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 Sur les traces de notre passé ϟ Neïli

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Donan Keynes

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MessageSujet: Sur les traces de notre passé ϟ Neïli    Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  EmptyLun 3 Sep - 9:56



Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  1346661696066288200

« Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. »



Je claque la porte derrière moi, tournant directement vers ma droite sans prendre le temps de réfléchir à deux fois sur ma destination. J'avais déjà une petite idée d'où j'allais aller et en même temps je n'avais pas l'idée d'aller me mêler à tout plein de monde aujourd'hui. C'est donc les mains dans les poches que je me dirigeai vers la forêt qui se trouvait à dix minutes de chez moi-même pas. Je connaissais à présent le chemin par coeur et même si j'y allais moins souvent à présent, je n'oubliais pas toutes les fois où j'avais emprunté ce chemin sous l'interdiction de mon père. Je me disais maintenant, qu'il avait peut-être eu raison de me l'interdire, mais je n'en avais fait qu'à ma tête et c'est pour cette raison que j'y allais beaucoup moins souvent qu'il y a un an ou deux. En fait, depuis la disparition et changement soudain d'une personne qui faisait partie de la moitié de ma vie.

Soit, c'était le passé et même si dès que je m'étais un pied là-bas je revoyais la scène encore et encore, ressentait exactement la même inquiétude que cette nuit d'hiver. Je revoyais encore et toujours cette nuit-là, mais essayais de passer au-dessus de ça. En pénétrant à l'intérieur, un long frisson me parcourait, mais une fois ma petite marche commencée, je n'y pensai plus et me mis à marcher, marcher et encore marcher jusqu'à en perdre de vu la rue qui m'étais fin à cette étendue d'arbres. Trop perdu dans mes pensées, je ne faisais pas attention d'où j'allais, quel chemin je prenais ou encore s'il y avait d'autres personnes dans les parages. Il n'y avait de toute façon, jamais personne ici ou du moins s'il y en avait, c'était rare de se croiser tellement la forêt se trouvait être très grande.

Néanmoins, les coïncidences pouvaient très bien exister. Le silence absolu régnait, mais un bruit de feuilles qui s'entrechoquent et de pas qui marchent à toute vitesse sur ses feuilles déjà tombées se faisaient entendre. Peut-être le vent me disais-je en premier lieu, puis vu le bruit des pas qui se rapprochaient de plus en plus contredisais mon hypothèse. Je me retournais et regardais autour de moi. Je finis par hausser les épaules en ne voyant rien autour de moi et pris la décision de suivre ce bruit étrange. Curiosité quand tu nous tiens. Je poussai quelques branches, très concentré par la mission que je venais de me donner, mais elle fut vite interrompue.

Je ne comprenais pas vraiment comment j'avais fait mon compte, mais je m'étais retrouvé le cul dans les feuilles avec un bras souffrant. J'aurais probablement un bleu. Je me rappelais ensuite du bruit, des pas, puis de ça. Mais bien sûr ! Je venais tout simplement de percuter quelqu'un qui était en plein de jogging, tout faisait tilt dans ma tête. Ou bien c'était moi qui venait de me faire percuter. Enfin, aucune importance, je n'avais pas vraiment fait attention d'où je marchais et ce qui se passait autour de moi faut dire, mais au moins j'avais réussi avec brio ma mission.

Je me relevais, dépoussiérant mon pantalon en donnant de grands coups dedans avec mes mains. Je relevai la tête pour m'excuser a priori, c'était une jolie demoiselle. Mon regard finit par se poser sur son visage. Je fis au moins un bon de deux mètres en voyant la demoiselle entièrement. La chute ne m'avait pas réussi, voilà que j'avais des hallucinations par rapport à ma dernière nuit passée dans cette forêt avec ce qu'autre fois, j'appelais « mon tout » bizarrement, je me sentais plus au mieux de ma forme. L'air frai de la forêt n'arrangeait pas mon état. Je m'étais mis dos à cette personne, en fermant assez fort les yeux, espérant voir une personne qui m'était totalement inconnu ou même, personne. J'espérais me retrouver seul une fois les yeux rouvert, lorsque je me serais retourné une nouvelle fois. « Wake up » me rouspétais-je espérant que ça passe.

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MessageSujet: Re: Sur les traces de notre passé ϟ Neïli    Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  EmptyLun 3 Sep - 11:41

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Je marche tranquillement en direction des bois alors que j'entend les pulsations cardiaques des Goldstein s'atténuer au fur et à mesure que je continue mon ascension. J'ai pris l'habitude de les écouter, leurs coeurs. Je suis soulagée lorsque je les entend battre, je me dis qu'eux ne me laisseront pas tomber de sitôt. Je n'arrive toujours pas à me sortir l'instant où Nikita a cessé de respirer, l'instant où son coeur c'est tout simplement arrêté. Je m'étais fixé dessus, comme s'il en tenait de ma propre survie et d'un sens ça l'était. Depuis qu'elle est partie...je me sens comme un lion en cage, comme si la moindre étincelle pouvait faire exploser le monstre en moi et le faire prendre le dessus à tout jamais. Je ne veux pas devenir un monstre, je ne veux pas apparaître sur les listes de créatures à éliminer, je veux...je veux juste vivre. Vivre sans devoir survivre, je veux pouvoir me lever le matin sans avoir la boule au ventre lorsque je m'aperçois que la pleine lune est pour bientôt. Je ne veux pas avoir à mentir à mes parents lorsque je dois expliquer mes absences. Ces derniers temps ils ne me demandent plus, je crois qu'ils pensent que c'est à cause de la mort de Nikita. Que j'ai besoin d'être seule, et c'est vrai. A chaque fois j'ai l'impression que ma vie est un cauchemar, que je vais me réveiller. Mais quand j'ouvre les yeux et que je me tourne pour en faire part à Nikita, elle n'est pas là. J'ai recouvert les miroirs de ma chambre car je ne supporte plus de voir son reflet et ma voix s'échapper de son corps. Ce n'est plus moi que je vois au travers de ces cheveux clairs, ces yeux bleus et cette silhouette féminine, c'est elle. Elle et son corps malade, maigre et ses ecchymoses constantes. J'ai peur, peur de ne jamais réussir à me débarrasser de ce trou béant dans ma poitrine. Et c'est à ce moment là que je pense à Donan. J'aimerais pouvoir courir chez lui, tout lui raconter, le supplier de me pardonner, lui promettre mille et une choses. Tout ce qu'il voudrait contre le seul fait de rester à mes côtés. Il est celui qui retient mon humanité lorsque je perd le contrôle, il me suffit de penser à lui, à ses bras autour de mes hanches, son souffle contre ma joue et sa voix pour me calmer. Comment pouvait-il avoir autant d'influence sur le monstre ?

L'odeur des arbres m'emplit les narines et je soupire, j'aime cette odeur. J'aime sentir la liberté que représente la forêt. La liberté tout autant que le danger, je sais que les chasseurs ne sont jamais très loin, que leurs pièges sont redoutables et qu'ils n'hésitent pas à nous tuer. Trop peu respectent ce qu'ils appellent le code. Depuis que j'ai rejoins la meute de la forêt, j'arrive un peu mieux à comprendre ce qu'il m'arrive. Je ne l'accepte pas, il faudrait d'abord que j'arrête dans avoir peur, mais ils me comprennent, me soutiennent et c'est tout ce dont j'ai besoin. Non, il me faudrait Donan pour être parfaitement comblé, mais je veux le protéger alors rester loin de lui en prétendant devenir cinglée est la meilleure chose à faire. Il ne faut juste pas qu'il en parle beaucoup autour de lui où cela pourrait éveiller les chasseurs. Je commence à courir, mes pieds prenant appuis sur le sol terreux et mes soucis s'envolant. Un jogging, en apparence un simple footing dans la forêt. Mais courir me relaxe, ça me détend et j'oublis le temps d'un instant qui je suis, qui j'ai perdu et qui je risque de perdre. Je prend peu à peu plus confiance en moi, j'ose aller plus vite alors que la plupart des êtres humains seraient déjà à bout de souffle. J'oublis encore plus vite, plus profondément. C'est comme une transe, et ça fait du bien.

Puis tout se renverse, mon corps trébuche au sol alors que j'entend des battements rapides de coeur et une odeur humaine. Je sens mes crocs s'allonger et mes griffes apparaître. Réflexe, stupide réflexe. Je me relève rapidement alors que mes yeux ambrés scrutent l’élément perturbateur de mon oublis temporaire. Et puis là, tout s'arrête. Je sens mon coeur frapper encore plus fort contre ma poitrine alors que la source même de mon humanité se trouve face à moi. Je reprend contrôle autant que possible, mes ongles reprennent leurs apparences normales et je ferme la bouche en attendant que mes crocs n'aient également disparus. Mes yeux n'ont pas encore tout à fait repris leur couleur normale lorsque le jeune homme se relève en dépoussiérant le pantalon. Une multitude de sentiments me traversent, des sentiments, des sensations, son odeur qui m'emplit le coeur tout entier et vrille mon coeur d'une envie brutale et animale de le garder pour moi à jamais. Mais je veux le protéger, alors je me contrôle et reste immobile alors qu'il pose enfin ses yeux sur moi. Puis il sursaute, il ne s'attendait pas à me voir. Je me redresse et passe une main dans mes cheveux. "Ravi de voir que tu désires aussi me supprimer de tes rêves." dis-je d'un ton doux, mais qui sonnait légèrement amer. Je ne veux pas l'effrayer, je veux juste..."Qu'est-ce que tu fais là Donan ?"
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MessageSujet: Re: Sur les traces de notre passé ϟ Neïli    Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  EmptyLun 3 Sep - 12:27



« Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. »



La même sensation que j'avais ressenti la dernière fois qu'on s'était retrouvé dans cette forêt tous les deux. Je ne pouvais pas prétendre avoir ressenti la même sensation la dernière fois que je l'avais vu, car tous s'était passé extrêmement vite que je n'avais même pas eu le temps de réaliser. Après son départ j'avais tout fait pour l'oublier me convaincant même qu'elle s'était fait interné. C'était une façon à moi de me rassurer, de me convaincre qu'elle avait de bonnes raisons pour me larguer aussi sauvagement. Je me souviens encore de la force surhumaine dont-elle s'était servie pour me propulser albâtre bout de sa chambre pour que je la laisse tranquille. Ça c'était passé il y a plus d'un an à présent, mais le passé arrivait toujours à refaire surface. Je m'étais souvent demandé qu'est ce qu'elle faisait et où elle se trouvait à ce moment précis où je pensais à elle, mais je n'arrivais jamais à me faire une idée précise. La seule chose dont j'étais sûr, c'était qu'elle était vivante, car je le sentais au fond de moi. Sensation stupide me diriez-vous, mais nous avions une relation si profonde avant, que nous étions comme connecté. Elle avait beau s'être en allé loin de moi, le contact n'avait peut-être jamais été brisé totalement.

Encore je pouvais pardonner assez facilement à un ami qui m'avait lâchement abandonné, mais à elle, j'avais le coeur tellement brisé, car même si je prétendais le contraire à longueur de journée et que j'essayais de m'en convaincre, je l'aimais encore. Ce n'était pas spécialement qu'elle réapparaisse du jour au lendemain qui m'énervait au plus au point à ce moment précis, c'était sa réaction. Comme si ce n'était pas normal que je ne veuille même plus l'avoir dans mes rêves. J'avais longtemps rêvé de cette nuit-là ou plutôt cauchemardé, j'avais aussi cauchemardé de la dernière nuit où je l'avais vu pour la dernière fois espérant espérant la voir revenir un jour, menant à bien les recherches, mais en vint, tout le monde avait fini par abandonner les recherches. À croire qu'elle s'était fait très discrète.

Quoi qu'il en soit je ne pris pas la peine de répondre à ça. Alors que je lui faisais toujours dos, je soupirais un grand coup sachant que si je me retournerais vers elle, ça nous ferait tous les deux bizarres de se revoir après plus d'un an de séparation sachant qu'autres fois nous étions inséparables. J'avais toujours dans l'espoir d'apercevoir que des arbres en me retournant et non Neïlina. Normalement c'était impossible qu'elle soit là. Et si je me parlais tout seul, car ce n'était qu'un simple mirage ? Pourtant, maintenant face à elle, yeux dans les yeux, elle avait l'air bel et bien réelle. « C'est plutôt à moi de te poser cette question. » je marquais une courte pause, la fusillant presque du regard. « Après tout c'est toi qui es t'es enfuie, mais apparemment tu n'es pas parti très loin » je levais la tête regardant les arbres qui se trouvaient autour de nous. Je n'étais pas encore sûr si elle était bel et bien là, mais au pire des cas, s'il n'y avait vraiment personne, ce n'était pas la fin du monde de me retrouver à parler seul avec un arbre, cela occupera sur mon temps...

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MessageSujet: Re: Sur les traces de notre passé ϟ Neïli    Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  EmptyMer 5 Sep - 16:11

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J'ai toujours voulu le protéger. Protéger les gens que j'aime a toujours été une priorité, parce que le monde était déjà assez cruel envers nous pour que nous soyons seuls face à ça. J'avais également voulu protéger ma soeur. Nikita et moi avions perdus nos parents tôt, puis nous avions étés placés chez les Everleik et ces derniers nous avaient fait regrettés d'avoir un jour pu espérer retrouver le bonheur dans une famille. Nous étions alors jeune et je n'avais pas pu protéger ma soeur, ma jumelle, la moitié de mon âme, de mon corps, de ma vie. A travers ses blessures c'est moi qui saignait, à travers ses sanglots c'est moi qui hurlait. Les coups, nous les partagions et finalement il n'y a que moi qui en guérissait. Car Nikita avait toujours été malade, affaiblis par cette saloperie de maladie. J'ai toujours eu peur d'être seule, laissée par tout ceux que je chérissais, que j'aimais, que je ne laisserais pour rien au monde. Et finalement c'était moi qui prenais mes distances, c'était moi qui trouvais mieux de ne plus voir celui pour qui je me contrôlais, plutôt que de risquer de le blesser gravement. Si Donan venait un jour à mourir, je ne sais pas ce qu'il m'arriverait. Je ne sais même pas si je m'en relèverais. Il est tout ce qui me permet de garder le contrôle sur ce monstre en moi, sur cette hérésie de la vie, cette malédiction que l'on m'a infligé sans que je n'en veuille. S'il n'était plus là, je me laisserais couler, je n'aurais plus d'ancre, il ne serait plus là pour me ramener à la surface à la seule force de l'espoir. L'espoir qu'un jour il se retourne et me voit à nouveau, qu'il se rappelle notre complicité, ce besoin d'être avec l'autre, qu'il revienne, qu'il me pardonne de l'avoir éloigné comme ça. Je préfère porter le chapeau de notre mise en distance, je préfère créer un mensonge sans fin, lui faire croire que la mort de Nikita m'avait chamboulé outre-mesure, que j'étais allé voir un psy, que tout allait mieux maintenant. Je préfère ça à devoir lui montrer ce que je suis maintenant, ce qui se tapit en moi. Car Donan n'a jamais cru a tout ça, moi non plus d'ailleurs. Si un jour on m'avait dit que les loups-garous, chasseurs, et autres créatures légendaires existaient, j'aurais été prise d'un fou rire, ordonnant à la personne d'aller consulter. Ha Ha...à qui la faute de n'avoir jamais voulu voir à travers ce que tout le monde pense réel ? Ce qui nous entoure n'est que chimère et utopie. On pense vivre dans un monde où seul l'homme est plus grand que tout, on pense pouvoir tout gérer comme ça, d'un claquement de doigt. Et ce n'est qu'au moment où votre visage se prend la réalité, où votre esprit se prend dans les mailles du vrai, ce n'est qu'à ce moment là qu'on se rend compte que toute sa vie on a fait que marcher sur du fil de pêche.

Il me tourne le dos et je peux aisément comprendre qu'il n'ai nullement envie de me revoir. J'ai joué les disparus, je me suis caché pendant plus d'un an. Morte, disparue, blessée, agonisante, j'aurais pu être tout ça. C'était-il inquiété pour moi ? M'avait-il cherché ? Autant de question que je n'aurais surement pas la possibilité de poser avant un certain temps, voir carrément jamais. Ca me fait mal, mal de voir à quel point nous nous sommes éloignés. J'ai l'impression qu'une partie de moi est toujours contre son torse, a respirer son parfum, caresser ses cheveux, sentir sa peau contre la sienne, profiter d'être deux contre le monde. Je voudrais tellement que rien n'ai changé, que nous ne soyons pas sortie ce soir d'hiver, que je n'ai pas insisté pour savoir ce qu'il se passait derrière moi. Nous serions rentrés plus tôt et nous aurions passé une superbe soirée. J'ai besoin de lui, le revoir face à moi me renvoie ce besoin comme une gueule de bois après une soirée arrosé. Comme si ces derniers mois sans le voir n'avaient étés que du temps perdu, rêvé et finalement loin de la réalité. Ma réalité elle est là, devant moi, à me tourner le dos, à m'avoir cru disparue ou pire. Je lui ai fait tant de mal, j'aimerais pouvoir faire quelque chose pour me pardonner, que tout redevienne comme avant alors que je sais malgré moi que rien ne sera jamais, jamais, jamais comme avant. Je sens cette chose en moi, qui accroît mes sens, qui me fait tout ressentir plus fort. Mon désir pour cet homme en face de moi, mes battements de coeur vivaces et intenables lorsque nos yeux se sont croisés avant qu'il ne les détourne. J'ai besoin de sa chaleur, j'ai besoin de son amour. Ses sourcils froncés, son regard presque haineux me gifle comme jamais auparavant. Je ne l'ai jamais connu en colère comme ça, je sens qu'il la retient, je sens qu'il m'en veut, toutes ces odeurs bien distinctes et spécifiques qui me déstabilisent autant qu'elles me mettent mal à l'aise. Je baisse le regard, oui, je m'étais enfuis. Non, je n'étais pas partie bien loin. Mais j'étais là maintenant, cela ne suffisait-il pas ? Non, bien sûr que non, on ne règle pas les problèmes en se contentant de revenir comme une fleur. Les cicatrices ne guérissent pas car le médecin dit simplement que ça ne saigne plus. Il faut des soins, il faut du baume au coeur, il faut prendre le temps de se pardonner. J'ai tant à me faire pardonner que ça me fait grimacer. Je rive mes yeux au sol alors que mes poings se crispent, j'ai du mal à me contrôler. Ce qui est ironique car c'est en pensant à Donan, mes sentiments, nos moments passés ensemble, que j'arrive à prendre le dessus sur cette autre chose en moi. Mes sa colère accrut ma nervosité et la bête aime ça, quand je suis nerveuse, affaiblis, au bord du précipice. Elle aime car elle sent que c'est dans des moments comme celui-là que je préférerais m'enfermer dans ma tête et la laisser me diriger. Car j'ai trop peur de dire quelque chose qui le mettrait encore plus en colère, j'ai peur de ses mots, j'ai peur de me retrouver seule. J'ai peur que Donan ne me tourne définitivement le dos.

"Je suis désolée." dis-je en relevant la tête vers lui. "Je sais que ça n'effacera rien. Peut être même que tu t'en fiches totalement. je m'arrête et j'essaie de capturer son regard, j'aimerais pouvoir me fondre à nouveau dans ses iris noisettes. Je suis perdue, totalement perdue sans lui. Il est mon ancre, il est ce qui me permet de respirer sous l'eau, de ne plus me retrouver le bec fermé et d'inévitablement étouffer. Je faisais un pas vers lui, enfournant mes mains dans ma veste en cuir. J'ai mes yeux clairs à la recherche des siens, j'ai mon corps qui ne réclame que le sien et j'ai mon âme qui ne prie que pour pouvoir posséder la sienne à nouveau.
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Donan Keynes

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MessageSujet: Re: Sur les traces de notre passé ϟ Neïli    Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  EmptyMer 5 Sep - 18:50



« Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. »



Me croiriez-vous si je vous disais qu'en fait je ne savais pas du tout comment réagir face à elle ? E n'étais absolument pas préparé à ça. Bien sûr durant ses premiers mois d'absences je m'étais imaginé tout un tas de scènes possibles et inimaginables pensant qu'à une seule chose, la retrouver et la prendre dans mes bras, le scénario était des plus simples, mais plus les jours passaient et plus je m'étais dit que de toute façon, rien ne servait d'y penser, car elle ne reviendra probablement jamais. J'avais eu tort de négliger les répétitions, car à présent, je me retrouvais face à elle, plus chamboulé que jamais, sentant tous les sentiments existants, m'envahir en même pas une minute. La haine puis l'amour, deux sentiments qui peuvent faire pas mal de dégâts, mais je me trouvais calme devant Neïlina, trop perturbé pour faire quoi que ce soit. L'envie de la prendre dans mes bras et de humer son doux parfum était très tentant, mais l'envie de lui dire au revoir et de partir comme si elle n'avait jamais refait surface dans ma vie était aussi intéressante, mais au lieu de ça, je ne fis rien mise à part la regarder.

Il me semblait que ses yeux avaient changés et qu'ils étaient d'une couleur incomparable. Ils étaient tout simplement magnifiques. Ce n'était pas la première fois que quelque chose changeait chez elle. Je me demandais d'ailleurs si son comportement était toujours le même qu'avant, le même que celui qu'elle avait adopté quelques jours avant sa fugue. C'est-à-dire violent, agressive et surtout inexplicable. J'avais pourtant tout fait pour qu'elle se confie à moi comme elle avait si l'habitude de le faire, j'avais tout fait pour remonter son moral en multipliant les petites intentions à son égard comme doubler la dose de câlins et de bisous, mais aussi préparer de mignons petits rendez-vous amoureux en séchant les cours. Toutes les conséquences je m'en fichais, car il n'y avait qu'elle qui comptait auparavant, mais apparemment, ça n'avait pas suffit. Elle avait pourtant l'air sincèrement désolé dans ses paroles, je la croyais, car je pouvais bien sentir son sentiment de culpabilité dans sa voix et voir dans ses yeux sa sincérité. Je passais ma main dans mes cheveux, du moins dans le peu de cheveux que j'avais, donc disons que je frottais ma main sur mon crâne en méditant longuement à la situation. Je soupirais, regardant autour de moi. Il n'y avait qu'elle et moi dans cette immense forêt, quelle coïncidence ! Exactement comme le soir de sa première disparition.

Je fermais les yeux. Cette soirée allait-elle me hanter encore longtemps ? Car j'en avais bien l'impression. J'avais déjà fait des milliers de cauchemars en entendant encore et toujours son cri me parvenir à mes oreilles pour me prévenir qu'elle était en danger et moi, démuni, ne pouvant rien faire, mise à part rentrer chez moi en la laissant seule dans cette immense forêt plongée dans les ténèbres. Je m'étais souvent remis en question si c'était à cause de moi, qu'elle ne m'avait jamais pardonné du fait que je l'ai laissé seule, mais selon moi, elle aurait dû songer à m'en parler. Je l'aurais écouté, je me serais excusé et je m'en voulais déjà tellement, qu'on ne pouvait pas me faire sentir plus coupable que je ne l'étais déjà. C'est sûr son départ avait été dur, mais ne m'avait-il pas aussi rendu plus fort. J'avais beau afficher une expression qui semblait impassible à ses excuses, mais mon regard me trahissait. Ce qui m'énervait assez. « Je ne m'en fiche pas ! Mais tu ne peux pas revenir comme ça du jour au lendemain et faire « Hey salut Donan, je t'ai manqué ? Toi oui ! » un brin d'humour ? Peut-être bien oui, mais c'était contre ma volonté. Je n'avais pas l'intention de paraître amusant en faisant ce mini monologue à moi-même.

Mon regard était focalisé sur ses faits et gestes, sur sa silhouette que je trouvais toujours aussi magnifique. Je me rappelais toutes les fois où j'avais eu la chance de la serrer et l'a titiller par-ci par là, me demandant presque comment j'avais pu sortir avec une fille aussi exceptionnelle qu'elle. Elle m'avait rendu heureux et sans m'en rendre compte, elle me rendait encore heureux rien qu'en la voyant. J'avais tellement envie de lui poser un million de questions à propos d'elle, à propos de ce qui l'avait fait partir, mais surtout ce qui s'était passé l'autre soir dans la forêt. Je n'avais jamais osé aborder le sujet pensant qu'il ne valait mieux pas revenir là-dessus, car cela avait dû être éprouvant pour elle comme ça l'avait été pour moi et que sur le moment, le plus important était d'être ensemble. Mais j'avais en fin de compte, peut-être du prendre le temps de les lui poser.

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MessageSujet: Re: Sur les traces de notre passé ϟ Neïli    Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  EmptyDim 9 Sep - 10:20

Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  VhbofSur les traces de notre passé  ϟ Neïli  Barbar38
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Les odeurs me tuent le nez, les narines, tout mes sens. J'ai l'impression d’étouffer sous tant de colère, d'amertume, de bonheur dissimulé, rajoutez à cela les branches, la mousse, les feuilles mortes et la brise qui rameutait des fumés de déjeuner. C'est comme si une force invisible s'amusait à m'enfoncer diverses senteurs dans le crâne sans se soucier que je fasse une overdose. Une overdose de bois, d'herbe, de colère, de frustration, de ma propre peur, de son odeur à lui. Ce mélange de cèdre, de lavande et une pointe d'orange. J'ai l'impression de l’exaspérer et c'est surement le cas, à quoi est-ce que j'aurais pu m'attendre ? D'ailleurs la question n'est même pas là, il n'aurait jamais dû se retrouver dans ces bois, il n'aurait jamais dû m'interrompre dans ma tentative presque vaine d'oublier l'espace de quelques instants le monde pourri dans lequel nous vivons tous. Il n'y a pas de princesse, il n'y a pas de prince, de château, de jolies robes et de souliers en verre. On apprend bien vite que le prince on le perd à cause de conneries comme celle qui m'a arraché le mollet cette nuit-là. Le cheval devient alors trop cher à l'usage et les robes sont trop petites, trop courtes, finalement on se rend compte qu'à part les bandits, les sorcières et les simples villageois, il n'existe rien. Si, les montres, ce qui divague dans mes entrailles, ce contre quoi je veux protéger Donan. Je me rend compte que j'étais prête à tout pour lui, qu'aujourd'hui je le suis sûrement encore. C'est pour ça que je reste sur mes gardes, car il attise en moi ce qui réveille le monstre, mais il m'est utile à le calmer, à m'apaiser. Ses bras me tueraient autant qu'ils me sauveraient.

Mon regard tente avec grande peine de discerner les différentes flammes dans son regard noisette, de si beaux yeux pour une attitude détestable. Je n'ai jamais aimé le voir fâché et maintenant que cette haine est catapulté contre moi, j'ai l'impression de défaillir, de devoir me cacher jusqu'à la fin de ma vie pour pouvoir me faire oublier de lui et de la douleur que j'ai pu lui infliger en disparaissant. Comme si c'était de ma faute...sa voix se répercute contre mon torse, ma poitrine, mon coeur vibre et j'ai l'impression que les mots me dévorent, me rongent de culpabilité et de remords. Je déglutis en écoutant ce qu'il me dit et je me redresse, les sourcils froncés. "Tu n'as pas à me parler comme ça Donan ! Je...c'est toi ! Toi qui m'a laissé toute seule dans une forêt en pleine nuit alors que je t'ai appelé, je t'ai cherché, tu t'en fichais que je crève dans la terre glacée. Tu m'as laissé toute seule. J'aurais pu ne jamais refaire surface, jamais tu ne te serais remis en cause et aujourd'hui c'est moi que tu accuses d'être déplacé ?!" je me suis rapproché de lui, je peux ressentir ses émotions au quintuple, j'ai la respiration saccadé et mes ongles de la main droite enfoncés dans ma paume, je le fusille du regard, l'amertume me comprimant les poumons et un mélange de frissons, d'envie de l'embrasser, comme si nos deux corps s'appelaient avec une intensité que je ne comprend même pas. Le monstre me tuera, un jour il aura ma peau, et si je ne peux pas dire tout ce qui me pose sur le coeur maintenant, je n'aurais peut être plus jamais l'occasion de le lui dire. De lui montrer qu'il ne peut pas s'en sortir en me mettant tout sur le dos, que l'oméga aurait pu me tuer cette nuit-là s'il n'avait pas eu l'idiotie de me mordre par mégarde et d'ainsi déclencher ma transformation. La sensation de ses griffes sur mon dos, de ses crocs dans ma chair, du cuir de ma veste qui rappe sur ma peau lacéré. J'ai la nausée, j'ai l'impression que le sang revient emplir mon nez, mélangé à la peur et l'adrénaline de mon assaillant. Je ferais tout pour oublier, juste oublier que je peux tuer l'homme que j'aime à tout moment, qu'au moindre instant de non-vigilance, la bête pourrait reprendre le dessus et me retirait la chose qui comptait le plus pour, ce qui le renvoyait dans ses quartiers dès qu'il me voulait asservie.

[HRP: Désolé c'est court, j'ai honte Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  1826988118 ]
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Donan Keynes

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MessageSujet: Re: Sur les traces de notre passé ϟ Neïli    Sur les traces de notre passé  ϟ Neïli  EmptyDim 9 Sep - 10:43



« Chaque journée que tu perds à attendre, c’est une journée de plus que tu ne passeras pas avec elle. »



Ça me tuait qu’elle enfonce le couteau dans la plaie, qu’elle me remette toute cette nuit sur mes épaules. Certes je l’avais laissé alors que j’aurais dut passer ma nuit à la chercher et ne jamais quitter cette forêt avant de l’avoir retrouvé. Je m’en voulais énormément et apparemment Neïlina m’en voulait tout autant de l’avoir laissé. Elle aurait put mourir et moi, j’étais chez moi, à tourner en rond comme si ça allait la faire revenir. Je n’avais jamais sut ce qui c’était passé ce soir là, alors que j’étais loin d’elle. Le lendemain elle avait l’air tellement normal, comme si rien de tout ça c’était produit, pourquoi ne m’avait-elle pas dit ce qui lui était arrivé. « Parce que tu crois que je ne culpabilise ? il ne c’est pas passé une seule journée où je ne m’en suis pas voulu de t’avoir laissé là-bas alors que je m’étais barré comme un lâche ! » si seulement elle pouvait savoir le mal être qui me rongeait de jour en jour, si seulement elle pouvait sentir que je ne mentais pas, que j’étais sincère.

Je sentais mes yeux me chauffer et peut-être même des larmes monter, mais je refusais de craquer même si ça faisait beaucoup à encaisser et que tous les sentiments que j’avais eu pour elle refaisait surface. Notre ancienne vie avant qu’elle parte, le souvenir de cette nuit et de son départ. La haine, mais aussi l’amour doublé de la culpabilité. « Si seulement tu me disais ce qui c’était passé cette nuit là ?! T’as jamais voulu me le dire ! je veux dire…partir c’était ton choix, personne ne t’as forcé tu avais…tellement changé maintenant je veux juste savoir la vérité ! » Était-ce trop demandé de tout savoir ? « Je sais que je suis égoïste de t’avoir laissé seule ce soir et si tu savais comme je m’en veux, je suis désolé Neï et c’est peut-être à cause de ça que tu es parti, j’en sais rien mais…j’aurais juste aimé des explications.. » c’est bon…je sentais les larmes monter petit à petit. Je ne m’étais jamais imaginé nos retrouvailles et j’aurais bien aimé que ça se passe mieux, mais peut-être aurait-il fallut attendre moins longtemps…

[H.S : ce n'est pas la quantité, mais la qualité qui compte et c'est super bril ]

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