« Les minis explorateurs à la recherche des fantômes perdus ! »
L'un de mes plus grands défauts ? Ne pas savoir rester en place et la soif d'aventure je suppose. Ça pouvait en effrayer plus d'un, les moins courageux je suppose, mais autant pour moi, j'avais découvert dans ce bas monde, un ami qui m'était fidèle dans mes plus grandes aventures et surtout dans la vie de tous les jours. Je le connaissais depuis mon plus jeune âge, depuis toujours en fait et il ne m'avait jamais trahi. Nous savions à la perfection, se mettre dans de beaux draps et n'avions besoin de rien ni de personne pour nous aider. Par exemple, je savais que si je lui envoyais un message maintenant pour aller faire des exploits une fois de plus pour animer cette petite ville, il ne dirait pas non. Cette petite ville était à mon goût bien trop calme et nous nous étions donné comme devoir d'y remédier. Nous avions beau avoir grandi, nous étions apparemment touchés par le syndrome de Peter Pan. Grand bien nous fasse, je n'avais pas l'intention de grandir.
Bonnet noir sur la tête -ouais j'aimais essayer les nouveaux style et le bonnet c'était bien la première fois que j'essayais, je l'avais emprunté à quelqu'un du voisinage pour l'occasion-, t-shirt noir et pantalon bleu foncé -car je n'avais pas trouvé noir-, je sortis de chez moi, muni d'un sac à dos -mon sac de cours en fait- et d'une lampe torche. Sans plus attendre, après avoir envoyé un message à Keane, je me dirigeais vers le cimetière avec hâte de pouvoir explorer des lieux effrayants pour certains, mais intéressant pour d'autres, comme nous. J'avais toujours rêvé de partir explorer des esprits et même si je devais être le mec le moins superstitieux de toute la planète, je trouvais cela amusant. Plus je m'approchais de l'endroit et plus j'étais anxieux. Une chance, je marchais vite et me trouvais très bientôt devant la porte même de l'entre des morts...ouais ça pouvait faire peur comme ça, surtout en sachant que les victimes de l'incendie de 1998 avait été enterré là, mais c'est avec un grand sourire que j'y pénétrais.
Je regardais autour de moi et c'est une fois totalement retourné pour regarder sous un autre angle la porte du cimetière vu de l'intérieur que je me retrouvais face à face avec mon ami. « Yeah t'es là ! » je lui serrais la main et lui tapa le dos comme un bon salut amical et le regarda de haute en bas. « t'aurais pu faire un effort, tu vas te faire repérer » j'examinais sa tenue et lui prêta mon couvre-chef. « Tient, ça te fera au moins ça » je n'étais pas sûr que ça le fasse passer incognito, mais c'était mieux que rien et puis entre nous, ça commençais à me gratter sérieusement la tête. Me voilà donc débarrassé. J'allumais ma lampe torche et le vit aussi d'une petite lampe. Oui, on ne se faisait pas explorateur en venant en parfait touriste. « dit moi, tu as rapporté quoi ? » je disposais ma lampe juste en dessous de mon visage pour faire en sorte que le faisceau de lumière n'éclaire que ma tête. « moi j'ai bénit de l'eau et je me suis même procuré du sel » en vérité je m'étais procuré une bouteille d'eau, mais j'avais pris le soin de mettre de l'eau du robinet, c'était bien meilleur que l'eau industrielle. Quant au sel, Keane m'avait dit que ça faisait fuir les fantômes, alors je le croyais. « Ha et aussi... » j'enlevais la lampe de mon visage avant de prendre mon sac et de l'enfiler par devant. Je l'ouvrais et mis à fouiller à l'intérieur. C'était la caverne de Donan. J'avais ramené trop de trucs et c'était maintenant que je m'en rendais compte. « Hum...j'avais pris de quoi manger comme des canettes énergisantes, car je ne compte pas dormir, ne sait-on jamais, puis ce que j'avais sous la main avant de partir c'est-à-dire un concombre, deux patates, paquets de chips, des bonbons et encore quelques dont je me demande ce que ça fou ici » je refermais mon sac et le remis sur mon dos. « Enfin...juste de quoi survivre quoi ! » j'étais trop prévoyant, mais je me connaissais, j'aurais probablement faim durant notre excursion. C’est donc une fois le sac fermé que j’attendis que Keane prenne la parole pour me dire tous ce qu’il avait emmené avec lui.
On disait que la curiosité était un vilain. En règle générale. Je pensais que c'était plutôt faux. Souvent je me montrais curieux, trop même selon certains. Mais avec mes questions bine placées, bien souvent j'avais recueilli des données plus qu’essentielles sur le patient, en l'amenant à faire certaines confidence. Et il fallait dire aussi que le secret médical et professionnel aidaient vachement aussi. Mais c'était aussi avec mes amis. Souvent je posais trop de questions. J'essayais trop de savoir. Mais depuis peu la donne avait quelques peu changé. J'avais du mal à me montrer vraiment curieux. En grande partie par les révélations que ma tante m'avait faites. Une découverte que j’aurai préféré de jamais faire. Autant dire que maintenant j'avais légèrement peur d'apprendre des choses dans le même goût. Des révélation dont je me serai bien passé, ou pire, que je devais totalement ignorer. Autant dire qu'avant la curiosité m’aurait poussé à lire totalement le fameux carnet que j'avais trouvé dans la veste de mon père. Ce qui semblait être un bestiaire de tous les trucs … monstrueux. Mais je n'avais visualisé que deux pages finalement. Juste après je l'avais fermé pour bien le cacher. Je ne l'avais plus essayé de prendre connaissance du contenu. Mais bien souvent, je finissais par le regarder, sans bouger. Un peu comme si on faisait un combat de regard quoi.
Et c'était un peu con, parce que le lire aurait pu m'être utile. Surtout aujourd'hui. Enfin ce soir. Cette soirée où j'avais prévu de sortir avec mon ami de toujours Donan. Et depuis toujours nous avions toujours eu un goût très prononcé pour les escapades la nuit et les mauvais coups. L'amour du risque comme on pouvait dire. Et souvent on se donnait rendez-vous pour faire une escapade dans la forêt. Ce qui nous avait valu souvent d'être dans des situations relativement épiques. Et ça.... malgré l'âge que nous avions pris, c'était notre habitude. Comme quoi on pouvait rester des grands enfants envers et contre tout. A croire que certains enfants ne pouvaient jamais vraiment grandir un jour. Mais voilà, après ce que j'avais appris, je me disais qu'en fait, partir à la chasse aux fantômes... en gros que je pouvais peut-être vraiment en trouver. Après tout avec la première page du bestiaire, je me disais qu'un truc comme un fantôme... cela pouvait exister. Mais voilà, je me voyais assez mal demander à Aileen ce qu'elle connaissait à propos des fantômes ou pire, consulter le bestiaire pour vérifier. Alors finalement j'avais simplement décidé de virer cette idée de mon esprit. Dans le fond avec Donan, nos expéditions n'avaient jamais rien donné. Au final on avait jamais rencontré les gremlins ! Alors avec un peu de chance on allait juste passer la soirée dans le cimetière à se goinfrer de chips et de bonbons. Je priais pour que ça soit le cas d'ailleurs. Bref, je me réjouissais quand même de passer une soirée de folie avec Donan. Je savais qu'avec lui, la soirée allait être des plus mouvementée et que je n'allais clairement pas avoir le temps m'ennuyer.
J'avais prévenu Aileen d'avance que je rejoindrai Donan après ma sortie de poste de l'hôpital. L'excuse de la pyjama-party n'était pas super bien passée auprès de ma tante. Mais j'ai fini par faire sembler d'avouer que nous avions prévu une soirée jeu vidéo et autre jeu de rôles en ligne, un vraie soirée de geek quoi. C'était tout de suite mieux passé. En tout cas c'était toujours mieux que de lui avoué que j'allais me promener dans le cimetière de la ville avec mon ami d'enfance. Il n'aimait pas du tout ce genre d'expédition, elle avait un côté super-méga-protecteur, c'était comme ça. Alors même si je n'étais pas très doué pour mentir – pour ne pas dire « une vraie quiche » - mais là, ça aurait pu être vrai. Et la crédibilité de mon mensonge allait décidé de ma soirée. Et finalement, il a fallu croire que c'était bien passé. Finalement j'arrivais bien à mentir quand je le voulais. Bref mon sac était dans mon vestiaire, j'y avais fourré tout un tas de truc pour nous aider à passer la soirée dans les meilleures conditions. Juste assez pour que mon estomac survive en tout cas ! Et un peu de qui traînait dans le placard aussi je devais l'avouer.
Enfin bref, sortant je l'hôpital je prenais mon baluchon, rempli à ras bord pour filer direction le cimetière. Par chance, avec la voiture j'y étais relativement rapidement. Je pris soin d'éteindre mes phares à l'abord du cimetière et de me garer pas juste devant. Je n'avais pas envie que Donan me repère tout de suite. Ouais j'avais envie de faire mon petit effet de surprise quoi. Mais raté. A croire que sur ce point-là lui arrivait à me battre. Enfin bref. J'allumais ma lampe torche histoire d'y voir un peu plus clair. Je saluais Donan amicalement. Eh ouais ! Une sortie comme ça, ça ne se ratait pas ! Comme si cela avait été la fête du siècle. Dans le fond c'était un peu habituel. Même si ça restait un peu comme une fête. Quand mon collègue s'offusqua de ma tenue, je ne pu m'empêcher de regarder mes vêtements. Je portais une chemise à carreau blanche et blanc avec un tee-shirt d'un bleu relativement bizarre. Avec un simple jeans. J'avouais que je n'avais pas vraiment fait effort. Mais en regardant Donan je vis clairement qu'il était habillé …. de manière à ce qu'on ne le voit pas. Il fallait me dire aussi que le dress-code c'était espion et compagnie. Je finis par rire gaîment. Parce que ouais, il avait clairement l'air sorti d'un de ces films d'espionnage, je me demandais s'il n'avait pas les super accessoires assortis. Je repris mon sérieux quand il me vissant sur le bout du crâne sont bonnet noir. Pas sûr que ça me rende plus invisible. Mais au moins je ne risquais pas de prendre froid aux oreilles. Je l'écoutais attentivement. En tout cas l'inventaire était plus que prometteur bien que composé à quatre vingt pour-cent de nourritures et de boissons hyper-sucrées. Bon certes, nous n'étions pas des filles, alors faire attention à notre ligne, ça passait un peu à la porte ! Ah oui, j'ai aussi pas mal de bouffe. Tu me connais, j'ai besoin de nourriture pour survivre et beaucoup! Je ris doucement, avant de sortir une petite bouteille avec contenant un liquide transparent. Et ce n'était pas de l'eau ! Mais plutôt de la vodka. Quitte à faire la fête, autant la faire à fond ! Je pense que ça pourra avoir bon goût avec tes boissons énergisantes... ou nature! J'ouvris mon sac pour farfouiller un peu, histoire de me rappeler de ce que j’avais mis, j'allumais le tout en tenant ma lampe torche entre mes doigts un peu comme je pouvais. Euuuuh j'ai attrapé une paire de chapelet, parce que j'ai agressé une bonne sœur, annonçai-je sur le ton humoristique. J'ai de l'ail aussi j'ai entendu dire qu'ils aimaient pas ça. On m'a aussi dit qu'ils aimaient pas les chats, mais j'avais plus assez de place dans mon sac pour kidnapper celui des voisins. Je haussai les épaules en prenant un air faussement déçu. Et oui, on se passerai du chat porte-bonheur ce soir.
Ouais la soirée s'annonçait carrément bien. Sans plus attendre je fourrai une gousse d'ail dans les mains de Donan. Bon oké, l'odeur est pas sexy, mais ça peut marcher. Je regardais la mienne en me demanda si je devais croquer dedans. Peut-être qu'une haleine fétide allait faire fuir les fantômes, allez savoir ! Bon, allons-y Extrem Ghostbusters ! Je tenais fasse à moi l'ail avec le chapelet argenté devant moi à la manière d'un pistolet. Ouais je devais avoir l'air bien malin. Mais bon, on faisait comme on pouvait. Je finis par avancé en premier dans le cimetière. L’aventure ne faisait que commencer. Et je sentais que ça allait …. agité !
« Les minis explorateurs à la recherche des fantômes perdus ! »
Notre énumération était longue et je venais même à me demander comment nous nous étions débrouillé pour faire rentrer tout ça dans notre sac à l’apparence si petite. Nous n’étions pas Mary Poppins, loin de là, mais nous pratiquions ces petites excursions depuis déjà pas mal d’année, on finissait par avoir toutes les petites techniques possible inimaginable, quelques petites astuces secrètes qui nous appartenait pour faire en sorte de rester en vie durant la nuit, à commencer par le garde manger qui était primordial pour des garçons comme nous ! Pour ma part, et je savais que c’était aussi son sac, mon estomac ne pouvait pas tenir plus de deux heures sans se mettre quelque chose sous la dent, d’autant plus que nous avions dans l’objectif de vivre des expériences hors du commun et pratiquer des pirouettes et des galipettes afin de se faufiler, de quoi nous creuser un appétit de loup.
En parlant de loup, j’espérais ne pas en croiser. Nous étions tout près de la forêt et je savais que malgré leur disparition il y a quelques années de cela, il pouvait nous arriver d’en entendre. Enfin, toujours est-il qu’ils ne se faufilaient jamais dans les cimetières. Ne mélangeons pas les torchons et les serviettes. Le cimetière appartenait principalement aux fantômes, aux zombies et peut-être bien aux vampires, et c’Est-ce que nous espérions bien rencontrer. Bon, il est vrai que si on ne rencontrait aucun des trois, on ne s’en porterait pas plus mal, on tenait quand même un minimum à notre vie, mais ne croyant à aucune des trois choses, je ne ressentais aucune once de peur et ressentais plutôt de l’excitation à l’idée de commencer notre quête, même si c’était juste pour nous occuper toute la nuit.
On s’était dit que si notre petite escapade ne menait à rien on pourrait toujours pique-niquer, ce qui n’était pas un mal non plus. J’avais regardé ce qu’il avait amené et l’idée d’une vodka pure ou mélangé m’avait quelque peu ouvert l’appétit. Mais avant tout, place à notre super mission contre les créatures de la nuit ! J’avais refermé ma main sur l’ail que Keane venait de me passer. Il avait lui aussi pensé à tout. Certes quelques détails manquaient à l’appel comme le chat, nous avions plus qu’à espérer que ça ne soit pas l’élément ultra important qui aurait put nous sauver la vie. Au pire des cas, nous pourrions nous aussi nous transformer en fantôme et nous amuser à faire peur aux visiteurs. Cette pensée me fit sourire, mais faut-il encore qu’il y est des gens qui daignent nous rendre visite, car mise à part nous deux, les courageux n’étaient pas au rendez-vous. Quant-à nous, muni de nos simples armes, nous nous enfoncions dans la pénombre, faisceau de lumière au sol afin d’éviter de tomber. « j’espère que ça fera l’affaire ! » chuchotais-je pour éviter de nous faire repérer avant de vraiment commencer notre petite recherche.
Je regardais à gauche, puis à droite. RAS comme on dit si bien. Je me faufilais dans une des allées du cimetière tandis que mon ami se faufilait dans l’allée juste à côté de la mienne. « si tu aperçois quelque chose fait moi signe… » chuchotais-je de manière assez forte pour qu’il m’entende. Je ne savais pas s’il avait réussit à ouïr mes paroles, mais de façon automatique, je savais qu’il me ferait part de ses trouvailles. « Pauvre gens… » j’approchais tout doucement ma lampe torche vers une pierre tombale affichant une mine légèrement compatissante pour cette personne décédé, qui m’était totalement inconnue. « Tu te rends compte quelle est morte à vingt ans.. » lui soufflais-je. Information totalement inutile dans notre recherche, mais ayant une petite pensée pour elle, je n’oubliais pas de mimer le signe de la croix juste devant sa tombe, afin que cette personne repose en paix. Je ne comptais pas faire cela tous les deux mètres, sinon j’avais bien conscience qu’on n’en finirait pas. « Tu trouve quelque chose de ton côté ? » une main devant ma bouche, je venais de parler un petit peu trop fort et ne tarda pas à entendre un bruit au loin, derrière les arbres. Était-ce mon imagination car je m’étais trop investi dans ce rôle ? Quoi qu’il en soit, cela ne dura pas bien longtemps et c’est donc, suite à ma gaffe, que je marchais pas à pas, de manière très lente, de peur à ce que quelqu’un m’entende. L’aile en l’air, le sel dans ma poche, j’étais à l’affut du moindre bruit et n’importe qui que ce soit, je n’hésiterais pas une seule seconde à me défendre en l’aspergeant de sel, en lui écrasant ma plante potagère sur sa tronche, et pour finir ma petite texture, je lui renverserait probablement toute mon haut bénite sur la tête. Mon plan était fin prêt et ne pouvait être déjoué, sauf si ma maladresse venait à s’en mêler, mais je pouvais toujours compter sur mon acolyte pour venir à ma rescousse quoi qu’il advienne et inversement. D’ailleurs, pour savoir ce qu’il devenait, je dirigea ma lumière vers lui. Je ne voulais pas le quitter des yeux, ne sait-on jamais qu’il lui arrive quelque chose et que par malchance, il disparaisse. Ha non ! Je ne pouvais me faire à cette idée !
L'air de rien pénétrer dans ce cimetière me mettait un peu mal à l'aise. Ne serait-ce qu'à cause des idées paranoïaques que j'avais ces derniers temps. Comme si tout ce que j'avais pensé par le passé pouvait être réel. Les zombies. Les vampires. Les fantômes. Les gremlins. Ou peut-être même les pokemons. J'avais conscience que c'était stupide que je ne devais pas avoir de telles pensées. Mais c'était vraiment plus fort que moi. Depuis que ma tante avait lâché la bombe, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à des trucs parfaitement stupides et impossibles. Autant dire que dans ma tête c'était devenu un véritable bordel. Mais je devais absolument faire bonne figure. Sinon Donan se serait douté de quelque chose. Et en vain je me disais qu'il ne s'était jamais rien passé pendant nos escapades. Et pourtant nous faisions ces fameuses escapades depuis très longtemps. Depuis que nous étions gosses à vrai dire. Alors en plus de dix huit années, si j'avais du voir un Peeves, je l'aurai vu bien avant. Ou peut-être que c'était simple le fait que mes parents étaient enterrés là qui me gênaient. Encore une information dont j’essayais tant bien que mal d'éclipser de mon esprit.
Je vais bien tout va bien. Je suis gai, tout me plaît. Je vais bien tout va bien. Mes yeux étaient grand ouverts, avec mon attirail dans chaque main. J'ignorais pourquoi, mais d'un coup, j'aurai bien aimé avoir mon arc avec moi, juste histoire de me sentir plus rassuré en cas d'attaque. Mais bon, se ramener avec un arc et le carquois de flèche, c'était un peu passé pour un original. Alors je me contentais de ma torche, mon ail et ma croix en bois. En gros autant dire que si un truc avait voulu me bouffer, elle avait intérêt d'être allergique au bois... ou à l'ail. Ouais pas franchement rassurant. Autant dire que j'étais crispé. Cela se voyait, le moindre de mes muscles étaient tenus comme pas possibles. Mes doigts étaient totalement serrés sur mes instruments de défense. Tellement que l'ail était aurait pu s'écraser pour en faire de la purée. J'avais tous les sens en alerte. Le moindre bruit aurait pu me faire sursauter. J'essayais de balayer du regard les environs le plus possible. Mais apparemment rien ne se passait. Mais sans me rendre compte j'étais arrivé devant l'endroit où je ne voulais pas me trouver. La tombe de mes deux parents. Je restais bloqué devant cette stèle. Un frisson de me traversa presque immédiatement. C'était presque automatique, je me revoyais ce jour à Dublin. Quand je fixais les corps dénudés et affreusement mutilés de ceux qui avaient été mes géniteurs. Des personnes que je n'avais jamais connu dans le fond. Des étrangers. Mais mes parents. Je me revoyais clairement partir vomir tout ce que j'avais mangé aux repas d'avant avec un flot de bile. Une torture. Et me voilà. Devant eux. C'était vraiment bizarre.
Quand soudainement la voix de Donan me tira de mes pensées bien moroses. Je sursautai à cause de son volume sonore. Mon poux s'accéléra immédiatement. Autant dire que j'avais eu l'impression d'avoir une crise cardiaque. Quel imbécile ce Donan parfois ! Je le regardais et le fis signe de se taire en mettant mon doigt devant la bouche. Mais rapidement un bruit dans la forêt me fit déchanter. Un bruit derrière les arbres. Je restais tétanisé sur place. Autant dire que s'il y avait eu un monstre il m'aurait bouffé en deux temps trois mouvements. La proie facile en puissance. Le temps me paru incroyablement long. Quand est-ce que j'allais me faire bouffer au juste ? Quand je reçu le faisceau de la lampe torche de Donan en plein dans les yeux, je repris mes esprits. Je m'approchai de Donan, juste pour envisager le fait m'éloigner de leur tombe. Je haussai les épaules. A par ce bruit rien à signaler. Mais je restais quand même sur mes gardes. RAS, annonçai-je à la manière des acteurs dans les séries policières d'action. Du coup je continuais de regarder autour de moi. Les fantômes n'étaient pas de sortie visiblement. A croire que ce n'était pas le bon soir après tout. Et franchement je ne m'en plaignais pas. Finalement je décidais de fouiller dans mon sac. Je glissais mon ail dans la poche de mon jean et passais mon chapelet autour du cou... ouais autant dire, que j'avais un look d'enfer. Et j’entreprenais de chercher la nourriture. Parce que je commençais à avoir faim. L'action à creusais à mort quand même ! J'avais grandement besoin de sucre de toute urgence. Mais je n'eus pas le temps d'ouvrir mon sac qu'un bruit tout autre se fit entendre dans la forêt. Un hurlement. Un cri de bête. Un loup. Je croisais le regard de Donan. Pas une parole qu'une deuxième hurlement se fit entendre. Plus proche. Pourtant on savait bien que les loups ne prospéraient plus de la région. Il n'y avait plus de loup. Mais avec ce que j'avais appris. Avec mes parents qui étaient morts à cause d'une.... meute de « jaguars ». Mais la meute de jaguars était tout autre chose. Et autant dire qu'avec ses cris de bêtes qui se rapprochaient, j'avais peur de savoir ce que c'était. Je ne pris pas le temps d'observer les créatures, mais je regardais Donan et fit la proposition la plus censée de ma vie. Et si on se faisait une petite course? Je savais que les bêtes étaient proches. Elles bougeaient vite, trop vite. Sans attendre de réponse, je pris mes jambes à mon cou. Je partis tout droit sans réfléchir. C'était sûrement ça le problème. Parce que courir dans le noir tout droit sas réfléchir, c'était pas vraiment ça ! Mais pour sauver ma peau c'était bien la seule chose à faire.
Sujet: Re: Ghostbuster reincarnation ! ϟ Keane Mar 2 Oct - 6:57
« Les minis explorateurs à la recherche des fantômes perdus ! »
J’avais beau avoir soif de danger et d’action, j’étais tout de même rassuré de voir que rien ne se passait et que nous étions par conséquent on ne peut plus en sécurité. C’est vrai qu’il y avait d’autres endroits où on pourrait se sentir dix fois plus sans danger, mais le fait est que j’ai besoin d’adrénaline et d’aventures pour être comblé dans ma petite vie, ces nombreuses escapades nocturnes étaient pour moi indispensable, d’autant plus que ça me permettait de passer du bon temps avec mon acolyte de toujours;: Keane. Acolyte qui avait l’air dix fois plus paniqué que je ne pouvais l’être. Même dans la pénombre je pouvais voir son teint pâlir et devenir aussi blanc qu’un cachet d’aspirine. Je me serais bien rapproché de lui pour le rassuré, mais une seul pas de travers et nous risquions de tous mourir déchiqueté par d’étranges bêtes qui venaient de faire leur apparition. Mister catastrophe venait encore une fois de frapper en parlant tout haut. Je me sentais un peu idiot sur ce coup-là, jetant par curiosité, un petit coup d’œil à droite puis à gauche ainsi que derrière moi en tournant légèrement ma tête pour voir ce qu’il se passait.
Je regardais mes mains d’un air hébété en comprenant bien que malgré toutes les précautions que nous avions pris, tous les chapelets, ails, eaux bénites, sel et j’en passe, du monde, nous serviraient probablement à rien face à des loups. C’est dans des moments comme ça où je m’en voulais de ne pas avoir pris des gibiers dans mon sac d’explorateur. Plein d’espoir tout de même, malgré la panique que j’avais, j’essayais, de mes mains qui tremblent, tant bien que mal d’ouvrir mon sac à dos. C’est donc une fois cette lourde tâche accomplit, que sans réfléchir une fois de plus,; je lui lançais ce que je pouvais avoir de potable dans ma mini caverne en tissus. J’avais eu le courage de me retourner et de lui lancer mes deux patates, espérant que ses loups soient végétariens. À la vue de leurs yeux, regard que j’avais déjà croisé quelque part, mais je ne sais trop où, je me raisonnais enfin de compte à courir, voyant bien que leur seul repas serait nous.
À peine eu-je le temps d’approuver la meilleure idée de mon meilleur ami, qu’il n’était déjà plus à mes côtés. « ATTEND MOI ! » paniquais-je en me mettant à tracer une pointe. Je courrais à en perdre haleine, sentant derrière moi les bêtes féroces nous courir après. Je n’osais même pas me retourner de peur d’avoir un moment d’inattention et perdre une jambe ou un bras. À cette pensée, j’affichais un visage crispé, me mettant alors à courir encore plus vite, quitte à ne plus sentir mes jambes, jusqu’à avoir rattrapé mon ami. Nous n’étions plus blanc, mais plutôt rouge. Alors qu’il y a quelques secondes de cela nous étions plus proche du cachet d’aspirine, là, nous ressemblions plus à une fraise Tagada. Qui gagnerait cette course ? Aucune idée et je m’en fichais du résultat tant que ce n’était pas les fauves de derrière.
Soudain, plus rien. Mise à part un grand fracas et l’obscurité qui venait de nous envahir. Était-je mort ? Je ne respirais plus, n’osais même plus bougé, car de toute manière si j’essayais de me lever, je retomberais directement sur le sol plutôt dur, ne sentant plus mes membres. À l’aveuglette, j’essayais de toucher la paroi de l’endroit où nous nous trouvions, mais je ne fis qu’éborgner mon camarade en lui tapant le visage, manquant de lui crever les yeux. Je n’osais même plus parler même pour m’excuser, entant encore du bruit juste au dessus de nous. Je me reculais tout doucement, ne faisant pas le moindre bruit pour ne pas éveiller la curiosité des loups. Je sentis alors un mur m’arrêter dans mon élan. Je compris juste après que nous nous trouvions dans un trou. Mais qu’est-ce qu’un trou faisait ici ? Étant dans un cimetière où se faisait enterrer bon nombre de tombes, c’était tout à fait compréhensible, mais comme par hasard, ça devait tomber sur nous. D’une autre part, j’étais heureux de me dire que se serait peut-être un mal pour un bien, un trou qui nous sauverait peut-être la vie, et peut-être que se sera notre lieu de mort. L’avantage, c’est que nous étions déjà sur place, plus qu’à recouvrir nos deux corps de terre et le tour était jouer. Cette pensée me fit frissonner tandis que je me taisais afin d’essayer d’entendre ce qu’il se passait plus, à environs deux mètres de notre tête, et d’essayer d’imaginer ce qu’ils préparaient et ce qu’il risquait de nous arriver.
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