Retrouvez toutes les dates des pleines lunes iciUn petit évènement aura lieu d'ici quelques jours...
à vos claviers si vous voulez en être! La pleine lune est le 31 août et commencera à 15:57:45.
Attention à vous petits loups! L’événement sera lancé mardi 28 août ! |
| | | ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël |  |
| | Auteur | Message |
|---|
 Shakespeare S. Moonstone wolf ✚ we're the wild ones
 | | Sujet: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Mar 21 Aoû - 15:11 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » J’enlevais mon tee-shirt et le balançais d’un geste nonchalant sur le rocher. Ce fameux rocher. Aujourd’hui, c’était journée retour aux sources avant la rentrée. Ce vulgaire gros caillou avait eu l’honneur d’accueillir mon postérieur plus d’une fois dans sa longue vie… C’était notre lieu de rendez-vous, avec papa, avant l’incendie. On venait ici, au moins une fois par mois pour la pleine lune et parfois plus, et il essayait de me montrer comment contrôler mon côté animal… Qu’est-ce qu’il a bien pu faire pour que je trouve de quoi me raccrocher à mon humanité ! Mais ça n’a jamais marché. Il a fallu qu’il meure pour que j’y arrive enfin.
Ce que j’aimais plus que tout dans le fait d’être dans la forêt en tant que loup-garou, c’était que toutes ces senteurs n’avaient plus aucun secret. Pour me sentir bien, j’ai juste à m’asseoir par terre ou sur le deuxième rocher (celui de mon père) et à me concentrer sur tout ce qui m’entoure, à me laisser aller. Tous ces parfums qui sont inconnus à la plupart des humains, qui n’en perçoivent que la superficialité. J’inspirais un grand bol d’air frais, comme si ce séjour dans la forêt était le dernier. Avec tous ces chasseurs en ville, il était difficile pour un loup-garou — surtout un qui a survécu à l’incendie — de vivre sans danger, comme une personne normale. Et je n’étais pas des plus chanceux : avec mon nom de famille, j’avais vite été catégorisé comme loup-garou. Moonstone, lignée de loups et ce, même si on s’était finalement mélangés à des non loup-garous. J’avais un peu peur pour Melody, qu’elle se retrouve dans ce conflit sans même présenter les « symptômes ». Mais tant qu’elle est loin de moi, dans une famille tout ce qu’il y a de plus normal, elle ne risquait pas grand chose. Penser à elle était toujours douloureux, même après presque quatre ans ; c’était même de pire en pire. Mais j’étais convaincu qu’elle était plus en sécurité là-bas, à Cardiff, avec ce couple. Je chassais la petite de mes pensées en sautant pour attraper une grosse branche assez basse et ainsi commencer une série de tractions. Une… Deux… Trois…
Je revenais de ma petite course en sueur. Je ne m’étais pas transformé, j’étais resté sous forme humaine, mais me dépenser était un élément important dans ma vie. Un trop plein d’énergie ? Sûrement. Je ne mis pas longtemps avant d’entendre des bruits inhabituels autour de moi, et de finalement comprendre que je n’étais absolument pas seul dans la forêt. Un chasseur ? Sans rien changer à mon comportement, je prêtais encore plus d’attention à mes sens. Un chasseur ne ferait peut-être pas autant de bruit, ils sont généralement plus malins que ça ; plus malin, et moins inattentif. Quand les pas furent assez près pour que je puisse localiser la personne, derrière moi, je me retournais vivement au cas où ce serait une attaque. « Eykaël ?! » Mon visage devait maintenant plus afficher de la surprise que de l’adrénaline. Que faisait-il ici ? Eykaël, l’adolescent aussi naïf et innocent qu’un enfant que j’avais rencontré au bord de la route. J’avais pris ma voiture pour m’aventurer loin de la ville, loin des chasseurs, quand je l’avais vu errer, seul. J’ai alors découvert que certains adolescents pouvaient rester loin de la réalité, contrairement à a majorité. Il ne savait pas vraiment où trouver son père, alors je l’ai invité à dormir sur le canapé puis l’ai accompagné le lendemain. Un bon petit bonhomme sympathique. Je prenais rapidement mon tee-shirt et l’enfilais pour paraître plus habillé devant le garçon qui pourrait faire parti de mes élèves à la rentrée, selon ses options, en sachant que le français est très souvent choisi comme langue vivante une. « Je… Que fais-tu ici, au beau milieu de… Nul part ? » Question idiote, puisqu’il pouvait facilement me la retourner. Au pire… Je lui dirai que je cherche des licornes, ça détendra la situation.[HJ: désolée, c'est pas fifou :/ Je ferai mieux la prochaine fois  ] |
| | | |
 Eykaël G. Limsey human ✚ we're the innocent
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Mar 21 Aoû - 22:17 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » Les adolescents, de nos jours, pendant les vacances, font de drôles d’activités. Depuis quelques temps, c’est la mode du projet X. Tout le monde s’est arraché le film, allant le voir à de multiples fois au cinéma. Tous les garçons, envieux de la popularité, conçoivent une fête dangereuse, dans l’espoir de foutre le feu à un arbre, à un quartier. Parce que faire ça est uniquement un accès à la gloire et à la marque de l’éternité de la jeunesse. Et il y avait des adolescents plus calmes, qui se contentaient d’aller à la rivière se baigner, ou de faire un basket sur le terrain vague, ou dans des cas, faire une partie de billard au bar du coin. Se retrouver ensemble, faire des sorties et des activités de jeunes. Et il y avait des adolescents encore plus calmes … qui partaient à la recherche de licornes dans la forêt du coin. Comme Eykaël. Rester dans sa nouvelle maison ne lui plaisait guère et il s’était extirpé de la demeure sans même demander l’autorisation. Kelso était un nouvel endroit. Totalement inédit. Encore pleinement à découvrir. Et il espérait vraiment trouver une licorne. Il l’appellerait Lila. Et il l’apprivoiserait aussi, la faisant monter dans le coffre lorsque sa mère reviendra le chercher. Et après, il l’attacherait dans sa chambre. Rien que cette pensée, ce rêve, il était attiré par cette forêt qui murmurait de plus en plus son nom. Empruntant la bicyclette inutilisée par son paternel, Eykaël filait alors à vélo, pédalent à vive allure. Les licornes avaient un programme chargé, à chaque heure, sa destination, son occupation. Et à cette heure-là, elles devaient sûrement se ressourcer dans les clairières. C’était le moment ! Et le jeune garçon roulait, pédalait encore plus vite jusqu’à arriver à l’orée de la forêt dans laquelle in s’engouffra sans mal. Aucune peur de s’y perdre. Le jeune Limsey avait une certaine confiance en lui et il se doutait bien qu’il arriverait à retrouver son chemin. Et il marchait, marchait.
Aucune licorne. Elles devaient être là quelque part. A gambader peut-être dans la prairie ? Sans doute. En tout cas, elles se cachaient bien. Où était sa future Lila ? Il ne fallait pas appeler les licornes. Elles semblaient craintives. Des peureuses en puissance. Alors Eykaël continuait sa route. Jusqu’à tomber sur une ombre. Une licorne pour sûr ! … Ou simplement Shakespeare. « Eykaël ?! » Décidément, ce monsieur semblait partout. Du moins, toujours prêt de la forêt. Etait-il une sorte de garde-forestier ? Nul doute. Un garde-forestier nudiste ! Eykaël le surprit torse nu. Un corps bien bâti, avec des tablettes de chocolat à croquer. Cependant, le jeune homme ne s’attarde pas sur ce détail, répondant vivement, avec un sourire : « Monsieur Milk-Shake ! » L’homme qui l’avait ramassé au bord de la route, pour ensuite l’héberger dans sa maison, le faisant dormir sur son canapé avait en effet un prénom des plus étranges et Eykaël en avait fait un surnom. Milk-Shake. Ou Milk-Shake au chocolat vu qu’il avait des tablettes de chocolat. Mais ça ferait trop long. Milk-Shake c’était bien aussi ! « Je… Que fais-tu ici, au beau milieu de… Nul part ? » Ils n’étaient pas nul part. Mais en forêt, à un endroit bien précis. Précis ou vague car le jeune garçon ne connaissait strictement rien à cette forêt. Et sans même un soupçon, il lui répondit franchement : « Je suis à la recherche d’une licorne. Et quand je l’aurai trouvé, elle deviendra mon animal de compagnie ! Et elle s’appellera même Lila ! » Cependant, que faisait son professeur ici ? Surtout à poil ! Sous un ton d’interrogation, Eykaël questionna alors le gentil monsieur qui l’avait recueilli : « Et vous ? Pourquoi vous êtes en forêt tout-nu tout-nu ? Vous faisiez l’amour à un animal ? Ou des activités ludiques avec ? »
|
| | | |
Shakespeare S. Moonstone wolf ✚ we're the wild ones
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Mar 21 Aoû - 22:53 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » Monsieur Milk-Shake. Un nouveau surnom, encore. Je remercie mes parents de m’avoir octroyé de ce magnifique prénom… J’ai toujours eu des dizaines de surnoms, ils font partis de ma vie, mais de la part d’un élève, ce n’est pas tip top. J’ai eu Shake, Secoue-les-poires, et bien d’autres… À tel point que je me suis fait appeler Keith durant une période de ma vie. Pourquoi Keith ? Sha-Keith-Peare. C’est très recherché, je sais, mais à un certain âge, s’appeler Shakespeare c’est un peu la honte, surtout en cours de littérature. Je remis mon tee-shirt, un peu gêné d’être torse nu face à un élève qui a dormi dans mon appartement, et lui demandais ce qu’il pouvait bien faire ici. Je veux dire, on est un peu au beau milieu d’une forêt. Saurait-il rentrer chez lui au moins ? Parce que si mes souvenirs sont bons, je l’ai recueilli pour une nuit il n’y a pas si longtemps donc il est du genre nouveau en ville. « Je suis à la recherche d’une licorne. » Ah, il a pensé à la même excuse que moi, amusant ! Mais sur son visage, je lisais plutôt du sérieux. Il y croit vraiment ou il est juste très bon acteur ? Étant donné qu’il est assez naïf et innocent, je penche pas mal pour la première option… « Et quand je l’aurai trouvé, elle deviendra mon animal de compagnie ! Et elle s’appellera même Lila ! » Ok. Il croit vraiment aux licornes. Ça, c’est flippant. Carrément flippant. Je devais probablement le regarder avec de gros yeux globuleux, mais dans mon cerveau, je n’avais qu’une seule question qui méritait une réponse dans les plus bref délais : je suis censé faire quoi ? Jouer le jeu ou lui avouer que les licornes sont des créatures imaginaires ? Je lui offris un petit sourire forcé, ne sachant trop comment réagir : quel adolescent étrange. « Et vous ? Pourquoi vous êtes en forêt tout-nu tout-nu ? Vous faisiez l’amour à un animal ? Ou des activités ludiques avec ? » Mon sourire se changea bieeen rapidement en une sorte de grimace surprise et choquée : je croyais qu’il était innocent tout plein, et voilà qu’il me parle zoophilie ! Ohmygad, que vais-je faire de lui… « L’amour à un animal ? Non, je ne crois pas non… » Bon, maintenant je devais trouver une excuse. Je n’allais pas lui dire que j’étais un loup-garou et que j’étais venu en forêt pour me dépenser et profiter de mon côté animal. Il pourrait me prendre au sérieux — donc croire la vérité — et ce ne serait pas du tout bon pour moi. « Je… Et bien… Figure-toi que je cherchais aussi les licornes, depuis ce matin, et qu’à force de marcher, j’ai fini par avoir très chaud… Donc… J’ai enlevé mon tee-shirt le temps de me reposer » Alors là, bravo Shakespeare, du grand spectacle ! Le plus gros mensonge de toute la planète, et le gamin allait peut-être gober ça. Un peu gêné d’avoir à agir de cette façon pour protéger mon secret, je passais ma main derrière la tête, feignant de me gratter. THE signe d’anxiété, je sais, mais ça a été naturel, je n’ai pas pu m’en empêcher. « Tu veux qu’on cherche ta future… Lila ensemble ? Je suis sûr qu’une licorne se cache pas loin » Au fait, dans sa tête, toutes les licornes sont des femelles ? Parce que s’il pense ainsi, comment feraient-elles pour s’accoupler ? J’eus envie de me donner une claque : me lancer dans un tel raisonnement, c’est ridicule. Seulement pour les enfants. Et Eykaël. « Dis-moi… Tu as déjà vu une licorne ? » Je demande juste. Certains humains sont à moitié loup, alors pourquoi certains chevaux n’auraient pas une corne ? Si ça se trouve, leur corne n’apparaît que lorsqu’ils sont en danger ? Non, en fait, je n’crois pas, on l’aurait su depuis longtemps sinon. Et puis, qu’est-ce qui me prend à absolument vouloir que sa théorie sur les licornes soit vraie ? Si ça se trouve, il se fout juste de ma gueule, le gamin. |
| | | |
Eykaël G. Limsey human ✚ we're the innocent
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Mer 22 Aoû - 22:36 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » Le monsieur des bois, il est clairement bizarre. Et pas net. Quoique ? Sans doute, il n'avait pas de maison. -On notera qu'Eykaël vient complètement d'oublier le fait qu'il a dormi dans la maison de Shakespeare il y a quelques jours- Oui, c'était sûrement ça. Il n'avait pas d'argent. Ce n'était pas comme son vrai et nouveau papa qui lui avait une petite fortune dans ses comptes. Cependant, c'était la vie, non ? Il fallait des riches. Et puis, il y a les pauvres. Comme Shakespeare A.K.A Milk-Shake. «L’amour à un animal ? Non, je ne crois pas non… » Eykaël arqua un sourcil. Il faisait quoi alors à poil ? Le jeune homme ne comprenait pas pourquoi personne n'avouait qu'il faisait l'amour à un animal. C'était beau après tout ? Une union charnelle entre un poney et un homme. Ou peut-être pas. Conscient que ses pensées gênantes commencèrent à envahir son cerveau, Eykaël se mit à secouer sa tête comme pour se ressaisir. « Je… Et bien… Figure-toi que je cherchais aussi les licornes, depuis ce matin, et qu’à force de marcher, j’ai fini par avoir très chaud… Donc… J’ai enlevé mon tee-shirt le temps de me reposer » Le jeune garçon buvait entièrement ses paroles qui eurent l'effet d'un jet d'étoiles dans les yeux. Lui aussi était à la recherche des licornes ? Ou de LA licorne mystique ? Oui, il y avait des licornes. Puis les sept prêtresses licornes, dont la vénérable, la courageuse, la chaleureuse, la gourmande en ajoutant celles qui venaient de la nature. Et il y avait la Déesse Licorne qu'on prénommait plus communément la licorne mystique. « Tu veux qu’on cherche ta future… Lila ensemble ? Je suis sûr qu’une licorne se cache pas loin. Dis-moi… Tu as déjà vu une licorne ? » Quelle question ! Eykaël s’empressa, tout joyeux, de répondre instinctivement : « Bien sûr que j'ai déjà vu une licorne ... » Héhé ! Tu crois que quoi ? Eykaël n'est pas du genre à raconter des broutilles, pas du tout même. Et il renchérit pour se justifier : « ... sur les images du livre que me lisait maman !» Cependant, le jeune garçon restait un brin sceptique sur la proposition de Milk-Shake. Clairement, cet homme n'était pas net. Et il avait peur qu'avec lui, il ne trouve jamais sa Lila-Adorée. Avec un ton méfiant, il prononça : « Désolé mais ... quand j'étais p'tit, il y avait un camarade de classe ... on jouait aux billes. Il m'a poussé et il m'a piqué toutes mes billes ... J'ai pas envie que tu me pousses pour piquer ma future Lila. »
- Spoiler:
Je t'ai posté une horreur complète. :/ Encore désolé. t.t
|
| | | |
Shakespeare S. Moonstone wolf ✚ we're the wild ones
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Jeu 23 Aoû - 1:22 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » Je passais mes mains dans mes poches, histoire de me donner un air décontracté, quand en réalité, j’étais un peu anxieux. Ce gamin, qui allait sûrement être mon élève, venait de me voir torse nu et croyait que je venais de me taper une biche, ou un animal du genre. Sympa la réputation à la rentrée. « Bien sûr que j'ai déjà vu une licorne ... » Je levais les sourcils, un peu étonné par la réponse. J’attendais la suite, espérant qu’il y en ait une, espérant qu’il se lance dans le contage de son aventure. « ... sur les images du livre que me lisait maman ! » Maman, bien sûr, ça ne pouvait être que elle. Quand Eykaël m’a raconté qu’elle l’avait laissé sur la route mais qu’elle allait revenir le chercher, je n’ai pas osé lui dire que ce qu’elle avait fait, c’était abandonner son enfant. J’avais eu peur de blesser son esprit enfantin et optimiste. Ce que je trouve étrange aujourd’hui, c’est qu’apparemment, avant de le laisser tout seul, elle l’avait beaucoup chouchouté, au point qu’il reste un jeune enfant dans sa tête. Un jeune enfant avec une vision du monde un peu plus large et plus de vocabulaire, mais un jeune enfant. Je souris, amusé par le jeune homme. Il reprit la parole, et son air plus sceptique m’étonna. « Désolé mais ... quand j'étais p'tit, il y avait un camarade de classe ... on jouait aux billes. Il m'a poussé et il m'a piqué toutes mes billes ... » À vrai dire, je ne voyais pas vraiment le rapport avec la situation. Pourquoi me parle-t-il de bille et d’école primaire ? « J'ai pas envie que tu me pousses pour piquer ma future Lila. » Je m’empêchais de me mettre à rire devant son nez, me contentant de sourire poliment. Comment pouvais-je lui voler sa Lila ? Normalement, nous n’en trouverons jamais une… Mais c’était mignon de sa part ! « Je suis grand maintenant, les adultes n’ont pas besoin de licorne. J’en cherche pour l’offrir… À toi par exemple, puisque tu les cherches aussi » Je m’étonnais de plus en plus. Protéger l’innocence de cet adolescent, c’est l’empêcher de se débrouiller seul dans la vie. Mais c’était tellement beau — nan sérieusement — que je ne trouvais pas le courage de le contredire dans son rêve de licornes. « Allez, je te promets de ne pas te voler Lila, elle est à toi » Je lui montrais mes mains pour qu’il voie que je ne croisais rien, geste un peu idiot. Je me retournais et commençais à marcher, espérant qu’il me suivrait. De toute façon, je ne pouvais pas le laisser seul ici, il ne saurait pas retrouver son chemin. Et s’il y avait des chasseurs, je pouvais me défendre en gueulant le fait que je suis en compagnie d’un parfait petit humain lambda. Ou presque. J’entendis plusieurs petites brindilles se briser sous les petits pas de courses d’Eykaël qui voulait sûrement me rattraper. Je le retrouvais à mes côtés, toujours anxieux je suppose. « Je t’ai fait une promesse, je vais la tenir. Quand je t’ai promis de te ramener chez toi, je l’ai fais non ? » Peut-être allait-il me faire confiance après cela… Je ne tenais pas à ce qu’un potentiel futur élève me déteste… La majorité est bien agaçante assez souvent, pas la peine de rajouter ceux qui peuvent me détendre en cours. « Au fait, tu vas faire du français au lycée ? Parce que je risque d’être ton professeur. Ce serait bien que la recherche de licorne soit notre petit secret » Je lui fis un petit clin d’œil comme je sais si bien les faire et continuais à marcher en essayant de ne pas faire de bruit. Il semblait que j’étais plus doué qu’Eykaël qui, malgré ses efforts, était aussi bruyant qu’un juke-box à mes oreilles. D’ailleurs, on autre bruit vint perturber celui nous environnant. Un bruit rare et habituel à la fois dans une forêt. Rythmé. Des biches ! J’attrapais Eykaël et le poussais par terre, me jetant par dessus lui pour le protéger d’éventuels coups lors de la course. Si je m’en prenais moi, ce n’était pas très grave, je guérirais vite. Pas lui. J’avais eu raison, et le groupe passa juste au dessus de nous, prenant tout de même la peine de sauter par dessus, encore heureux. Plusieurs longues secondes passèrent durant lesquelles je sentis le souffle d’Eykaël près de mon visage, ce qui fut assez perturbant. Ce qui était perturbant n’étant pas tellement le souffle en lui même, mais plutôt le fait que j’ai aimé ce contact rapproché avec l’adolescent. ça fait pédophile  |
| | | |
Eykaël G. Limsey human ✚ we're the innocent
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Dim 26 Aoû - 0:43 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » Shakespeare semblait comme une sorte d'ange-gardien. Une espèce de deuxième maman. Après dès que sa maman l'avait quitté, roulant au loin pour continuer son chemin, Shakespeare était apparu. Tout mystérieux, bien ancré dans sa jeep sauvage, s’arrêtant alors pour le question de sa condition avant de le ramasser pour le conduire chez lui. Et là encore, ce monsieur recommençait encore avec ses bonnes actions teintées de gentillesse et d'honnêteté. « Je suis grand maintenant, les adultes n’ont pas besoin de licorne. J’en cherche pour l’offrir… À toi par exemple, puisque tu les cherches aussi. Allez, je te promets de ne pas te voler Lila, elle est à toi. » Instantanément le jeune homme brandit un sourire, content et fier. C'était drôle et grisant qu'un adulte fasse attention et s'intéresse un tant soit peu à lui. La plupart des adultes l'ignoraient, ou alors se moquaient de lui. Et à l'école ou encore au collègue, les professeurs s'étaient contentés pleinement de lui foutre des mauvaises notes, ou alors de le considérer comme profondément débile, écrivant sans gêne dans le bulletin : Peut-être devrait-il rejoindre une école pour handicapés mentaux ? . Et si on n'avait jamais fait redoublé le petit gaillard, c'était uniquement parce que les effectifs devenant de plus en plus nombreux bloquaient ainsi les éventuels redoublements. Et à vrai dire, même cette solution n'y changerait rien. Et à vrai dire, parfois Eykaël pouvait vraiment briller dans certaines matières, ramenant alors des notes toutes à fait correctes et respectables. La marche au sein de la forêt pouvait alors enfin commencer. « Je t’ai fait une promesse, je vais la tenir. Quand je t’ai promis de te ramener chez toi, je l’ai fais non ? Au fait, tu vas faire du français au lycée ? Parce que je risque d’être ton professeur. Ce serait bien que la recherche de licorne soit notre petit secret. » Vivement, l'enfant hocha la tête pour acquiescer, signe que Shakespeare venait d'obtenir totalement sa confiance. Pour ce qui est du français, il le ferait évidemment. Ce serait sa première langue vivante. Une des langues que les élèves prenaient par principe, d'autres par simple curiosité d'en apprendre énormément sur la culture et la gastronomie française. Eykaël avait choisi la langue parce qu'on lui avait demandé d'en choisir une, voilà tout. « Oui, je vais faire français. Et ne t'inquiètes pas, je dirai rien ! De toutes façons, il n'y a que toi qui pense que je ne suis pas fou. Quand je parle de licornes aux autres, ils me traitent de taré ou de gros imbécile. Même mes anciens papas, ils disent que c'est faux, et qu'il faudrait que je me fasse soigner. Heureusement que tu es là ! J'suis content que tu me crois toi. » Certes, le fait que Monsieur Shakespeare soit professeur à la rentrée troublait légèrement Eykaël. Il avait dormi chez lui, puis là il faisait une ballade en forêt avec lui. Mais au moins, lui il le croyait. Partant même pour la quête à la trouvaille de la licorne. C'était bien le premier adulte à l'aider. Comme quoi Kelso n'avait pas que des sombres côtés. Continuant à marcher en prêtant une vulgaire attention au chemin qu'il prenait, Eykaël se concentrait plutôt à fixer les alentours, pour voir si une licorne était par là ou pas. Cependant, brutalement, le jeune garçon se retrouva au sol, poussé par une force bizarrement forte. En effet, un troupeau de biches vint alors passer au dessus d'eux, ne possédant nulle crainte, fonçant alors. Le troupeau passé, Eykaël ne se pria pour s'extirpa des bras de son futur professeur, s'exclamant alors avec un ton surprenant : « Wahou ! Vous êtes très fort. Je pense pas que mes anciens papas étaient aussi forts ... » En même temps, les anciens petits-amis de sa mère n'avaient jamais été brusques physiquement avec lui, seulement des mots violents, ou encore des insultes. Comme une réflexion qui trottait dans sa tête depuis un moment, le jeune homme la fit partager à son partenaire : « Ça aurait été cool que Maman soit là ! En plus, vous savez, elle m'avait écrit son numéro de téléphone sur un bout de papier alors j'ai pris le téléphone de la maison et j'ai appelé. Et à chaque fois, ça faisait une voix bizarre qui répétait toujours Ce numéro n'est pas attribué. ... J'espère qu'elle va revenir bientôt. » Ayant ainsi exposé son souhait, Eykaël regarda les alentours. Où allaient-ils marcher pour trouver sa future Lila ? |
| | | |
Shakespeare S. Moonstone wolf ✚ we're the wild ones
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Lun 3 Sep - 21:38 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » « Oui, je vais faire français. Et ne t'inquiètes pas, je dirai rien ! De toutes façons, il n'y a que toi qui penses que je ne suis pas fou. Quand je parle de licornes aux autres, ils me traitent de taré ou de gros imbécile. Même mes anciens papas, ils disent que c'est faux, et qu'il faudrait que je me fasse soigner. Heureusement que tu es là ! J'suis content que tu me croies toi. » J’étais étrangement extrêmement ému par ce que l’ado venait de dire. Personne n’avait pris la peine de le protéger ? J’avais douté, d’accord, mais finalement, j’avais opté de le suivre dans son histoire. Il ne semblait pas très mature, et ce n’était pas de sa faute, pourquoi l’en blâmer ? Je lui souris, touché qu’il m’ait accordé sa confiance (m’assurant ainsi de garder le silence sur le fait que j’étais soit disant en train de chercher des licornes). « Alors nous sommes deux fous, mais il n’y a que toi qui le sais ».
Je lui offris un clin d’œil, quand ce bruit si familier fit irruption. Eykaël ne devait probablement pas l’entendre, mais moi, je pouvais le percevoir. C’était rythmé et rapide comme… des biches. Je le poussais et me mettais sur lui pour le protéger, conscient qu’il était désormais trop tard, parce qu’elle n’étaient qu’à quelques mètres de nous. Je ne reçus aucun coup mais je ne bougeais pas, déstabilisé. Au moment où j’avais plaqué Eykaël au sol, j’avais ressenti cette décharge puis je m’étais senti différent, plus gêné encore, et plus chaud aussi. Je connaissais ça, et le vivre avec cet adolescent de dix-sept ans, ça me fait un peu peur. Le garçon s’extirpa de sous moi et enleva les feuilles de son dos d’un petit geste maladroit. « Wahou ! Vous êtes très fort. Je pense pas que mes anciens papas étaient aussi forts ... » Tu m’étonnes. Je me retournais et restais assis par terre, toujours pas remis de ces quelques petites émotions. Je ne pouvais pas penser à ces choses là avec un adolescent de son âge, majeur ou non. Ce n’était pas très bien, surtout pour quelqu’un qui a déjà eu un enfant. Comme moi. Je m’éclaircissais la voix avant de me relever à mon tour. « Je fais beaucoup beaucoup de sport » Ce n’était absolument pas un mensonge, même si toute la vérité n’était pas là. Je n’allais pas lui dire que les loups-garous existent mais pas les licornes quand même ? Je ne suis pas comme « un de ses papas » comme il dit.
« Ça aurait été cool que Maman soit là ! En plus, vous savez, elle m'avait écrit son numéro de téléphone sur un bout de papier alors j'ai pris le téléphone de la maison et j'ai appelé. Et à chaque fois, ça faisait une voix bizarre qui répétait toujours Ce numéro n'est pas attribué. ... J'espère qu'elle va revenir bientôt. » Je me sentis encore plus mal. Mais pour lui cette fois. Sa mère l’avait définitivement abandonné, sans l’ombre d’un doute. Laisser son ado sur la route, partir en laissant un numéro qui n’existe plus, c’est assez clair. Et le voir ne pas comprendre la situation et espérer aussi fort, c’est plutôt émouvant, mais pas dans le bon sens du terme. « J’espère aussi pour toi. Au fait, tu t’entends bien avec ton ‘nouveau papa’ ? Il est gentil avec toi ? » Contrairement aux ‘anciens’. Peut-être que le vrai ne l’avait pas rejeté à cause de son délire sur les licornes. Apparemment non. Sinon, j’allais encore devoir l’héberger, et je n’étais pas prêt pour abriter un gamin-clochard trop innocent que j’aurai comme élève. « Il s’appelle comment ? Il habite tout seul ? » Plein de questions, mais je devais me changer les idées. Vraiment.
|
| | | |
Eykaël G. Limsey human ✚ we're the innocent
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Lun 3 Sep - 22:15 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » « J’espère aussi pour toi. Au fait, tu t’entends bien avec ton ‘nouveau papa’ ? Il est gentil avec toi ? Il s’appelle comment ? Il habite tout seul ? » Tant de questions qui amenaient à la réflexion dure et profonde pour Eykaël. Son nouveau papa semblait différent des anciens. Déjà, il lui accordait du temps et parfois même, il lui posait des questions, savoir si ça allait, si tout allait bien ou s'il avait besoin d'un quelconque truc. Il avait ce besoin de s'occuper un peu de lui, de ne pas le délaisser dans son coin. Les anciens ne lui accordaient très peu d'importance au final, vivant plutôt au crochet de sa mère qui avait, sans prétention, une beauté assez rare. Ils étaient passés outre le fait qu'elle avait un fils pour profiter de ses formes. Alors parfois certains soirs, des parties de jambes en l'air avaient lieu dans la chambre exactement en dessous de celle d'Eykaël. Le sommeil lourd du jeune homme demeurait un barrage contre les multiples bruits sauf une fois où sa mère avait gémi trop fort. Les cris s'étaient glissés dans les oreilles du jeune Limsey, l'éveillant alors. Il avait descendu une à une les marches de l'escalier silencieusement pour alors ouvrir la porte de la chambre et ainsi apercevoir ses deux parents nus. Les yeux écarquillés et la bouche bée, c'est finalement la mère qui donna une frappe dans le dos de son petit-ami pour voir, choquée, son enfant les observant. Ça c'était avec son deuxième papa. Depuis, sa mère avait fait attention à ne pas éveiller le moindre soupçons, se calmant dans les ébats. Le troisième était un espèce de pervers qui n'avait pensé qu'à cela, faisant parfois des allusions bien dégueulasses au fils qui commençait sa puberté mais qui comprenait vraisemblablement rien aux jeux de mots. Et le quatrième, haineux, qui lui avait craché ces mots à la gueule. “ Quand est-ce que tu disparais de notre vie, à moi et à ta mère ? ”
« Oui, il est très gentil ! Bon, parfois, il se conduit bizarrement, j'pense qu'il est gêné. Mais ce n'est pas grave, je l'aime déjà. » Iagan était clairement différent des autres types. Un autre papa, son vrai, le nouveau, et celui qui avait fait preuve de gentillesse avec lui. Et Eykaël s'était ainsi entiché de lui. Prenant un ton en confiance et décontracté, il prononça naturellement : « Il habite tout seul, oui. Même si parfois y'a mon tonton qui vient le voir, et y'a aussi une femme. Et parfois, c'est pleins d'amis à lui qu arrivent. Ils s'en fichent de moi un peu, j'ai l'impression. Mais papa non ! Et ... et ... il s'appelle Iagan ... Iagan Hamilton. » Pourquoi ne se prénommait-il pas ainsi ? Eykaël Hamilton ? C'était sa mère qui s’appelait Limsey. Et tous ses camarades de classe portaient le nom de leur paternel. Sauf que lui, c'était Limsey. D'ailleurs, une question vint alors de trotter l'esprit curieux du jeune homme. « Et vous ? Vous vivez seul ? Vous avez une amoureuse ou un amoureux ? Ou est-ce que vous aimez quelqu'un en secret ? » Des questions indiscrètes et tellement embarrassantes aux yeux de tous, et simplement banales aux yeux d'Eykaël. |
| | | |
Shakespeare S. Moonstone wolf ✚ we're the wild ones
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Lun 3 Sep - 22:34 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » C’était beaucoup de questions, mais penser à autre chose était primordial, là maintenant tout de suite. Je lui souris, sûr qu’avec sa naïveté, ces questions ne lui feraient aucun mal. Il ne trouverait pas ça indiscret, vu son caractère direct. « Oui, il est très gentil ! Bon, parfois, il se conduit bizarrement, j'pense qu'il est gêné. Mais ce n'est pas grave, je l'aime déjà. » Cette fois-ci, mon sourire était sincère. Son vrai père avait l’air d’être quelqu’un de bien, puisqu’il ne l’avait pas jeté de chez lui. Enfin pour commencer, l’homme chez qui je l’avais déposé était apparemment vraiment son vrai père. Et qu’Eykaël l’aime bien était un bon début, car de ce que j’ai compris, sa relation avec ses « anciens papas » n’était pas fifolle.
« Il habite tout seul, oui. Même si parfois y'a mon tonton qui vient le voir, et y'a aussi une femme. Et parfois, c'est plein d'amis à lui qui arrivent. Ils s'en fichent de moi un peu, j'ai l'impression. Mais papa non ! Et ... et ... il s'appelle Iagan ... Iagan Hamilton. » Je crois que je n’ai pas pu cacher mes gros yeux. Ce gosse était un enfant Hamilton ? Je pensais que leur race allait s’éteindre, moi. Je ne sais pas s’il sait que je suis un loup, mais moi, je sais que c’est un chasseur et que ses amis aussi. Et son frère aussi. « Ton oncle, il s’appelle Malcom, non ? », dis-je le plus naturellement du monde. « Nous sommes collègues, nous travaillons ensemble au lycée ». Je jouais la carte de la réserve et de la politesse pour ne pas dire quelque chose qui pourrait pousser le garçon à se poser des questions. Mais ce n’était pas très bon tout ça. J’avais hébergé un fils Hamilton — un éventuel futur chasseur — et j’étais en train de faire ami-ami avec lui. Son oncle est mon putain de collègue. Je suis cerné, ou presque. Et si c’était un piège ? Mais quand mes yeux croisèrent ceux d’Eykaël, j’eus du mal à y croire. Espérons qu’il n’a pas parlé de moi en détail à son cher père.
« Et vous ? Vous vivez seul ? Vous avez une amoureuse ou un amoureux ? Ou est-ce que vous aimez quelqu'un en secret ? » Ce n’était pas très discret, et il était très curieux, mais pour être honnête, je commençais à m’habituer à ce trait de sa personnalité. Et puis, je pouvais apparemment lui accorder ma confiance. En partie. Vu sa famille… « Oui, je vis tout seul. T’as remarqué quand t’es venu dormir ? Et non, je n’ai pas d’amoureuse. Ou d’amoureux d’ailleurs. Je n’ai personne, et ça me va parfaitement si tu veux tout savoir » Conclusion ? Je n’aime personne en secret. Les coups d’un soir, c’est désormais mon truc, même si parfois mon envie peut se porter sur n’importe qui. Comme un adolescent de dix-sept ans qui descend d’une famille de chasseurs. « Et toi ? Tu as une amoureuse ou un amoureux ? Ou tu attends ta licorne pour trouver l’amour ? Ou la licorne est ton amour ? » Je pose la question, parce que le fait que je puisse me taper une biche ne l’a pas gêné plus que ça tout à l’heure.
|
| | | |
Eykaël G. Limsey human ✚ we're the innocent
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Lun 3 Sep - 23:00 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » « Ton oncle, il s’appelle Malcom, non ? » Eykaël hoche la tête en guise de réponse affirmative. Oui, c'est bien lui. Son oncle qui ricanait beaucoup en sa présence, sûrement qu'il le comprenait ou qu'il s'amusait de ses blagues. « Nous sommes collègues, nous travaillons ensemble au lycée. » Ah. A vrai dire, le jeune homme n'avait jamais fait le rapprochement mais tout semblait logique maintenant. Son oncle était le professeur d'histoire du lycée, et Shakespeare, celui de français. Ils étaient ainsi collègues, et donc accessoirement grand amis dans l'esprit du jeune Limsey. Quant à la question basé sur l'amour, Shakespeare répondit en toute franchise. « Oui, je vis tout seul. T’as remarqué quand t’es venu dormir ? Et non, je n’ai pas d’amoureuse. Ou d’amoureux d’ailleurs. Je n’ai personne, et ça me va parfaitement si tu veux tout savoir. » Réponse qui sembla bouleverser le petit homme. C'était triste de penser ainsi. Certes, parfois, on pouvait se retrouver seul comme sa mère pendant de longues années. Mais dire qu'être seul, ça allait parfaitement. C'était triste. Ayant un semblant d'une lumière qui l'avait rendu intelligent une seconde, il lui répondit d'un ton philosophique : « Vous savez, l'être humain n'est pas destiné à vivre seul. Je suis sûr que quelque part, il y a une fille ou un garçon qui vous aime. » Cependant, ses propres questions eurent l'effet d'un boomerang, ressortant alors de la bouche de son futur professeur. « Et toi ? Tu as une amoureuse ou un amoureux ? Ou tu attends ta licorne pour trouver l’amour ? Ou la licorne est ton amour ? » Eykaël arque un sourcil, amusé. Et content qu'il pose aussi cette question. Mais lui-même était seul. Au collège, on le repoussait, le laissant tout seul dans son coin dans la cour de récréation où il s'était pris d'habitude à parler avec lui-même. Un jour, une fille, apparemment plus jolie que les autres, lui avait tapé dans l’œil. Et voyant que ses camarades embrassaient à longueur de journée leurs copines, il en avait profité pour aller l'aborder et lui demander simplement si elle voulait être son amoureuse. La fille s'était mise à se moquer avec ses amies avant de le brutaliser et de l'envoyer paître par de dures paroles. La version masculine, deux ans plus tard, avait eu lieu. Et faisant la même apparition, ce n'était pas des rires qu'il avait eu en réponse mais bien un bon crochet du droit dans la figure d'un jeune homme bien costaud. « Non, j'en ai pas. Ma maman a dit que je finirai sûrement seul, parce que les gens s'en fichent de moi. Mais Lila la licorne est juste un animal de compagnie, vous savez. Une sorte de sœur pour moi. Pour qu'on devienne amies. » S'il avait donné cette phrase philosophique à son professeur, il se dit qu'elle ne s'appliquait pas à lui. Il y avait bien personne qui l'attendait. Selon les dires de sa mère. Cependant, voir son professeur comme ça lui donnait de la peine. Il n'aimait pas voir son ange-gardien malheureux. Et pour le consoler, il s'approcha alors de lui pour l'embrasser tendrement sur ses lèvres avant de s'exclamer heureux : « Un bisou d'encouragement ! » Il se recula pour tourner la tête dans toutes les directions. Son visage trahissait son émotion qui semblait triste, boudeuse. Et dans un soupir profond, il prononça : « Lila se montre pas. Elle est bien quelque part. » |
| | | |
Shakespeare S. Moonstone wolf ✚ we're the wild ones
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël Lun 3 Sep - 23:25 | |
|
eykaël ∞ shakespeare « ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne » Je fus très étonné par ce brin de philosophie qui venait de sortir de la bouche d’Eykaël. Jamais je ne l’aurais cru capable de dire des choses pareilles, mais rien n’est impossible apparemment. C’était très gentil de sa part d’être choqué de la nouvelle, mais c’était pourtant vrai. Peut-être que je trouverai quelqu’un, mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Ah bon ? Je lui retournais gentiment sa question, remettant les licornes sur le tapis, puisqu’il semblait qu’il s’agissait de son sujet de discussion favori. « Non, j'en ai pas. Ma maman a dit que je finirai sûrement seul, parce que les gens s'en fichent de moi. Mais Lila la licorne est juste un animal de compagnie, vous savez. Une sorte de sœur pour moi. Pour qu'on devienne amies. » Ça, c’est heartbreaking. Je restais à ma place, passant mes mains dans les poches de mon jean pour me donner un air décontracté. Ce que je ne suis absolument pas, en réalité. Sa mère avait eu des paroles plutôt dures envers lui, ce qui est surprenant quand on a compris qu’elle l’a aussi trop couvé. Si un jour je venais à la rencontrer, je n’étais pas sûr de pouvoir l’accueillir correctement. Plus je parlais à Eykaël, et plus je lui en voulais d’avoir traité son fils comme elle l’a fait, quelles que soient ses raisons.
Soudain, l’adolescent se rapprocha de moi à une vitesse anormalement pas humaine — à moins que ce soit une impression due au stresse ressenti à ce moment — et posa ses lèvres contre les miennes. Je sentis son corps frêle s’appuyer sur mon torse et mes bras pour venir me chercher, et contre toute attente, je me laissais faire. Je baissais même un peu la tête pour lui faciliter la tâche. Malgré tous ces doutes et toutes ces émotions contradictoires, je ne fis rien pour me dégager ou me contrôler. Le contact était plaisant, et je n’avais jamais rompu de contact plaisant. Même si je devrais le faire avec Eykaël, futur élève et futur chasseur, peut-être. « Un bisou d'encouragement ! », dit-il d’un ton tout à fait normal, comme si c’était une chose à faire avec son enseignant. Je restais bouche bée, ne sachant trop quoi lui répondre. Je ne pouvais rien lui répondre en fait, puisque j’étais en partie responsable de ce qui venait d’arriver : je n’avais pas réagi.
« Lila se montre pas. Elle est bien quelque part. » Je clignais un peu des yeux et passais une main sur mon visage avant de la ranger à nouveau. Lila ? Ah oui, la licorne. Prenant l’air le plus banal au monde, je m’approchais de lui et baladais mes yeux autour de nous, même si je n’avais ni la tête ni le cœur à chercher un animal imaginaire. « Elle viendra, juste pour toi. J’en suis sûr » C’était un gros mensonge, mais on pouvait interpréter Lila comme une métaphore. Eykaël est vraiment quelqu’un de bien, de ce que je sais de lui, et je suis certain qu’une Juliet l’attend quelque part, ou une Cendrillon. Ou un Shrek. Peu importe, quelqu’un ! Il le mérite, même s’il embrasse n’importe qui à tout va, juste pour « réconforter ». « Il commence à se faire tard, et je sais que les licornes préfèrent sortir le jour » Je passais ma main sur son épaule en signe de compassion et de protection peut-être. Mais on ne pouvait pas rester plus longtemps dans cette forêt. « Allez viens, je te ramène chez toi » En essayant de ne pas me faire voir par un membre de sa famille. Ce serait bien. « Lila sera là un jour, tu verras, ne sois pas triste ».
|
| | | |
| | Sujet: Re: ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël | |
| |
| | | | | | ne joue jamais à saute-mouton sur une licorne — ft, eykaël | |
|
Sujets similaires | |
|
| | Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|
