit de ressentir toutes ces choses se relayant en son être, la plongeant dans la plus grande confusion qu'elle n'ait jamais connue. Maintenant, elle ne savait plus vraiment ce qu'elle pouvait et ne pouvait pas faire, elle voulait juste le voir, être sûre que c'était bien lui qu'elle avait retrouvé. Entrouvrir les yeux et les poser sur ce menton, ne bougeant plus, serrant ses doigts autour des mains posées sur ses frêles épaule et hausser le regard à l'instant où il caresse sa joue comme pour la rassurer. Depuis quand avait-elle besoin d'être rassurée ? Fronçant les sourcils, elle s'auto-gronda intérieurement pour ce manque de dignité et cette faiblesse relative qui ne tarderait pas à s'évaporer ... tout du moins, c'est ce qui aurait du se faire. Tu es revenue ... Ses yeux s'humidifient, ses dents mordillent sa lèvres inférieure alors qu'elle lutte contre ce démon qui gronde en elle, la poussant à agir comme une jeune adulte n'ayant jamais pu oublier son premier amour. Elle finit par acquiescer d'un signe de tête. « Je te l'avais promis ... » Certes, elle ne revenait pas seulement pour lui mais en partie mais libre à lui de choisir le scénario de son choix. En attendant, elle ne pouvait pas s'accrocher à lui. Si cela arrivait, elle ne pourrait alors plus partir chasser sereine. Une partie de son esprit resterait tournée vers lui la forçant à se demander si tout allait bien pour lui, s'il ne craignait rien, s'il n'était pas blessé ... Il y avait toujours des solutions comme rester avec lui les jours de pleine lune et ne pas le lâcher d'une semelle mais, cela la priverait de parties de chasses auxquelles elle se devait d'assister, chaperonnée par son nouveau mentor, Iagan. Et puis, elle ne voulait pas avoir à justifier la moindre de ses absences mais, pour ne nous emballons pas, elle n'en était encore qu'aux retrouvailles. Peut-être retrouverait-elle son assurance et sa contenance à temps.

Tu ... tu n'as pas changé. Sa dernière remarque lui arracha un sourire. Sa carapace fondait littéralement, anéantie par un simple échange de regard et de simples mots. Lui aussi devait chercher ses mots car il mettait du temps à parler -certes moins qu'elle mais il semblait lui aussi perturbé par ces retrouvailles. « Deux mois plus tôt et tu m'aurais retrouvée blonde. Tu n'as pas changé non plus ... Keane. Et puis, on peut dire que la blouse te va bien. » Prononcer ce nom était un réel délice et avait des airs de fruit défendu. Mordre dans ce dernier n'aurait pas été de refus mais avant, il fallait qu'ils prennent le temps de se retrouver comme au bon vieux temps. Qu'ils apprennent à s'apprivoiser de nouveau car en quatre ans, beaucoup de choses changent un homme et il avait du se passer bien des choses de son côté, bien trop de choses pour qu'elle puisse se permettre de débarquer comme ça dans sa vie, la bouche en cœur et se jeter à son cou comme si ces quatre longues années où elle l'avait lâchement abandonné en un mot d'espoir ne s'étaient jamais écoulées. « Je suis contente de te revoir, un peu de plus et je restais à Glasgow ... » Et la voilà qui retrouve sa voix et cette envie de lui parler comme ils avaient l'habitude de le faire étant enfants puis adolescents. Son visage se tourna vers les deux mains lui enserrant les épaules et elle les fit lâcher en une simple pression des doigts, doigts qui se mêlèrent distraitement aux siens. Son regard retrouva le chemin vers son visage sur la mâchoire duquel elle s'attarda. Encore une faiblesse qu'elle s'autorisait. Après tout, cela faisait tellement longtemps qu'elle ne l'avait pas vu qu'elle pouvait bien se permettre ce genre de choses, non ?
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MessageSujet: Re: Remember Me ღ Keane    Remember Me ღ Keane  EmptyMer 29 Aoû - 21:13

Un rêve ? Oui peut-être que j'étais en train de rêvé. Ces derniers temps j'étais tellement égaré. Complètement paumé. Que je ne savais plus vraiment ce que je devais penser. Et je m'étais surpris à ressentir une certains mélancolie, surtout en pensant à Santana. Cela m'avait étonné, dans le fond je m'étais bien fait une raison. Je savais bien qu'elle ne reviendrait pas. Je n'allais pas passer des années et des années à l'attendre. A me réserver pour elle. Et dans le fond elle avait sûrement fait la même chose que moi. Et pourtant, j'avais bien repensé à elle en me disant que j'aurais aimé la revoir. Si seulement j'avais su que la revoir me chamboulerai autant. Me rendrais tellement euphorique. Non ça je n'aurai pas pu le prévoir. Je refusais de croire.... que dans le fond je ressentais encore des choses pour elle. Un rêve c'était sûrement ça. C'était trop beau pour que ça soit la réalité. C'était trop beau pour que le simple fait de la voir me fasse tout oublier d'un coup d'un seul. C'est comme si je ne pensais plus à cette saloperie de révélation que ma tante m'avait faite. Ou encore à la rancune que j'avais pu ressentir contre elle ou contre la brune que j'avais en face de moi. J'étais devenue comme une sorte de grosse guimauve avec des jambes et des bras. C'était un peu ridicule dans le fond. C'était l'effet que me faisaient ces retrouvailles. Alors ça devait sûrement être un rêve pour que je me sente comme ça. Que j'ai l'impression que la réalité ne m'atteignait plus du tout. Et pourtant, pourtant c'était bien réel. Et c'était dur à croire. Pourtant je pouvais bien la toucher. C'était des sensations tellement réelles. La chaleur de son corps. Sa peau contre la mienne. Si c'était un rêve, il était très franchement troublant. En tout cas il l'était assez pour que je doute très franchement de la nature onirique de la scène. Et juste ce qu'il fallait pour que j'espère qu'elle soit vraiment là. Qu'elle soit vraiment de retour à Kelso. A ce moment là, j'avais l'impression d'être redevenu l'adolescent qui revoyait son amie d'enfance pour la première fois. Si c'est une rêve, qu'est-ce que je l'aime.

Ridicule vous allez me dire. Nous n'étions plus ces personnes après tout. L'eau avait coulé sous les ponts. Nous avions grandis et nous n'étions plus des adolescents et encore moins des enfants. Pourtant je n'arrivais pas à me défaire de cette fichue euphorie. Je n'arrivais pas m'empêcher d'être plus que terriblement heureux de la retrouver enfin. Elle l'avait promis après tout. Quand elle me le dit, je ne pu m'empêcher de secoué par un frisson global. Elle s'en était souvenu. Elle n'avait pas oublié la promesse qu'elle m'avait faite. Dire que j'avais pensé qu'elle n'était pas venu pour moi. Que j'avais envisagé le fait qu'elle était totalement passé à autre chose. La preuve était que je m'étais trompé. Elle était revenu. Et elle n'avait rien oublié de la promesse des adolescent que nous avions été. D'ailleurs à cet instant nous ressemblions vraiment à deux adolescents. Nous étions totalement hésitants. Nous ne savions pas quoi dire. Autant dire qu'on était pas vraiment beaux à voir. Et dire que nous étions censés être de jeunes adultes. Cependant quand elle évoqua sa couleur de cheveux, que si elle était revenu plus tôt, je l'aurai vu blonde, j'eus un sourire franc et sûr de moi. Vraiment ? J'aurais payé pour te voir comme ça. Ça devait être intéressant. J'imaginais très bien ce que cela pouvait donner en tout cas. Cela devait être un mélange des plus charmants en tout cas. Mais je ris doucement quand elle me confia que la blouse m'allait bien.J'espère être à la hauteur du mythe de la blouse. Je ris légèrement après avoir dit cela. La blouse c'était même tout une fantasme, même si cela touchait plus les femmes que les hommes. Ces derniers étant nettement plus rares dans la profession. Cela faisait si longtemps que je n'avais pas rit de la sorte. Depuis que mes parents étaient morts en fait. Depuis que je faisais semblant d'aller parfaitement bien. Depuis que je feintais de rire de bon cœur. Ce genre de chose quoi. J'avais l'impression qu'une bulle c'était formée tout autour de nous. Un bulle qui nous écartait du temps et de l'espace. Comme s'il n'y avait jamais eu des départ. Que rien ne s'était passé. Et c'était... magique, il n'y avait pas d'autres mots.

Je revoyais dans ma tête les images de cette fameuse soirée. Notre première fois totalement secrète. Un souvenir qui n'appartenait qu'à nous. Enfin elle, je ne savais pas si elle en avait parlé à quelqu'un. En tout cas pour moi, c'était le cas. Je n'en avais même pas parlé à mes proches amies. Cette histoire, j'avais voulu qu'elle n'appartienne qu'à moi. Je devins encore plus euphorique quand elle m'avoua qu'elle avait failli resté à Glasgow. Mais elle était là. Ce n'était pas une preuve ça ? Elle était là après tout. Alors qu'elle aurait pu rester à Glasgow. Mais elle était bien ici. Dans Kelso. Mais intérieurement je râlais en pensant qu'elle puisse à nouveau partir. Loin de moi. Je n'avais pas envie. Je voulais qu'elle reste ici cette fois. Mais hors de question de me jeter à ses pieds. J'avais ma fierté. Alors que j'étais occupé à râlé, Santana arriva encore à me surprendre. Alors que je sentis ses doigts ses glisser entre les miens. Mon cœur se mit à battre encore plus fort dans ma poitrine. Plus fort et plus vite. Tellement que je pouvais le sentir palpiter au niveau de mon torse, jusque dans les artères de ma nuque. Cette impression était vraiment des plus bizarres. Et peut-être des plus agréables aussi. Je me laissais encore une fois complètement submergé par mes sentiments. A croire que je n’étais franchement pas doué pour garder la tête froide. Bien au contraire ! Et avec la jeune femme c'était d'autant plus vrai. Ouais, j'étais vraiment redevenu cet adolescent à fleur de peau. Aussi stupide qu'un ado aussi. Tu sais combien de temps du vas rester? La question qui fâchait. Mais j'avais besoin d'être fixé. Je ne voulais pas trop en faire. Après je ferai vraiment le mec lourd. Puis autant dire que ça faisait un peu beaucoup « tue-l'amour ».... Enfin « amour ». Dans le fond c'était compliqué. Je ne savais même pas comment je devais être. Parce qu'on était pas en couple, mais... mais elle était Santana. Je ne pouvais pas le nier. Ouais ça sentait clairement la prise de tête. Et je ne voulais pas me compliquer la vie. Non. Je n'allais pas me compliquer le vie. Puis c'était bien trop rapide pour que je pense à ça. Je venais à peine de la retrouver. Je devais penser à profiter de l'instant et puis voilà. Hakuna matata. Et il me suffit de croiser son regard pour que cela fonctionne. Ça marchait plutôt bien en fait. Il fait frais. Ça te dirait de rentrer J'indiquais machinalement l'hôpital du menton, mais je veillais à ne pas lâcher les mains de ma chère et tendre amie. Tu sais, la cafet tourne toute la nuit. Un truc qu'il fallait savoir. Il y avait toujours quelqu'un pour faire des café, c'était souvent bien utiles pour les familles inquiètes ou autres proches. Logique certaines opérations duraient jusque dans la nuit parfois. Alors voilà. Je ne pu m'empêcher de rire en pensant que j'invitais Santana à un « rencart » à l'hôpital. Ça craignait un peu je devais l'avouer. Ouais je sais, on fait mieux en terme de rendez-vous galant. Je me rattraperai la prochaine fois. Si prochaine fois il y avait. Mais j'avais espoir. Un espoir fou. Peut-être que j'en demandais trop. Ou que j'étais juste con à vrai dire. Et si tu es sage, je te fais essayer la tenue d'infirmière. je lui accordais un clin d’œil complice. A croire que je commençais à retrouver les vieilles habitudes. Les vieux gestes qui prouvaient que deux personnes étaient proches en somme. Le naturel revenait au galop. A croire qu'elle n'était pas partie. Jamais.
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MessageSujet: Re: Remember Me ღ Keane    Remember Me ღ Keane  EmptyMar 4 Sep - 0:53

Réfléchir est le propre de l'homme mais lorsque cela tourne à l'obsession, mieux vaudrait arrêter. Cela faisait bien trop longtemps qu'elle n'avait pas réfléchi de la sorte et à mesure qu'ils se rapprochaient par de petits gestes familiers qu'ils avaient l'habitude d'avoir l'un pour l'autre jadis, elle sentait son palpitant s'accélérer, sa gorge s'assécher et son cerveau surchauffer. Comment avait-elle pu le laisser de la sorte ... Remarque, il fallait bien avouer qu'elle ne l'avait pas laissé sans rien. Il leur restait à tous deux les souvenirs de cette nuit intime au cours de laquelle ils s'étaient offerts sans pudeur l'un à l'autre, découvrant de nouvelles sensations qu'ils n'auraient jamais espéré frôlé du doigt s'ils ne s'étaient pas revus ce jour-là. Rien qu'en se remémorant la peau frissonnante de Keane sous ses doigts, Santana en perdait tous ses moyens. Et la voilà qui mêlait ses doigts à ceux du jeune homme qui affichait un air aussi troublé que le sien ... Comment devait-elle prendre les choses ? Sa réaction était-elle normale ? En faisait-elle trop ? Elle qui s'était toujours opposée à vivre le genre de choses face auxquelles les filles de son âge faisait face se retrouvait à présent coincée dans une situation gênante où son corps parlait à sa place et où elle passait plus de temps à l'observer en détail et à comparer l'image qu'elle gardait de lui avec la silhouette qui lui faisait face. Il fallait bien avouer qu'il n'avait guère changé et qu'elle se plaisait à retrouver ce sourire apaisant ainsi que sa voix teintée d'un réel enthousiasme. Ce genre de retrouvailles, jamais elle n'aurait cru pouvoir y espérer un jour. Selon son éducation, elle n'avait pas à côtoyer d'hommes qui représenteraient une distraction la détournant de son principal objectif plutôt qu'une véritable aide ... Et Santana repoussait ces petites voix qui s'élevaient dans sa tête lui intimant de lui tourner le dos et partir en courant. Mais en avait-elle vraiment le droit ? Lui pardonnerait-il de l'avoir laissé une seconde fois ?

Peut-être vivaient-ils dans un rêve et dans ce cas, elle se permettrait toutes les folies sans prendre en compte le monde dans lequel ils vivaient, la menace qui pesait sur Kelso et les poignards précautionneusement rangés dans l'intérieur de sa veste. S'ils s'étreignaient trop, ne finirait-il pas par les sentir à travers le cuir de son blouson ? Fermant un instant les yeux, elle tenta vainement de faire fi de toutes les préoccupations actuelles auxquelles elle était confrontée et tâcha de se concentrer sur l'instant présent. Après tout, ils ne risquaient rien à rester sur le trottoir au beau milieu de la rue alors que la nuit venait de tomber ... n'est-ce pas ? Keane semblait si content qu'elle ne pouvait imaginer un seul instant voir la situation tourner en leur défaveur. Ça n'était pas possible ou alors ... cet évènement sonnerait la fin de sa tentative d'entretenir une vie sociale. Elle arrêterait ses études et se confinerait chez Iagan et chez Jelyan, passant son temps à s'entrainer dans les pièces fermées à double-tour ou s'enfoncer profondément dans la forêt pour faire face à la véritable menace et tenter de l'éradiquer une bonne fois pour toute. En repensant aux lycanthropes, elle ne pouvait ignorer la bête qui lui avait lacéré le bras il y a quelques nuits de cela et grimacer en sentant le tissu de sa veste frotter contre sa peau abimée alors qu'elle bougeait légèrement ses bras en se rapprochant de lui. Juste pour sentir de plus près le parfum émanant de sa peau ou la chaleur de son corps ... Même son sourire respirait la joie de vivre ! Se revoyant un instant blonde, elle ne put réfréner une envie de rire, un rire qui fut étouffé alors que son regard retombait sur ses chaussures. Quelques mois plus tôt, elle ne pensait pas à lui ni même à le revoir ... jamais elle n'aurait pu le concevoir et pourtant, la voilà ici même, resserrant l'étreinte de ses doigts autour des siens finissant par relever les yeux en lui adressant une moue dubitative. « Crois-moi, tu n'aurais pas aimé, je pense même que ce fut la pire expérience ratée de toute ma vie ! » Esquissant un dernier sourire, son visage reprit son sérieux alors qu'elle le dévisageait de nouveau. Comment faisait-il pour paraître aussi serein ? Avait-il vraiment conscience des choses ? De ce qu'il se passait à Kelso ? Ce qu'il dit ensuite lui poussa à penser le contraire. Elle ne connaissait pas le mythe de la blouse mais serait ravie d'en prendre connaissance surtout qu'elle appréciait de le voir ainsi vêtu. En tout cas, elle ne lui avouerait pas et se contenta de rire de nouveau, un rire gêné comme si elle n'avait pas le droit d'être heureuse et qu'elle s'efforçait d'en faire le moins possible ... Décidément, elle n'aimait vraiment pas se retenir mais tant qu'ils seraient en extérieur, offerts à la vue de toutes les créatures malfaisantes peuplant certainement la ville, elle ne serait pas aussi sereine que lui.

Il parvint à la faire enfin redescendre sur terre alors qu'elle se laissait une fois de plus distraire par ses yeux sombres brillant dans l'obscurité de la nuit. Il évoqua son retour mais plus particulièrement, sembla s'intéresser à la durée de son séjour, question à laquelle elle ne put s'empêcher de hausser les épaules en détournant un instant le regard, reniflant. « Je ne sais pas vraiment ... j'ai élu domicile chez ma cousine pour une durée indéterminée, je ne saurais te dire ... » Se mordant l'intérieur de la joue, il venait de toucher un point sensible. La réelle question était surtout combien de temps lui restait-il à vivre ou combien de temps lui restait-il avant d'éradiquer les lycans ? En tous les cas, elle était là pour un bon bout de temps et même si elle savait que cette réponse l'aurait satisfait, elle préférait ne pas lui donner de faux-espoirs et se montra plutôt évasive, laissant ses doigts se desserrer d'autour des siens. « Tu crois vraiment que ma cousine me laisserait rester plus de deux mois connaissant mon tempérament et ma légère tendance à dévaliser le frigo ? » S'autorisant un regard complice, son visage se retourna enfin vers le sien. Elle ne savait pas de quel genre de pouvoir il était doté mais il parvenait à la rendre presque aussi douce qu'un agneaux ... Si Jelyan voyait ça, elle se paierait sûrement un fou rire ... Au diable Jelyan, il venait de lui poser une question. Rentrer ? Rentrer où ? Elle pensa d'abord qu'il voulait l'inviter chez lui et ne put s'empêcher d'avoir le genre de pensées impures auxquelles elle était confrontée lorsqu'elle le voyait mais se calma bien vite lorsqu'il évoqua l’hôpital. « Si ça ne te gêne pas de retourner à ton lieu de travail ... allons-y ! Je ne connais pas vraiment l'hopital de Kelso, tu pourras me faire visiter ! » À vrai dire, il avait plutôt raison, l'air se rafraichissait et lui donnait presque quelques frissons. À moins que ce ne soit l'effet du contact qu'elle maintenait du bout des doigts avec ses paumes. Quelle sainte-nitouche elle faisait à agir comme une jeune adolescente ... En même temps, elle ne se voyait pas lui sauter dessus ... tout du moins, pas en pleine rue. Esquissant un sourire à cette pensée, elle s'apprêtait à faire demi-tour et à suivre la route qui les mènerait de nouveau à l'hôpital avant d'être interrompue dans sa tentative de mouvement par le mot "rendez-vous galant". Arquant un sourcil, s'autorisant un instant de silence, elle finit par prendre la parole. « Parce que c'est un rendez-vous galant que tu me proposes ? Dans ce cas, c'est toi qui paye ! » Comment dédramatiser les choses en une leçon ... Lui donnant un coup de coude dans les cotes, elle s'accrocha à son bras et avança à ses côtés, redevenant la jeune fille qu'elle n'avait pas eu le droit d'être mais dans l'esprit de laquelle elle aimait se glisser lorsqu'elle était avec lui. Il semblait l'apprécier ainsi alors, pourquoi se le mettre à dos ? Surtout que là, il venait de lui proposer d'enfiler une tenue d'infirmière ! Écarquillant les yeux, elle détourna son regard de l’hôpital visible à quelques mètres devant eux et l'observa, surprise par cette proposition. Elle eut d'ailleurs le droit à un clin d’œil complice. « Ça veut dire que tu vas m'emmener et me séquestrer dans la buanderie ? Parce que je suppose qu'elles sont exposées là-bas les tenues d'infirmière ... » Lui retournant son clin d’œil, elle s'imagina vêtue de cet uniforme particulier et Keane l'observer ... Lui qui avait l'habitude de voir des infirmières toute la journée, est-ce que ça lui ferait quelque chose de la voir vêtue ainsi ? Y avait-il le même genre de mythe que celui qu'il avait évoqué auparavant pour les infirmières ? Elle ne tarderait pas à le savoir ... « Elles sont comment tes collègues ? » Et à ce moment là, elle ne lui aurait pas tenu le bras elle se serait frappé la tête. Pourquoi venait-elle de poser cette question ? Qu'en avait-elle à faire des collègues de Keane ? Pensait-elle pouvoir rivaliser en enfilant la tenue ? Bon dieu, Santana, t'es chasseuse quoi ... Se prêter à ce genre de distraction et aux préoccupations qu'aurait pu avoir une petite-amie l'effrayait vraiment. Que lui avait-il fait pour qu'elle soit ainsi ? En son fort intérieur, Santana riait franchement de son attitude mais de l'autre, elle ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle aurait aimé avoir une vie aussi simple, aussi facile avec des préoccupations aussi superficielles que de savoir si elle était plus belles que les collègues du garçon qui lui plaisait ... Empêchant à toute expression de trouble de recouvrir son visage, elle se contenta d'un sourire amusé sans oser le regarder alors qu'ils approchaient de la porte d'entrée/sortie pour laquelle elle se passionna.
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Keane I. Farron

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MessageSujet: Re: Remember Me ღ Keane    Remember Me ღ Keane  EmptyJeu 6 Sep - 19:05

J'essayais de me convaincre. J'essayais de me dire de ne pas retomber dans le piège. De retomber amoureux encore une fois. De ne pas me comporter comme cet adolescent torturé par les flots d'hormones et les sentiments naissant. A l'époque je m'étais fais avoir dans le fond et bon sang qu'est-ce que j'avais adoré ça. Et la revoir comme ça.... je revivais pleinement cette époque où nous avions été jeune. Je me souvenais parfaitement de l'avoir vu se glisser dans ma chambre par la fenêtre, après avoir escaladé la façade. Autant dire qu'à l'époque ça avait fait son petit effet. Et que finalement nous sommes tombés dans les bras l'un de l'autre. De manière naturelle. Après tout quand deux jeunes gens s'attiraient, ils se laissaient aller. Et c'était exactement ce qu'il s'était passé. Malgré des gestes plutôt pas très assurés – normal pour une première fois – cela restait bien gravés dans ma mémoire. Une nuit des plus tendre et des plus passionnée. Forcément... se remémorer cette période de ma vie ne pouvait pas me laisser dans l'indifférence la plus totale. De toute façon ce n'était pas mon truc d'être froid et de ne rien ressentir. C'était même plutôt l'inverse. J'étais plutôt dans le genre à vite me laisser emporter par mes émotions. Et autant dire que ça se voyait. Ce qui faisait de moi un très mauvais menteur je devais l'avouer. Donc quand je ne voulais pas me trahir, je ne parlais pas J'évinçais au maximum le sujet. Enfin ce genre de chose quoi. Mais là, le sujet était clairement impossible à éviter et même j'avais voulu de toutes mes forces je n'aurai pas pu. Et même si en ce moment je voulais éviter de ressentir ce flot de sentiments.... J'en était parfaitement incapable. Je ne savais plus du tout ce que je devais ressentir. Ou faire. Ouais j'étais troublé c'était le cas de le dire. Comment pouvait-on se sentir comme ça après tant d'années passées loin l'un de l'autre ? Je me demandais pendant quelques instants si elle était dans le même état d'esprit que moi... Parce que j'avouais me sentir terriblement stupide à cet instant.

Stupide. Débile. Crétin. Bête d'espérer. Elle était partie une première fois après tout. Je savais bien qu'elle n'était pas native de Kelso, contrairement à moi... Sa vie elle était à Glasgow. Et c'était logique qu'elle y retourne. C'était normal. Je me demandais pourquoi j'étais en train d'espérer. Je ne pouvais vraiment lui demander comme ça de rester. Et pourquoi j'avais posé cette question au juste ? Crétin de Keane, tu fais vraiment n'importe quoi. A croire que mon cerveau commençait à fonctionner franchement de travers. Enfin j'essayais de digérer la chose. Je me disais que je ne devais pas être surpris. Elle était.... elle. Elle finirait forcément par repartir. Mais j'avais envie que l'inverse soit vrai, j'avais envie qu'elle me dise qu'elle allait resté. J'en avais assez de voir les gens s'en aller. Mes parents. Neela. Santana. Je ne supportais plus de ne voir que des dos s'éloigner de moi sans que je puisse les retenir. Je voulais m'accrocher à quelque chose, quelqu'un, un point fixe dans ma vie. Un ancrage dans la terre pour m'éviter de dériver inlassablement. Je voulais que pour une fois les choses changent. Et peur-être que je pouvais faire changer les choses, l'attraper et lui dire de rester. Poser un ultimatum, que sais-je... Si seulement... Si seulement j'avais eu le courage de pouvoir bouger pour la retenir. La garder dans mes bras pour qu'elle ne parte pas. Mais voilà, la peur me tétanisait. Encore et toujours la même histoire. Encore et toujours la même fin, je bougonnais en mon fort intérieur et… plus rien. La solitude, encore et toujours.

Je haussai les épaules. A vrai dire je m'en fichais de revenir sur mon lieu de travail. Après tout, j'y passais le plus clair de mon temps. C'était comme si je vivais surplace presque, alors ça ne changeait pas de mon habitude. Enfin je me passais de lui dire que l'hôpital était presque devenu comme ma deuxième maison. Oh non, ça me dérange pas. Et là, cette remarque de merde. Mais qu'est-ce qu'il m'a prit de prononcer ces mots, « rendez-vous galant ». Débile Keane, débile ! Je me détestais juste après l'avoir prononcé. Comme si c'était un rendez-vous quoi. Ce n'était pas le cas. C'était juste deux amis qui se revoient, pas de lézard. Mais je n'eus pas le temps de me détesté car elle me répondit du tac-o-tac que je devais payé en m'envoyant un coup de coude amical dans les côtes. Au moins on dédramatisait la situation. Quelques boissons chaudes à payer, ça va pour un rencart t'as pas des goûts de luxe ! J'avais lancé cette pique automatiquement après la sienne, avec un rire léger. Mais je ne me rendais pas compte que j'avais encore enfoncé le clou avec cette idée de rendez-vous. Quest-ce que je pouvais être stupide. Je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir.... cette idée dans ma tête. Cette idée bizarre. Mais nous n'étions pas un couple, clairement. Nous avions juste... passés du bon temps dans notre adolescence. J'essayais de m'en convaincre. Mais c'était dur. Je savais qu'il y avait plus... qu'il aurait pu y avoir plus... Mais ce n'était pas le cas. Ce n'était plus le cas. Keane, non. Cette fille elle est pas pour toi. Pourtant elle avait glissé son bras sous le mien. Mais cela ne voulait rien dire. Je passais mon bras autour de ses épaules alors que nous marchions vers mon lieu de travail que je venais à peine de quitter. Dans cette position, avec une fille à mon bras... ça allait faire jazzer les collègues c'était sûr ! Mais je m'en moquais bien dans le fond. Qu'elles s'amusent à penser que nous étions en couple, après tout ! Ces femmes-là avaient vraiment une imagination débordante, surtout quand ça concernait un des rares élément masculins de la bande du corps para-médical. Enfin bref !

Je ne pus m'empêcher de rire de bon cœur quand elle rétorqua que je voulais la séquestrer dans la buanderie. C'était bien une réplique digne de Santana. Mince je suis découvert! J'arborai une fausse moue du coupable qui venait de se faire prendre la main dans le sac.En fait je voulais droguer ton café et après t'enfermer dans la buanderie. Mais chut ! Faut pas le dire. Je finis par rire de plus belle, en resserrant l'étreinte de mon bras autour de ses épaules. Un mauvais réflexe je suppose. J'en avais besoin. Je voulais la sentir près de moi. C'était je savais et totalement niais aussi. Mais j'évitais de penser à ça. Sinon je crois que j'aurai.... je sais pas. Peut-être que j'aurai fuis. Je ne savais plus trop de quoi j'étais capable. Ce que je pouvais, voulais, ou devais faire. Je savais que j'allais peut-être trop loin. Que je n'aurai pas dû dépasser la limite... Mais quelle limite ? La fameuse ligne qui séparait la friendzone de la lovezone. Si seulement elle pouvait être claire cette délimitation. Avec nous je ne savais même pas où la situer. La limite me semblait totalement flou. Juste assez pour me mettre dans un doute total. Juste assez pour que je puisse regretter tout ce que je disais, mais juste assez pour me tétaniser et m'empêcher d'être totalement à l'aise dans cette situation. Cet instant dont j'aurai du profiter en toute innocence, mais non. J’oscillais entre le « Hakuna Matata » et le fait de marcher sur des œufs. Autant dire que ce n'était pas des plus confortables.

Et le pire. C'est que Santana faisait des trucs qui ne m'aidaient pas franchement. Juste assez pour que je sois encore plus paumé dans mes sentiments et je ne vous parlais même pas de l'état dans lequel ce trouvait ma cervelle ! Une bouillie pour bébé. Surtout quand elle me demanda comment était mes collègues. Mais j'essayais de me dire que c'était juste une question comme ça. Pour qu'elle s'intéressait à mon boulot dans le fond. Mais quand une fille à mon bras prenait des informations sur mes collègues féminines.... j'imaginais des choses, oui. Mais c'était un fait je ne devais pas. Je n'avais pas le droit de penser plus, d'imaginer plus. Oh tu sais... Mes collègues sont bien souvent des filles. Et quand elles voient débarquer un gars.... c'est un peu comme devenir le messie. Enfin après elles ont leurs prises de têtes. Moi je ne m'y intéresse pas trop. Et j'ai pas très envie de m'y intéresser à vrai dire. J'haussai les épaules. Après tout les machins de fille je pouvais pas comprendre. Surtout quand elles commençaient à se prendre la tête ou se crêper le chignon... ou les deux en même temps. Mais c'était le lot pour travailler avec des filles au quotidien.

Sans nous rendre compte nous venions d'arriver dans l'établissement de santé. Automatiquement mes pieds me guidèrent jusqu'au lieu désiré. Force était de croire que je connaissais ce lieu par cœur... au point que je pouvais m'y orienter sans faire attention. C'était un peu … pitoyable je devais l'avouer. J'étais tellement accro à mon boulot, j'y avais passé tellement de temps que je connaissais les lieux encore mieux que ma propre poche. Je commandais deux expresso à la serveuse qui allait commencer sa nuit. Je lui souhaitais d'ailleurs mon courage avec un sourire. Je veillais à m'installer loin du comptoir cependant, juste histoire de m'assurer que les oreilles des commères ne traînaient pas trop près de nous. Réflexe je veillais à garder ma main sur la sienne, même si nous étions assis l'un en face de l'autre. Besoin stupide de garder un contact. De sentir sa peau tiède contre la mienne. Cela me rassurait. J'avais besoin de la toucher. J'avais toujours eu des tendances tactiles c'est vrai.... Mais c'était d'autant plus vrai aujourd'hui. Je...hmm. Je baissais les yeux pour dire ça. Et voilà de la timidité. Putain je devais vraiment avoir l'air d'un con. Je suis content de te revoir. Pourquoi avais-je la sensation d'être ridicule là ? Même si... il s'est passé pas mal de choses ici.... Tu sais... Mes parents.... ils... Je restai bloqué avant de secoué la tête vigoureusement. Ouais, je devais vraiment ressembler à un fou même je devais l'avouer. En tout cas, c'est bien ce que j'aurai pensé de moi. Mais je ne pouvais pas parlé de ça. Si je lui avais parlé des loups-garous. Mon dieu, elle m’avait pris vraiment pour un fou. Enfin... bref. A croire que Kelso est pas si tranquille que ça. J'eus un sourire mélancolique. Et dans ma vie tranquille aussi il se passait des choses. Mais je ne voulais pas y penser. Alors je n'y pensais pas tout bêtement. Solution bête. Mais terriblement efficace. Je finis par relever les yeux vers elle. Plus confiant peut-être. Et … je suis content que tu sois parmi ces choses qui se sont passées dans la petit vie ennuyeuse de Keane Farron. Je prenais rapidement une gorgée de café. Encore trop chaud mais je n'y faisais pas attention. Enfin... je...hmmm. Bon sang je suis ridicule. Un vrai gosse! Je finis par rire jaune. Je tentais de reprendre le contrôle de ma tête... Ouais, assez chaud ! J'avais perdu tous mes moyens. Et c'était comment à Glasgow ? Mise à part que tu as fait des expériences capillaires? Et une diversion qu'elle était belle. Bravo Keane !
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Santana Evil-Cross

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MessageSujet: Re: Remember Me ღ Keane    Remember Me ღ Keane  EmptyVen 7 Sep - 0:19

Ça devait être beau d'être en couple. À vrai dire, Santana y avait souvent songé en observant les couples dans la rue qui transpiraient le bonheur et puaient la niaiserie à plein nez mais dans le fond, ils ne semblaient pas avoir le genre de préoccupations morbides auxquelles devait s'atteler un chasseur ... Qu'ils étaient simplets et innocents ces jeunes gens se liant éternellement ou seulement pour quelques instants histoire de voir la place vide dans leur lit se combler histoire de quelques jours. Qu'il devait être bon de rentrer chez soi et voir que quelqu'un attendait patiemment, affalé dans le canapé, les pieds reposant sur l'accoudoir, endormi auprès du feu de la cheminée mais tenant à sa main une cuillère en bois ayant servi à touiller les raviolis qui commençaient légèrement à cramer dans la casserole dans laquelle ils mijotaient depuis trop longtemps. Voilà comment elle s'imaginerait être si par le plus grand des hasards elle se mettait avec quelqu'un et vivait avec. Actuellement, elle vivait bien avec quelqu'un mais on ne puis dire qu'une cousine remplace un petit-ami, bien sûr que non. Encore moins lorsque celle-ci est aussi chasseuse et passe encore moins de temps que soi-même à la maison. Parfois, c'était déprimant. Mais d'autres fois, la solitude aidait à oublier toutes ces choses, tous ces affrontements, toutes ces stratégies murement réfléchies pourrissant l'esprit ... toutes ces préoccupations berçant son esprit depuis bien trop de temps pour que ce dernier se permette de fonctionner comme celui d'une fille de son âge. Santana était coincée. Même lorsqu'elle regardait des séries ou des soaps opéras, elle ne pouvait se résoudre à l'idée que peut-être, un jour, elle se retrouverait à la place de l'héroïne qui finit toujours par vivre heureuse avec l'homme qu'elle aime. Keane était-il l'homme qu'elle aimerait ?

Accrochant son bras puis ses côtes alors qu'il glissait son propre bras par dessus ses épaules, elle se blotti un instant contre lui tout en avançant et lui jeta un regard en biais. L'observer à la dérobée était toujours plus discret et plus classe que le regarder dans le blanc des yeux, une mauvaise habitude qui la poursuivait depuis maintenant trop longtemps et qui avait fait fuir bon nombre de personnes normalement constituées. Lui ne s'était jamais formalisé de son comportement mais elle ne pouvait dire s'il l'avait réellement vue sous son plus mauvais jour. Avait-il entraperçu les traits de cette jeune peste raillant le monde et se laissant baigner dans la certitude qu'elle était bien trop forte pour toutes les créatures peuplant les environs ? Avait-il vu ce regard de tueuse et ce manque d'humanité flagrant ternissant son regard lorsqu'elle partait en chasse et laissait toutes ses pensées parasites de côté ? L'aurait-il appréciée si elle avait agi avec lui comme elle l'avait fait avec bon nombre d'élèves de son ancien lycée qu'elle se plaisait à terroriser ? Mais surtout, elle se demandait ce qui avait bien pu l'empêcher d'être cette représentation du mal, ce "Satan" qu'elle était et nom par lequel elle aimait se faire appeler étant petite rien que pour effrayer les jeunes garçons bien trop faibles ? Keane n'était-il pas faible ? En l'observant de la sorte et si elle ne l'avait pas connu étant enfant, elle aurait eut une mauvaise impression de lui et aurait pu croire qu'il était le genre de garçon pleurnichard et agaçant au possible auquel il fallait botter le cul le plus vite possible ! Et bien au contraire, Keane était ... comment dire ... différent. Oui, c'est ça, différent.

Alors qu'elle acquiesçait d'un signe de tête dans le vide à sa propre réflexion, ses yeux reprirent le chemin de l’hôpital alors qu'elle le sentait raffermir son emprise autour de ses épaules, geste qui la fit frissonner dans un premier temps puis sourire dans un second. Il fallait dire qu'elle n'avait pas l'habitude de ce genre d'attention, de rapprochement. On ne lui avait jamais laissé le loisir d'ailleurs de prendre goût à ce genre de choses la dressant bien vite contre toute cette tendresse pouvant lui être fatale si distribuée en trop grand stock. Mais le petit Keane avait de l'amour à revendre, elle le sentait ... Il était aussi perturbé qu'elle mais lui répondait encore au tac-au-tac de la même façon qu'auparavant. Au moins, il semblait prédisposé à lui offrir à boire et en plus, un truc chaud ! Bien qu'elle n'ait pas vraiment froid et que ses entrailles bouillonnent à chaque fois qu'elle accordait une seconde d'intérêt à ce bras recouvrant son épiderme, l'idée de boire autre chose qu'une boisson alcoolisée ou un cocktail qu'elle pouvait servir au Black Swan était la bienvenue. Il ne lui restait plus qu'à répondre comme une fille normale l'aurait fait ... Mais qu'est-ce qu'une fille normale aurait rétorqué à ça ? Se faire passer pour quelqu'un de vénal, était-ce la marche à suivre ? Ou alors rentrer dans le lard et prétendre qu'elle n'était pas ce genre de fille et qu'il fallait qu'il s'ôte tout de suite de la tête cette idée qu'elle puisse n'être attirée que par le luxe ? Après tout, pourquoi se formaliserait-elle pour une petite boutade ? « La prochaine fois je te demanderai de m'inviter en rendez-vous galant sur un yacht et là tu pourras vraiment parler de luxe ! Et ne t'avise pas de refuser, je le prendrai très mal ! » Au final, il ne lui avait fallu que très peu de réflexion. User d'une phrase tout droit sortie de la série qu'elle avait vue la veille au soir avait suffit alors qu'elle lui chatouillait les cotes de sa main y étant accrochée.

La distance les séparant du point A d'arrivée s'amenuisait petit à petit et après avoir lancé quelques regards prudents à droite et à gauche, elle reporta son attention sur le rire s'évadant d'entre ses lèvres. Sa petite remarque sur l'épisode buanderie l'avait fait franchement marrer et tant mieux ! Ainsi, il n'y avait aucune gêne car Santana avait horreur de sentir les gens mal à l'aise. Plaisanter et faire preuve d'auto-dérision ou attaquer l'autre était souvent une arme de défense mais aussi une botte secrète pour détendre l'atmosphère. Chose qui, de toute évidence, semblait marcher à merveille. Il lui répliquait d'ailleurs qu'il comptait aller bien plus loin que se contenter de l'enfermer, il voulait également droguer son café ... Prenant un air faussement choqué, elle arqua un sourcil, les fit s'arrêter au milieu du trottoir et lâcha un instant la prise sur sa côte pour flanquer ses mains dans toutes les poches de son jean, geste qui aurait pu paraître déplacé ou complètement dingue hors contexte. « Et tu la caches où ta drogue ? Un ? Sale séquestreur ! Peut-être n'y a-t-il rien dans ces proches-ci mais je prendrai soin de fouiller également ta blouse jeune malotru ! » Levant son index en sa direction prenant un air faussement menaçant, elle sautilla ensuite vers les portes de l’hôpital et le récupéra en plein vol, reprenant leur ancienne posture retrouvant l'agréable chaleur de son bras autour de ses épaules. C'est qu'elle s'y serait accoutumée à ce truc ... De plus, il semblait ne pas s'être offusqué de la question concernant ses chères collègues et lui répondait le plus naturellement possible comme s'il n'y accordait pas plus d'importance que ça, comme s'ils faisaient seulement partie du décor ... Peut-être s'était-elle attendue à ce qu'il vante les mérites d'une jolie stagiaire ou une connerie du genre mais bien vite, elle chassa ce genre de pensée de son esprit et traversa avec lui les portes automatiques qui les laissèrent entrer, se refermant dans leur dos en un bruit très discret.

Se laissant guider à travers les couloirs et étages dont elle n'avait aucune connaissance, elle prenait soin de mémoriser le chemin parcouru, les tableaux apposés aux murs, les guichets et numéros au dessus des portes de sorte à se rappeler du moindre détail en cas d'intervention en ces lieux sacrés. Et dire qu'elle aurait très bien pu se retrouver ici si Fauve l'infirmière ne l'avait pas emmenée chez elle pour la soigner elle-même ... Avançant silencieusement, bloquant automatiquement sa respiration comme elle le faisait lorsqu'elle partait en chasse ou s'aventurait dans un lieu inconnu où elle devrait traquer, elle le laissait faire se disant même qu'il était plus bruyant qu'elle. Mais ce genre de réflexions, elle se les gardaient pour elle. Le chemin fut court, ils ne s'arrêtèrent que pour commander et allèrent s'assoir loin du comptoir. Précaution ou simple envie d'être tranquille ? Santana ne pouvait savoir. Ce jeune homme était plutôt contradictoire dans son attitude. Tout d'abord, il s'affichait bras desus-bras dessous avec une jeune femme que personne ne connaissait et ensuite, il veillait à être le plus loin possible des oreilles indiscrètes. Avait-il des secrets à lui révéler ? En tout cas, il la fit légèrement sursauter lorsqu'elle sentit sa main retrouver le chemin de la sienne et s'y apposer le plus naturellement du monde. Ne sachant trop comment réagir, elle le laissa faire et, de sa main libre, saisit la hanse de sa tasse d'un air distrait, focalisant son attention sur le liquide noirâtre fumant dans son contenant. Ce fut ensuite sa voix qui la tira de ses réflexions. Il semblait de nouveau gêné, tendu ... Elle se demandait même si elle ne l'avait pas senti trembler. Relevant les yeux, attirant sa tasse à ses lèvres, elle engloutit une infime gorgée avant de reposer la tasse et accrocher ses doigts aux siens comme pour l'encourager. Il baissait les yeux mais avouait une fois de plus être content de la revoir. Elle se retint de sourire puisque, de toute façon, il ne la regardait pas et attendit qu'il enchaine. Passait-il aux révélations ? Non ? Pourquoi s'arrêtait-il en si bonne lancée ? Qu'était-il arrivé à ses parents ? Écarquillant les yeux, Santana intensifia la prise qu'elle exerçait autour de ses doigts pour lui faire relever la tête, tête qu'il secoua vigoureusement avant de changer de sujet. Kelso, un sujet de discussion commun, passe-partout, une petite ville sans intérêt pour la plupart de ses habitants qui ignoraient ce qui gigotait dans les recoins sombres de la ville et sortaient de leurs cachettes les soirs de pleine lune. Keane savait-il tout ça ? Ses yeux brillèrent un instant lorsqu'il évoqua le fait que Kelso n'était peut-être pas une bourgade si tranquille que ça ... Mais pensait-il réellement à ce à quoi elle venait de penser ? S'empêchant de le couper, elle le laissa finir, retenant toutes ces questions s'amoncelant en son cerveau troublé. Il venait de lui faire un compliment, n'est-ce pas ? Ou alors était-ce un moyen détourné pour lui faire comprendre qu'il n'avait rien oublié et tenait encore à elle. Relevant les yeux comme s'il s'attendait à la voir sourire, il dû faire face à une Santana intriguée, la bouche légèrement entrouverte, buvant ses paroles comme le café qu'elle ingurgitait à intervalles réguliers. Elle restait bloquée sur le sujet "parents" alors qu'il continuait et acheva sa tirade sur un rire jaune et un fort intérêt pour son quotidien de jeune fille de province. Cherchant une réponse pouvant lui convenir puisque de toute évidence elle ne pouvait dire la vérité, elle préféra revenir sur ce qui l'intriguait pour ensuite continuer sur sa propre vie. Lâchant la hanse de la tasse, elle entoura la main qui serrait sa main avec cette deuxième et plongea son regard dans le sien, un air compatissant recouvrant ses traits. « Tu sais, Keane, si tu as besoin de parler ... je suis là maintenant, sache-le ! » Paraître trop curieuse pourrait provoquer un blocage immédiat alors autant ne pas trop s'immiscer dans ce sujet épineux et poursuivre avec décontraction et engouement, laissant sa deuxième main retrouver le chemin de la tasse.

« Oh tu sais à Glasgow il ne se passe rien et puisque Kelso a l'air bien plus dynamique d'après tes dires, je ne regrette pas d'y avoir élu domicile ! Et puisque cette anecdote semble t'avoir marquée, je te montrerai une photo de ma période blonde, tu verras que c'était pas si raté que ça ... je pense même me refaire ce genre de teinture à l'avenir, tu me diras ce que tu en penses nouveau conseiller capillaire ! » S'autorisant un instant de décontraction, elle finit par prendre en compte le début de sa tirade ... Lui aussi lui avait manqué et maintenant qu'elle était là, autant en profiter. Ne pas le faire serait une erreur. « Tu sais, maintenant que je suis là ... je pensais que ... enfin si ça te dit ... en fait ... On pourra peut-être se voir ... plus souvent qu'avant ... qu'en penses-tu ? » Dans le fond, elle savait qu'elle en mourrait d'envie et puis, qu'est-ce qu'elle craignait à le voir de temps à autres entre deux entrainements ou une nuit de croissant de lune ? Il n'y avait aucun danger et puis même, elle préfèrerait être avec lui les soirs de pleine lune pour s'assurer de sa survie plutôt que de vadrouiller à droite à gauche au sein de la faune et la flore accueillante et camouflage de la ville. « On pourrait sortir aussi comme les jeunes gens de notre âge le font ! Tu sais, aller en boite, boire plus que de raison, rentrer ivre mort et parler aux portes ... J'ai vu plusieurs étudiants de la fac faire ça, ça avait l'air ... amusant. » Souligner le fait qu'elle n'avait pas l'habitude de ce genre de choses était peut-être une erreur mais après tout, peut-être lui apprendrait-il à s'ouvrir aux loisirs de ceux approchant la vingtaine ou la dépassant. Bien qu'elle soit attachée à son rôle de chasseuse, elle pouvait tout aussi bien prendre du bon temps. Et puis, entrer à la fac c'est aussi franchir un nouveau cap. Les pages se tournent, un nouveau chapitre de l'histoire commence et elle choisit déjà les personnes qu'elle souhaiterait trouver à ces côtés tout au long de cette nouvelle partie de l'histoire à commencer par Keane. Peut-être règlerait-elle le problème Logan également ? Mais là n'était pas la préoccupation du moment. « Sinon, tu comptes vraiment me faire visiter la buanderie ? » Et là, elle ne put s'empêcher de commettre l'irréparable, de tenter le diable, de croquer un micro morceau de pomme en appuyant son sous-entendu par un léger mouvement du pied sous la table allant à la rencontre des siens, remontant légèrement au niveau de sa cheville puis jusqu'au mollet. Parler de buanderie n'était décidément pas une bonne idée ... Cela la ferait replonger dans ces souvenirs charnels qu'ils partageaient et ... pour le moment, ils avaient surtout besoin de parler. Se perdant dans une énième gorgée de café qu'elle engloutit, elle contempla un long moment le fond de sa tasse et lorsqu'elle la reposa, elle fit également retomber son pied au sol, sans un bruit, esquissant un regard vers la droite, puis la gauche pour enfin afficher une mine satisfaite. Personne ne semblait leur prêter attention ou alors, ils venaient tout juste de détourner le regard ...
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MessageSujet: Re: Remember Me ღ Keane    Remember Me ღ Keane  EmptyJeu 20 Sep - 20:35

[HRP/ Sorry c'est nul T_T]

Santana & Keane
« Remember me »
•• Ambiance ••

Parler. Bien sûr que oui je voulais parler. Bien spur que oui je crevais d'envie de parler à quelqu'un de ce qu'il s'était passé. De ce que j'avais appris. De ces choses qui me torturaient. De ma réalité qui avait changé du tout au tout en à peine quelques secondes. Cette réalité que je ne pouvais toujours pas accepter. Que je ne voulais pas croire. Que je rejetais en bloc. Mais voilà. Le fait était que je ne pouvais pas en parler. Parce que je ne pouvais pas en parler à ma tante sans qu'elle me pousse inconscient à suivre la même voie que mes parents. Eoghàn je n'en parlais même pas ! Lui même cherchais à me pousser à venger mes parents. Et Malcolm, j'évitais de penser à ce type je devais avouer. Mais là, j'avais besoin de me confier. Et ce n'était eux qui allaient pouvoir m'aider. J'avais vaguement pensé à en parler à des amis très proches. Comme Donan par exemple. Mais juste vaguement, je savais que Donan était un type très terre à terre, malgré nos parties de « chasses » aux gremlins. Et plus récemment j'avais envisager de confier cela à Santana. Mais encore une fois l'idée était très vite passé dans le fond de mon crâne. Comment je pouvais lui dire ça ? Elle aurait trouvé cela complètement totalement fou ! Et j’avouais que moi-même je trouvais cette histoire de surnaturel totalement folle ! Comment pouvais-je parler à Santana de quelque chose à laquelle je n'arrivais même pas à croire ? C'était surréaliste. Non, je n'allais pas en parler c'était beaucoup plus simple. Comme simple réponse je pris un grand sourire enjoué en acquiesçai d'un signe de la tête à mon amie.

Par chance une pirouette me permis de changer de sujet. Un sujet des plus banals je devais l'avouer. C'était vraiment pour passer à autre chose. Parce que je sentais bien que je pourrais pas mentir bien longtemps. Surtout à Santana. Mais je n'avais pas vraiment envie de passer pour le fou du village. Alors même si avec cette conversation, je passais pour un type inintéressant, je m'en fichais. C'était juste mon échappatoire. Cependant je ne pus m'empêcher de sourire quand elle m'annonça qu'elle allait sûrement essayer de se teindre à nouveau les cheveux en blonds. Je devais avouer que l'expérience me tentais bien. Et en temps que nouveau conseiller capillaire de Santana, j'attrapais entre mes doigts un mèche de ses cheveux en imaginant le résultat que cela pourrait donner. Je pris une pose de réflexion avant de conclure Est-ce que la première fois, tu as perdu des points de QI en tentant l'expérience ? Automatiquement je levais les bras devant mon visage pour me protéger des éventuelles représailles à mes remarque en vers les blondes. La blague était un peu facile sur le coup, je devais l'avouer. Je pense que le résultat pourrais me plaire, finis-je par lâcher avec un sourire en coin. L'ambiance était... de plus en plus bizarre. J'avais l'impression d'être en train de la chercher. De la titiller. C'était un peu comme un jeu. De la séduction ? Je l'ignorais totalement. Mais avec notre passé... relativement charnel. Et voilà, des pensées mal placées. Encore une fois je chassais ces idées de mon esprit tordu. Mais la démoniaque Santana me pris encore une fois au dépourvu. La remarque qui vint encore plus embrouiller mon esprit qui était déjà assez perturbé par sa simple présence. Se revoir ? Se fréquenter ? Plus souvent qu'avant ? J'essayais de savoir si cela voulait dire quelque chose ? Mais je me disais qu'elle cherchait juste à revoir un ami. Oui, un AMI. Mais bon sang, comme cette idée pouvait me plaire. Elle m'avait manqué oui. Je ne m'en cachais pas. Et j'étais heureux qu'elle soit revenu, même si elle pouvait partir... à nouveaux. Mais avec cette proposition, cela ne voulait pas dire qu'elle désirait un peu rester ici ? Bon, certes, ce n'était pas pour moi. C'était trop mielleux pour être vrai. Mais qu'importe pour qui elle était là, je savais qu'elle était là. Et c'était le plus important au final. Non ? Ouais, j'aime bien cette idée. C'est une expérience à tenter. Ça ne m'engageait à rien. Cela n'allait pas m'enfermer dans une relation. Bien que je me surprenais à commencer à divaguer sur le couple. Après tout, cela faisait un petit moment que je n'avais pas eu de relation sérieuse... Surtout quand on voit comment ma dernière relation amoureuse s'était achevée. Mais m'imaginer avec Santana... Tout de suite les choses étaient différentes. C'était sûrement du à notre passé commun. Mais cela ne voulait rien dire. C'était juste entre amis. Les amis sortaient ensemble. Faisaient la fête. Se bourraient la gueule. Et finisse par coucher ensemble quand ils sont ivres, me marmonna un petite voix. Ouais non, à éviter quand même ! AMI. Nous étions amis. A M I S. C'était possible. Je le faisais bien avec Katherina. On buvait ensemble et nous n'avions pas couchés ensemble ! Alors c'était possible. Bien qu'avec Kate, le vécu n'était pas vraiment le même. Et finir ensemble à quatre pattes pour vomir en cœur. Ouais pourquoi pas. On ne risque pas de s'ennuyer en tout cas! Et voilà que je commençais à imaginer les concours de buveurs. Un sourire se traça sur mes lèvres. En vrai cette idée m'amusait beaucoup. Ouais ça semblait sacrément prometteur. Et pour le coup, cela ne me gênerai pas de quitter le boulot pour aller la retrouver. Chose exceptionnelle, étant donné que j’étais devenu un véritable accro à l'hôpital. C'était peut-être un signe. Mais un signe de quoi au juste ?

Je sursautai imperceptiblement quand je sentis le pied de mon ami venir à la rencontre du mien. Avec un sous-entendu... relativement bien placé. Ouais concrètement elle me faisait du pied en me demandant si j'allais lui faire visiter la fameuse buanderie. Il fallait être aveugle, sourd et muet pour rater l'évidence là. Encore une fois elle avait fait le premier pas. Encore une fois c'était elle qui faisait le sous-entendu. Qu'est-ce que je devais en déduire ? C'était un maxi-feu vert pour qu'on.... recommence ? Quand même le message n'était pas caché. Alors comment me convaincre qu'il n'y avait que de l'amitié ? A cet instant, c'est clair que j'aurai pu fuir. A vrai dire c'était le meilleur moment. Et cela aurait été la tactique préférable pour ne pas me faire « avoir » encore une fois. Mais voilà. Je n'avais pas envie de fuir. J'avais envie de croire à cet espoir complètement fou. Alors j'étais resté là, le cul sur ma chaise. Et au lieu de prendre les jambes à mon coup, je lui lançai un regard de défi. Un air malicieux tatoué sur mon visage.Seulement si tu l'oses... Je laissais ma phrase flotter quelques secondes dans l'esprit de ma compère avant de prendre une grande gorgée de mon café, levant le regard au plafond, l'air de rien comme on disait. Mais elle avait compris le message. Au lieu de ne pas réagir, je faisais tout le contraire, je la provoquais ouvertement. Je savais qu'elle n'était pas du genre à refuser un défi, bien au contraire. Elle était la fille qui fonce dedans la tête baissée. Puis après tout, on ne faisait pas de mal. Mon regard plongea droit dans le sien. Il était immédiatement rieur et taquin. Le genre de regard qu'on lance quand on était en train de préparer un mauvais plan. Et c'était le cas. Je l'observais en silence buvant tranquillement mon café... enfin un peu rapidement quand même je devais l'avouer. Et sans réfléchir, je me levais et attrapais Santana par la main. Je laissais une somme d'argent pour le pourboire. Et je l’entraînais à nouveau dans les couloirs de l'hôpital. Il y avait une réserve de tenue au dernier étage. Ce qui nous forçait à passer par l'épreuve de l'ascenseur. Autant dire le grand moment de solitude.

J'essayais de me contrôler. Mais j'avais toujours un grand sourire sur le visage. Je me trouvais tout particulièrement stupide. Alors qu'avant j'avais pu montrer de la confusion en parlant de mes parents. Il était clair que maintenant, j'étais tout sauf confus. A croire que mon amie avait balayé toutes ces pensées. Les doutes. J'étais même plutôt confiant quand je gardais ma main dans la sienne. Alors que je sourcillais pas quand je m'approchais d'elle, pour passer mon bras autour de ses épaules. Un geste un tantinet protecteur. Au moins ici, personne ne pouvait nous voir. C'était un peu comme si tout ce que nous faisions était encore dans le secret. Juste entre elle et moi. En fait, je pense que si tu teins en blonde, je ferai de même. Pour le soutien moral. Je ne pus m'empêcher de croiser son regard avant de lui accorder un clin d’œil amusé. Je suis sûr que le blond de Barbie m'ira tout particulièrement au teint ! Déjà que tous ceux qui me connaissais m'affublaient des surnoms comme Robin de Bois. Avec les cheveux blonds, je voyais arriver de là le surnom de Legolas. Je ne pus m'empêcher de sourire un peu plus. Et finalement la porte s'ouvrit. Finalement ça n'avait pas été si horrible que ça. Nous sortions tous deux de la salle close. Bizarre. Généralement les ascenseurs étaient propices aux pensées pas vraiment catholiques. Et autant dire que c'était un lieu franchement risqué. Mais apparemment, rien ne s'était passé. Mais le pire restait à venir. Je l’amenais vers la buanderie. Enfin la réserve de tenue, certaines étaient étiquetées à notre nom et d'autres n'en avaient pas. Je regardais automatiquement les tailles. Hmm, elle était plutôt svelte. Alors je pris celle qui avait l'air de plus convenir. Une tenue basique qui se constituait d'un pantalon bleu et une tunique à manches courts blanche avec un liserai du bleu bleu que le pantalon. Ouais autant dire que c'était très éloigné de la tenue des fantasmes de l'infirmière. Je lui tendis et automatiquement je me retournais pour qu'elle puisse se changer. Pourquoi d'ailleurs ? Parfois j'arrivais à ne pas comprendre mon propre comportement. Peut-être que je savais ce qu'il se passerai si je la voyais... enfin en train de dévêtir quoi. Elle était superbe après tout. Elle l'avait toujours été. Et ce aussi bien physiquement que mentalement. Enfin c'était ce que j'avais conclus. Mais voilà, je me devais d'avoir des limites. Et de me contenir. Ou pas. Je ne savais plus en fait. Et voilà, c'était à nouveau le problème dans ma tête. Je ne voulais pas.... faire de faux pas. Tout gâcher. De toute façon, quand je pensais, c'était compliqué ! J'agissais de manière plus franche quand je déconnectais mon cerveau. Mais je ne pouvais pas me permettre ce luxe. Je ne pouvais vraiment pas !

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MessageSujet: Re: Remember Me ღ Keane    Remember Me ღ Keane  EmptySam 29 Sep - 0:50

Assis, les yeux dans les yeux, les mains autour de tasses de café, leurs pieds venant finalement à se rencontrer comme si c'était une évidence. Elle devait bien l'avouer, elle s'amusait beaucoup bien que certaines des révélations de Keane l'eurent troublée et qu'il n'était pas revenu dessus ... était-ce tout simplement parce qu'il préférait garder ça pour lui ? Santana n'en avait aucune idée et se mis même à penser -un court instant- qu'il pouvait être un lycan ou possédé par un quelconque esprit malfaisant le poussant à tuer ses deux parents, acte le plongeant dans une telle détresse qu'il n'ose pas affronter les choses en face. Étant chasseuse, la jeune femme ne pouvait s'empêcher de soupçonner tout un chacun. Même Jelyan y était passée ! Il lui était même arrivée de remettre en cause les attaques de poubelles à répétition du chien de la petite-vieille du coin de la rue dans sa demeure à Glasgow. Après tout, personne n'était innocent, chacun avait ses petits secrets mais la simple idée d'accuser Keane fut aussitôt balayée d'un revers de main alors qu'elle se voyait déjà lui planter un de ses couteaux en argent imbibé d'aconit dans le cœur. Attenter à sa vie aurait été un acte qu'elle ne se serait jamais pardonné ... et pourtant, elle ne devrait jamais avoir une seule hésitation au moment de sauver l'espèce humaine. Comme pour se persuader qu'elle avait raison, elle fit mine d'épousseter la veste en cuir qui recouvrait son t-shirt à l'endroit même où se trouvaient ses armes favorites -trois petits couteaux- et l'observa au même instant de ce regard perçant dont elle seule avait le secret. Voir les gens en plissant assez bien les yeux pouvait parfois révéler leur vraie nature. Les allégations de son grand-père lui restaient en tête et elle se plaisait parfois à les tester bien qu'elle devine que ce vieux fou avait des théories bien à lui et jamais réellement vérifiées. Tout ce qu'elle vit fut un Keane légèrement flou qui répondait à son insistance. Satisfaite, un léger sourire se dessina au coin de ses lèvres alors qu'elle replongeait une fois de plus dans sa tasse de café.

Keane ne semblait pas avoir besoin d'aide ou alors, il se confesserait plus tard lorsqu'il serait vraiment sûr de pouvoir compter sur elle ... comment pouvait-il encore lui faire confiance alors qu'elle l'avait laissé en plan quelques années auparavant ? Remarque, elle ne l'avait pas délaissé à jamais, elle avait bien fini par revenir et ils s'en trouvaient tous deux soulagés. Elle parce qu'elle n'avait pas faillit à sa promesse bien qu'elle s'était efforcée de tirer un trait sur lui et lui, certainement parce qu'il était autant attaché à elle qu'elle ne l'était à lui. Mais ça, elle refusait de l'évoquer se contentant le plus souvent de paraître comme une garce sans cœur jouant avec celui des hommes pour palier à des besoins purement "humains" et vivre comme le ferait une jeune fille de son âge. Jouer la comédie était un devoir auquel elle avait été entrainée dès le plus jeune âge. Apprentissage qui avait payé puisqu'au final, jamais elle ne s'était retrouvée ouvertement menacée par une quelconque meute ou un groupe de chasseur ennemi. Qui soupçonnerait une telle garce plus préoccupée par la longueur de ses ongles que par la faim dans le monde ? En tous les cas, Keane semblait adhérer à la blondattitude puisqu'il lui posa une question existentielle à ce sujet sur laquelle elle se permit de méditer un instant. Savoir si la coloration ayant agi sur la racine de ses cheveux avait attaqué ses neurones était une question primordiale. Avait-il peur de perdre ses facultés mentales en tentant l'expérience à son tour ? « Je dois bien avouer qu'un tel changement ne laisse pas indemne ton subconscient mais au final, si tu fais corps avec, tu ne gardes aucune séquelle ! » Amusée, la jeune femme balança amicalement son poing dans son épaule et l'effleura à peine alors qu'il levaient ses deux membres devant son visage, déviant l'attaque qu'il avait anticipée. Le jeune Farron avait de bons voire de TRÈS bons réflexes qui lui valurent un regard interrogateur alors qu'elle lui répondait, ramenant son poing à proximité de sa tasse. « Bon réflexe Farron ! Tes patients ont-ils tendance à être violents pour que tu sois si bon en esquive ? »

Reportant bien vite son attention sur la tasse quasiment vide, elle lui laissa le temps d'esquiver la question ou d'y répondre avant de penser à mal. Elle entendait déjà sa mère contester ce qu'elle venait de dire comme quoi, fréquenter des hommes n'était pas sa priorité ou ce genre de choses ... Froncer les sourcils fut la seule alternative qu'elle trouva pour chasser ces précautions énoncées par sa mère peu avant qu'elle ne quitte le domicile familial, manquant de lui donner une liste de choses à faire et à ne pas faire, surlignant en jaune fluo ce sur quoi elle devait s'attarder et en soulignant en rouge ce qu'elle devait à tout prix éviter. Avoir des parents chasseurs était une plaie, surtout lorsque l'on était fille unique et que l'émancipation était ce qu'on attendait le plus au monde ... Quoi qu'elle fasse, elle savait qu'elle était surveillée. Mais ça, c'était avant, lorsqu'elle était encore à Glasgow. Maintenant qu'elle avait déménagé de son plein gré, il lui semblait impossible que Jelyan daigne surveiller le moindre de ses mouvements. Elle avait bien d'autres choses à faire offrant une pleine liberté à la jeune étudiante en droit. S'inscrire à l'université avait d'ailleurs été la première chose évidente lui passant par l'esprit, faisant office de couverture, lui permettant de décompresser et ne pas seulement se consacrer aux entrainements. Elle s'en sortait plutôt bien et s'offrait même le luxe de s'offrir une vie sociale. La preuve, elle conversait joyeusement avec ce charmant jeune homme qui avait été, le temps d'une nuit, ce que l'on pouvait appeler un amant. Cet amant prétendait d'ailleurs ne pas être contre le fait de sortir, se voir, peut-être même lui apprendrait-il à faire du lèche vitrine ? Dénigrer les jeunes filles en peine quoi faire de leur argent et cherchant à tout prix à être à la mode lui permettrait d'en savoir plus sur le genre de spécimen auquel elle appartenait et se conformer à un comportement qui devrait être le sien. Keane l'aiderait à avancer comme il l'avait toujours fait malgré lui ... Quant à elle, elle ne savait pas vraiment si elle lui avait été d'un quelconque secours mais, vu la tête qu'il tirait à cet instant précis, elle n'en doutait pas un seul instant. S'imaginer tous deux à quatre pattes, dégobillant là où ils le pouvaient après avoir trop bu, voilà un spectacle amusant ! « Tu vomis à quatre pattes et par conséquent par terre toi ? J'ai hâte de voir ça ! Je te préviens, je tiens très bien l'alcool mais ne t'en fais pas, je te tendrai une bassine et m'occuperai de toi jusqu'à ce que tu ne sois plus ivre. » Santana pouvait bien prétendre ce qu'elle voulait, elle n'avait jamais été ivre une seule fois dans sa vie. Il n'y avait pas de place pour l'ivresse là où elle avait vécu et se persuader qu'elle était bien plus forte que ce qu'elle croyait était une remise en cause de ses capacités. En général, lorsqu'elle sentait l'odeur de rhum ou de vodka, elle sentait son estomac se retourner et bien souvent -sans avoir bu une seule goutte du breuvage- ces odeurs lui donnaient envie de vomir. Il serait amusant de voir quel effet boire aurait sur son organisme ! Il se pouvait bien que ce soit Keane qui prenne soin d'elle alors qu'elle vomirait et pleurerait en disant qu'elle ne tarderait pas à mourir tellement elle se sentirait mal. C'était ce qui arrivait en général aux jeunes filles lors de soirées. En tout cas, c'est ce que certaines anciennes camarades de lycée avaient bien voulu lui confier après avoir passé une soirée arrosée pendant qu'elle s'entrainait au maniement de l'arc : sa plus grande faiblesse.

Le temps passait subrepticement mais elle s'évertuait de ne pas prêter attention à l'horloge surplombant le bar auquel ils avaient commandé quelques instants plus tôt. Ils retrouvaient peu à peu leur complicité d'antan et elle finit même par céder à une soudaine envie de se rapprocher de lui, de se tester autant que lui. C'est ainsi que son pied glissa jusqu'au sien et qu'il sursauta à l'instant même où il se rendit compte de la chose; réaction faisant s'agrandir le sourire de la jeune femme qui reparlait d'un endroit qu'elle n'avait jamais eu l'opportunité de visiter : la buanderie. Une curiosité mal placée relevant plus de la tentation qu'autre chose. Il suffisait qu'en plus une panne de courant surgisse pour rendre les choses plus compliquées mais ça, ça n'arrivait que dans les films. Comme réponse et contrairement à ce qu'elle pensait, il répondit avec le même bagout qu'elle et la mit au défi. Il savait comment agir avec elle, comment la faire réagir et la provoquer de sorte à ce qu'elle ne se désiste pas. De toute façon, le verbe "se désister" ne faisait pas partie de la liste de verbes autorisés par ses parents alors bon, pourquoi refuser une telle invitation ? Le fixant, la bouche entrouverte n'en revenant presque pas, elle l'observa finir sa tasse et lever les yeux au plafond l'air de rien pour finalement se ré intéresser à elle tout en sirotant le reste de café qu'il semblait rester dans le récipient. Il lui laissait tout le temps de la réflexion et elle appréciait cela. Une certaine tension s'élevait dans les airs puis finalement, une nuance d'impatience prit le dessus alors qu'il l'agrippait par la main et l'entraînait à sa suite.

Les deux adultes se transforment alors en véritables enfants en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Lui attrape sa main et elle se contente de se lever, souriante, presque rieuse, le suivant en gloussant idiotement comme s'ils s'apprêtaient à faire la plus grosse bêtise qu'ils avaient jamais faite jusqu'à présent comme par exemple : mettre la buanderie sans dessus-dessous. Mais qui sait, peut-être qu'il était également de corvée de rangement ? Après tout, n'avait-il pas dit qu'il aimait passer du temps à l'hôpital ? Lui donner une charge de travail supplémentaire ne serait pas de refus, nul doute à ce propos. Était-elle la seule à penser à cela ? Lui semblait tout bonnement heureux et finit même par lâcher sa main pour enlacer ses épaules d'un bras protecteur alors qu'ils arrivaient à hauteur de l'ascenseur qui les mènerait à l'étage de la découverte. Trépignant, elle sentait son cœur battre la chamade et resserrait l'étreinte de sa main sur celle du jeune homme qui pendait dans le vide. Il fut compatissant et presque mignon à se révéler solidaire de la blondattitude pendant que la boite de métal les transportait tranquillement. Il lui balança un clin d'oeil lui faisant manquer un battement de coeur et glissa une main taquine dans sa chevelure brune, le décoiffant au passage. « Je suis sûre que tu as été blonde dans une autre vie, ça t'irait forcément aussi bien qu'à moi ! Mais promets-moi de me laisser te teindre ! » Un regard de chien battu et une main glissant le long de sa tempe puis le long de sa joue alors qu'elle quittait sa chevelure vint s'ajouter à la supplication de la brunette qui vit à peine les portes s'ouvrir et se retrouva surprise de débouler dans un nouveau couloir qu'elle n'eut pas le temps de contempler. Une nouvelle porte s'ouvrit et elle découvrit une petite pièce avec un "large" choix de vêtements, certains portant déjà des noms, d'autres ne semblant appartenir à personne. Le lâchant, elle s'aventura vers les tenues de travail des employés du centre hospitalier et effleura quelques-unes d'entre elles du bout des doigts avant de se voir tendre un uniforme par Keane. « Merci ! » Apparemment, il voulait qu'elle se change ... soit ! Le défi était relevé et, alors qu'il se retournait, action provoquant l'hilarité de la jeune femme, elle se mit à observer la tenue avant de se déshabiller. Ils avaient été si proches qu'elle ne comprenait pas pourquoi il se retournait ... Par pudeur ? Par gêne ? Par ... peur ? Ne l'avait-il pas déjà vue en tenue d'Eve ? Soit, puisqu'il refusait d'observer les courbes sublimes de la jeune femme, elle respecterait son choix ... pour le moment ... Ses vêtements tombèrent au sol et, alors qu'elle s'apprêtait à essayer ce qui lui avait été proposé par le jeune homme, un nouveau sourire machiavélique s'empara de ses lèvres. De sous-vêtements vêtus, Santana s'empara de la tunique et la brandit dans les airs, s'approchant de lui et se glissant dans son dos pour finalement nouer habilement ce vêtement autour de ses yeux. « Devine qui c'est ? » Amusée, elle se blottit ensuite dans son dos tout en sautillant sur place telle une gamine refusant de s'habiller un matin d'école alors qu'elle a déjà dix minutes de retard. « Ça te rappelle pas quelque chose Keane ? » À l'abri des regards indiscrets, Santana osait enfin évoquer quelques sous-entendus liés à leur dernière entrevue. S'étant si souvent interdit d'enlacer qui que ce soit, elle le faisait mais se contentait de lui enserrer le dos et lui souffler dans le cou. Rester en sous-vêtements était tout simplement une provocation et pour le moment, tant qu'elle restait dans son dos, il ne s'en rendrait pas compte et la simple idée de le voir découvrir qu'elle ne s'était pas vêtue la fit vivement rire. Lui, pendant de temps, devait soit prendre ça pour un jeu, soit se demander ce qu'elle tramait. Dans tous les cas, elle répondait à ce sourire taquin presque mesquin qu'il lui avait balancé quelques minutes plus tôt lorsqu'ils étaient encore à table et qu'il prenait l'initiative de se lever pour la traîner jusqu'ici.
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