Ses pas sont assurés. Aucun son ne se dégage de ses déplacements. Un sourire s'est étiré sur ses lèvres. Il sait faire ça. Depuis maintenant une dizaine d'année il excelle même en la matière. A quoi cela servirait-il d'être descendant d'une famille de chasseur sinon ? Son regard se fixe sur chaque détail qu'il perçoit. Son arc bien en main, il vise le moindre obstacle qui se traîne face à lui. Une flèche part. L'oiseau prenant son envol ne pourra définitivement plus en prendre. Il s'en approche et décale l'animal du pied. Sa flèche caresse délicatement les battements de son coeur suppliant. Il les perçoit presque. Il appuie son talon sur son petit corps frêle et retire avec conviction la flèche avant de la replacer contre la corde de son arme.
Malcom n'est pas le même suivant ses activités de la journée. Le professeur d'histoire est définitivement bien différent du chasseur qu'il peut être quelques heures plus tard. D'un côté, un homme attentif et calme qui répond à chaque question des adolescents concernant les grands personnages ayant marqué les siècles passés. D'un autre, un homme ambitieux, pouvant se révéler colérique, et surtout, haineux. Une haine sourde l'habite dès qu'une arme entre en contact avec ses doigts. Dès que son corps prend conscience que sa seconde nature doit prendre le pas sur l'autre. Son grand-père l'a rendu ainsi. Après des années à apprendre auprès de lui, Malcom n'est plus reconnaissable lorsqu'il part dans les bois alentours pour s'entraîner. L'entraînement, encore et toujours. Cette quête de la perfection dans les mouvements, dans les pensées. Malcom ne l'a jamais atteinte. Il n'est jamais parvenu à faire sortir à sa famille un seul compliment, un seul soutient dans ses progrès. Il a dû se forger lui-même sa carapace, lui-même surmonter cet affront douloureux. Saisir qu'aucune reconnaissance ne viendrait de leur part.

Malcom continue sa marche jusqu'à la vieille demeure situé presque au coeur le la forêt. C'est initialement ici qu'il doit retrouver Katerina. Il cherche du regard sa longue chevelure ou ne serait-ce qu'une courbe de son corps au loin. Cela fait maintenant quelques temps, voir quelques années qu'il la connait. Elle est comme lui une chasseuse. Bien moins expérimentée que lui toutefois. C'est d'ailleurs sur ce terrain qu'il est le plus moqueur envers elle. Mais malheureusement pour lui, elle est également semblable sur ce point et ne se laisse jamais faire. On peut dire que cela avait surpris le jeune homme la première fois qu'elle lui avait renvoyé des mots bien choisis dans la figure. C'était, s'il se souvenait bien, la première fois qu'on lui répondait ainsi aussi instinctivement. Et son sourire à la suite de cela avait indéniablement prouvé qu'il était troublé. Depuis, ces deux-là sont devenus bons amis et s'entraînent ensemble assez souvent. Malcom aime se retrouver en sa compagnie. Elle est particulièrement intelligente, possède une présence impressionnante et puis... n'est pas désagréable à regarder. Hum, réflexion à part, passons.
Le jeune homme poursuit sa route calmement, son arc relâché sur son flanc droit. Aucun bruit ne se fait entendre. Il fronce un sourcil, il y a quelque chose de louche. Elle n'est jamais la dernière arrivée en temps normal. Ses doigts se font et se défont sur son arme alors qu'il monte les marches du perron vieilli. Sa respiration se fait encore plus silencieuse qu'elle ne l'est déjà et il avala sa salive calmement. La première chose à faire est peut-être de vérifier le tour de la maison. Il s'exécute et marche le long des barrières en bois, prêt au moindre évènement. Il tourne à l'angle des deux cloisons de l'habitacle et aperçoit enfin un signe de vie. Il reconnaîtrait entre mille cette chevelure si caractéristique. Un sourire s'étale sur ses lèvres et il s'avance. Bien trop vite car un grincement se fait sentir sous son pied. Il sait qu'il vient de se faire repérer et lève immédiatement les bras en signe de paix. Il ne sait pas ce qu'elle a dans les bras ni même la réaction qu'elle aura, mieux vaut privilégier la prudence.

Katerina se retourne brusquement mais rien ne présageait son mouvement. Sa facilité à n'émettre aucun son l'étonnera sûrement toujours. Et à présent, Malcom peut observer ce qu'elle a entre les mains, à savoir sa fameuse arbalète. Il n'abaisse pas les bras pour autant, surtout lorsqu'il la voit avancer arme tendue devant elle. Il n'omet aucune résistance et fixe son regard dans le sien. Une fois au plus proche de lui, de sorte à ce que la flèche ne le touche pas, la jeune femme se stoppe. Pas trop tôt au goût de Malcom toutefois. Il dévit son attention quelque seconde pour tenter d'apercevoir si son doigt se tient prêt sur la gâchette. Juste au cas où. De toute manière et après un piètre effort, il n'y voit strictement rien. Il la dépasse de quelques centimètres à peine et abaisse de nouveau son regard vers elle. « Toi et la discrétion, ça fait quoi... vingt ? » Un sourire étire les lèvres de Malcom. Un peu que ça fait vingt... Mais il n'avouera jamais sa faiblesse sur ce petit point. Après tout, il est particulièrement doué en tir. Il ne peut pas l'être partout. Il aurait dû s'attendre à une première petite remarque de sa part. Surtout dans cette situation où elle avait la main. Le jeune Hamilton ne répond pas. Pas tant que son arme est toujours pointée sous le bout de son nez. Pas qu'il en a réellement peur, mais qu'au moindre faux mouvement il y passe comme il le faut. Quelques longues secondes passent avant qu'elle ne redescende lentement son bras le long de son corps. Malcom suit le mouvement et relâche la pression qu'il exerce sur ses membres. Une légère satisfaction mais également un léger soulagement l'envahissent. Il n'en laisse évidemment rien paraître. Il sait qu'elle n'aurait rien fait. Si la situation avait été inversée, il n'aurait rien fait. Elle sait qu'elle peut lui faire confiance là-dessus mais également sur beaucoup d'autres points. Peut-être que Malcom a ce petit défaut : d'accorder rapidement sa confiance. Néanmoins, avec Katerina, il sait qu'il peut lui accorder et qu'elle peut avoir la sienne. Bon, pour le moment, il ne sait pas exactement où ils en sont sur le point de la confiance aveugle. Mais peut importe.
Un immense sourire de la part de la demoiselle lui parvient et il y répond volontiers. Il préfère la voir sourire qu'autre chose. A l’égard de ce qui se déroule en ce moment en ville avec l'arrivée des autres créatures, il préfère largement percevoir sa gaieté que tout autre chose. « Qu'est-ce que tu fais avec ça ? Un arc ? Tu viens chasser le lapin ? Tu sais, je suis vraiment contente de voir que tu es devenu raisonnable et que tu choisis enfin une cible à ta portée... » Et il est tout de même heureux de voir qu'elle n'a pas perdu sa répartie dans la nuit. Un éclat pétillant se lit dans les yeux de Malcom. Il est bien avec elle. On va dire qu'il est plus naturel qu'à l'accoutumée. Ou bien il l'est tout court. Une nouvelle mine enjouée s'étend sur son visage et son sourire en coin le trahit. Mais il ne souhaite pas se laisser démonter pour autant. Ce n'est pas elle qui va l'écraser ainsi, s'il peut dire, sans qu'il ne réagisse. Malcom ne serait plus Malcom sinon. « Et moi je suis content de voir que tu te surestimes enfin. C'est tout à ton honneur et, comme on dit, l'espoir fait vivre. » Malcom lui lance un dernier regard avant de descendre sur le parterre de feuille qui s'étend devant eux. Il s'avance de quelques pas, tend prestement son arc devant avant d'y raccrocher une flèche dans un même mouvement et de tirer vers les branches des arbres non loin. Un nouvel oiseau en tombe à terre et il se retourne avec un sourire narquois vers Katerina. « Malheureusement pour toi, l'arme ne fait pas l'habilité du chasseur, désolé de te l'apprendre. » Fier de sa réplique, il débute son chemin vers l'animal au sol. « Allez viens, voyons les progrès que tu as sûrement fait avec ce que tu as entre les paumes. » Malcom sait pertinemment qu'elle est douée, plus que beaucoup. Toutefois, il aime la taquiner sur ce petit point, pour que son ego en prenne peut-être un minuscule coup. Pour ne pas qu'il souffre trop en retour au final.

« Il n'y a pas une seule cible que je ne puisse pas atteindre avec ce truc que j'ai entre les paumes, comme tu dis. Vas-y, teste moi. » Bon d'accord. Elle est discrète et subtile. Deux qualités que Malcom ne possède malheureusement pas. Et ne possédera manifestement jamais. Alors qu'elle s'avance de nouveau vers lui, Malcom songe une nouvelle fois à la légère phrase que la demoiselle lui a soufflé à l'oreille plus tôt. Bien qu'il n'y a pas porté plus d'attention que cela la première fois, un léger frisson le parcourt soudainement. Quoi ? Jamais personne ne l'a traité de mauvais garçon de cette manière, ça lui fait tout simplement bizarre. Le jeune homme se saisit de sa propre flèche que Katerina a ramassé sur ce pauvre petit oiseau et lui lance un sourire. Celui de la blonde est plus que satisfait, et pour cause. « Il n'y a pas une seule cible que je ne puisse pas atteindre avec ce truc que j'ai entre les paumes, comme tu dis. Vas-y, teste moi. » Et Malcom comprend très bien pourquoi à présent. Son regard se pose sur les alentours, son instinct de chasseur reprend presque le dessus pour trouver. Et oui, les chasseurs aussi en ont un.
Ses jambes se mettent en route toutes seules. Il sait tout d'un coup où la conduire pour lui démontrer sa faiblesse. Lui-même s'est rendu dans cet endroit des dizaines de fois pour acquérir l'oeil aiguisé qu'il a à présent. C'est également là-bas que son grand-père l'avait emmené. Pour observer sa façon de se débrouiller, sa technique pour échapper à un loup. Garou ou non, ce dernier avait été bien présent. Malcom avait pu entendre son grognement près de lui sans pouvoir le localiser exactement. Tout avait été fait pour que l'enfant soit effrayé cet après-midi-là. Et son grand-père pouvait également être sûr que son filleul ne l'oublierait jamais. Quoique qu'à présent, vu la situation de ce dernier, son avis importe peu. Et pourtant, Malcom y retourne souvent. Comme si une force supplémentaire lui vient quand il s'y retrouve. Et même si une peur intérieure lui crie presque de faire demi-tour, il persiste. Son côté chasseur téméraire sûrement. Ses pas continuent d'être rapides. Malcom adresse un sourire espiègle à Katerina tout en poursuivant. Il ne sait pas si elle connait déjà le périmètre d'ailleurs. Qu'importe, cela ne changera rien. Depuis ses dix ans, l'épais brouillard qu'il y avait rencontré avait disparu depuis bien longtemps. Et en plus il lui facilite la tâche !
Encore quelques pas et ils seront arrivés. Malcom repousse quelques branches situées au niveau de son visage et il arrive enfin au milieu de la forêt. Son aïeul devait vraiment être plus dérangé qu'il ne le savait déjà. Le cadet Hamilton se retourne enfin et fait quelques pas à reculons en ouvrant les bras comme pour présenter l'endroit. « Déjà venue ? » Un sourire toujours plus resplendissant souligne les traits de son visage. « Bien, je vais m'éloigner un peu et je vais me charger de te dénicher une cible. Puisque tu es si habile, je pense que ce ne sera pas trop dur pour toi de t'en charger ensuite. » Il se gratte la gorge en lui tournant le dos, toujours son arc en main. « A moins que tu souhaites également lui faire une fine couverture en feuille putride comme pour le pauvre petit oiseau de tout à l'heure... » Cette petite touche tendre lui avait donné de nouveau un sourire moqueur aux lèvres mais il n'avait dit stricte mot. Seules ses pensées s'étaient esclaffées. Il passe entre deux arbres et se tourne une dernière fois vers elle. « Dès que tu es prête, tu cries. »

« Crier ? Sérieusement ? Les loups ont l'habitude d'attendre que tu cries avant de t'attaquer ? Ça explique tout... Je suis toujours prête, MOI ! » « Je n'en doute pas ! » Il se remet à marcher à reculons durant quelques instants. « Tu ne bouges donc pas d'ici, compris ? » Un petit sourire se dessine sur ses lèvres. Autant être sûr qu'elle ait saisi correctement le message. Malcom s'enfonce alors entre les arbres alentours d'un pas énergique. Il se sent vraiment dans son élément, même si ce n'est qu'un léger entraînement qui plus est entre amis. Il bouge lentement ses doigts sur son arc dans l'attente du petit déclic qui le fera arrêter sa course. Il sait qu'il n'est plus très loin car il sait presque exactement où le trouver. Mais trouver quoi, n'est-ce pas ? La future donc cible de Katerina, plus communément appelée un cerf. Ouais, un cerf. Katerina souhaite que Malcom lui dégote un animal équivalent à son niveau, et bien il est tout trouvé. Son esprit divague en imaginant déjà la tête de la demoiselle à l'arrivée de cet imposant chef à corne. Et il en plaisante ardemment déjà. Malcom aime bien la taquiner même indirectement dès qu'il le peut. Même s'il poursuit encore ses entraînements avec Eoghan, il se sent plus fort qu'avant, plus assuré. Du moins, c'est l'impression qu'il a. Et ce doit sûrement être le cas sinon il ne serait pas là actuellement avec Katerina.
Malcom s'enfonce encore un peu plus et se stoppe brutalement. Son regard se fixe devant lui alors que la courbe de ses sourcils se contracte lentement. Non loin, il peut apercevoir les formes d'une biche à travers les branches. Bien, sa coéquipière aura donc une biche. Son grand-père lui avait enseigné une petite technique pour s'exercer à la chasse lui-même mais il peut très bien s'en servir pour d'autres. Et en l’occurrence pour Katerina. Sa fierté émane de lui à sûrement des mètres à la ronde. Il se déplace enfin sur le côté en prenant soin de ne pas marcher sur une quelconque branche. Quand il y fait un minimum attention, il y parvient aisément. Ses gestes sont prudents et ses pensées ne sont tournées que vers l'animal. Tout comme s'il se retrouvait face à un de ces fameux loup-garous. Malcom n'en avait tué que deux dans sa mince vie jusqu'à présent. Un bilan lourd pour beaucoup mais insatisfaisant pour lui. Le premier avait été achevé en présence de son grand-père. Tous deux avaient observé l'homme-loup pousser jusqu'au dernier râle avant de s'éteindre définitivement. Bien sûr, aucun compliment n'était arrivé aux oreilles du jeune Hamilton de l'époque. Le second, il l'avait presque rencontré dans les environs. Ce dernier avait repris sa forme humaine bien trop tard. Mais cela n'avait aucunement provoqué de regret chez Malcom, seulement un peu plus de rancoeur en sachant que ce n'était malheureusement pour lui point le dernier. Sa flèche fila au sommet de la tête de l'animal et frôla son pelage. Le temps n'a pas le temps de filer dans ces moments-là, chaque minute compte. Instantanément, la biche se met à courir à une vitesse insoupçonnée. Le jeune homme court à sa suite, il pousse un cri à l'attention de l'animal qui déviât de direction. Par la gauche, comme il le faut. Il ramasse prestement sa flèche au sol et reprend sa course folle. Presque arrivé près de la petite clairière où attend Katerina, il ralentit. Ne se rapprochant tout de même pas tant, Malcom se poste à côté d'un arbre et observe la scène de loin. La seule chose qu'il doit à présent faire est d'attendre -d'intervenir évidemment si ça tourne mal- et de ne pas se faire repérer pour savourer chaque moment de l'action. Parce qu'on peut dire qu'elle fonce, la belle bête.

Malcom observa tranquillement la scène de loin. Katerina qui tombe à la renverse et manque de peu sa cible car elle se planque derrière son tronc d'arbre, c'est plutôt comique quand on y assiste. Sa flèche semble pourtant bien partie mais elle frôle seulement le pelage de l'animal comme celle de Malcom précédemment. Une fois sa tentative achevée, elle se met à le chercher. Il ne s'en serait pas douté le moins du monde. Il peut soudain vaguement voir ses lèvres bouger et lui parvient un son aux tendances hargneuses. Et lorsqu'elle l'aperçoit appuyé contre l'épaisse écorce d'un arbre, le jeune homme peut voir son visage changer de teinte. Ce qui ne lui fait pas cesser son air moqueur, bien au contraire. Ces réactions-là attise encore plus ce côté de sa personnalité. Mais bon, elle a dû l'assimiler à force de le côtoyer. Sa démarche rapide démontre une fois de plus qu'elle est plutôt remontée. Malcom fait mine de ne pas l'avoir aperçue revenir vers lui en détournant légèrement le regard sur la droite, faignant la passion pour les feuilles au dessus de sa tête. La jeune femme arrive rapidement à sa hauteur et se poste à seulement une dizaine de centimètres de lui. Malcom baisse son regard rieur sur elle et l'observe lâcher son arbalète au sol. Un froncement de sourcil trahit son assurance et lorsqu'il reçoit un premier coup sur le torse, il saisit rapidement pourquoi elle se tient si près. Deux autres coups sont donnés et Malcom ne se défait point de son air indifférent. « Bambi ? Sérieusement, Bambi ? Tu essayes de me faire tuer la maman de Bambi ?! » Malcom se met à rire pour de bon cette fois-ci et maintient sa main sur le haut de son arc à ses côtés. Il relève un regard provocateur vers elle. « T'aurais préféré que je te ramène le père ? Je suis désolé mais mission impossible, si tu connais ce film, tu dois sûrement savoir que ce dernier est déjà mort depuis bien longtemps à l'heure qu'il est. » Il lui adresse un clin d'oeil et ramasse l'arbalète toujours positionnée au sol. Il lui tend prestement et attend qu'elle la reprenne d'un air rageur. Ce qui le fait encore plus pouffer.
Puis il la contourne en lui cognant délibérément l'épaule, juste pour voir un peu plus son visage légèrement rougi par la petite colère qui l'habite. « Bon allez viens, on va l'avoir ta mère bambi. » Même si sa réaction prouve qu'elle ne veut absolument pas toucher cette bête, il prend ainsi un malin plaisir à vouloir la pousser à le faire. « Allez viens, chasseuse en caoutchouc, parce qu'on peut dire que ton tir de tout à l'heure n'était pas fameux ! » Et son rire résonne de nouveau dans la forêt. La situation cocasse qu'il a créé précédemment le fait presque rêver. Il en est même très fier. Il l'a embêtée mais lui a en plus prouvée que lui, au moins, a touché quelque chose pour le moment et pas elle. Parce que bon, on est pas chez la défense des animaux ici. De toute manière, Malcom n'en ferait sûrement pas parti. Il l'entend à peine répliquer car trop plongé dans ses nombreuses pensées et ses moqueries intérieures. Son pas accélère comme avant d'arriver dans les environs et il emprunte le même chemin dont s'est servie la belle biche pour échapper à sa terrifiante poursuivante. Il n'attend pas deux secondes de plus et prend les devant pour ne pas qu'ils se fassent plus distancer qu'ils ne le sont sûrement déjà. C'est un peu comme si un défis lui est lancé sur le moment. Il a besoin de retrouver cette biche, pour ne pas mettre tout un entraînement en l'air. Et également pour prouver qu'il est meilleur, tout simplement. Ses pas le guident sans qu'il y songe réellement. Après quelques minutes, Malcom aperçoit une forme brune derrière un buisson de ronces plutôt haut. De plus près, il peut très nettement distinguer l'animal et un nouveau sourire s'étend sur ses lèvres. Finalement, elle n'est vraiment pas parti bien loin comme il l'avait pensé. Il se retourne vers Katerina. « A toi de jouer maintenant. A moins que tu aies besoin d'aide ? » Sa phrase est plus un murmure qu'autre chose, il ne faudrait pas la faire déguarpir encore une fois.

Katerina arrive à sa hauteur et Malcom ne peut être plus enjoué qu'en cet instant. Elle va enfin pouvoir passer à l'action, ce qu'attend le jeune homme depuis presque trop longtemps maintenant. Elle s'accroupit à sa hauteur et surtout bien à ses côtés. Une partie de son corps touche celui de Malcom qui ne va pas s'en plaindre, loin de là. Il fait mine de ne rien observer et garde son regard rivé sur la biche à une dizaine de mètres d'eux. Elle s'apprête à tirer lorsque Malcom sent son visage se tourner vers lui. « Mon espace vital, s'il te plait. » Il prend une mine offensé mais se décale tout de même lorsqu'il sent un coup de hanche le pousser vers la gauche. « Très bien, très bien. » Un sourire envahit encore une fois ses lèvres et il se replace de façon à voir toute la scène. Enfin, de manière à voir complètement Katerina, la biche ne l'intéresse définitivement plus. S'être senti aussi proche d'elle l'a quelque peu troublé et il préfère lui porter encore un peu d'attention plutôt qu'observer leur cible mourir en partie paisiblement. Au dernier moment, quand il sent qu'elle va appuyer sur le détente, il croit suivre le tracer de la flèche mais rien ne se déclenche. Aucun sifflement sourd ne lui parvient. Elle abaisse alors son arbalète.
« Non, tu sais quoi ? Je refuse de tuer Mme. Bambi, c'est hors de question... » Malcom soupire à sa nouvelle compassion vis-à-vis de la petite biche, qui doit d'ailleurs sûrement les avoir repérés à force, et se passe une main lasse sur le visage. « Et tu ne la toucheras pas non plus, voilà ! » Le jeune homme sent tout de suite un poids en moins sur son épaule, manque de partir entraîné avec, et relève le regard vers Katerina. A voir ses bras masqués dans son dos, il comprend directement que son armement se trouve au creux de ses mains, sans aucun doute. Il n'hésite donc plus et s'avance rapidement vers elle. Il passe ses bras autour d'elle et pose ses mains sur l'une de ses flèches. Mais sous son poids et vu qu'ils sont tout deux accroupis, le fait de tomber à la renverse est presque inévitable. Dans l'élan, Malcom parvient à saisir quelques flèches et les envoie malencontreusement valser plus loin. Une fois bien tombés au sol, le jeune homme sent le sol trembler légèrement et cela attire son attention vers la droite. Et comme il le pensait, la biche a disparu. Il secoue le tête et enfonce un regard lourd de signification dans celui de Katerina. « Contente ? T'auras pas à tuer la mère de Bambi, aujourd'hui s'entend... » Bloquée par son corps, Malcom lui adresse un nouveau sourire et approche ses lèvres de son oreille. Un fin parfum prend possession de ses narines et il préfère choisir le murmure plutôt qu'autre chose. « Et entre nous, t'aurais pu trouver une meilleure cachette... » Il frôle sa peau de ses lèvres dans un sourire avant de se relever rapidement et de récupérer ses flèches dans un même mouvement. Il s'affaire à ramasser son arc resté à l'endroit où il se tenait assis quelques minutes plus tôt et se tourne de nouveau vers elle. Et dire qu'il y a quelques instants ils étaient plus proches qu'ils ne l'avaient été en plusieurs années. Il avale prestement sa salive pour s'enlever cette image de la tête. Il tend une main vers elle et affiche une mine narquoise sur son visage. « Allez lève-toi, je pense que le sol en a assez de te voir pour aujourd'hui. » Un petit clin d'oeil pour appuyer ses dires et il sait qu'il aura encore droit à une belle réponse de sa part. Ce qui ne le dérange vraiment pas, au contraire.

Spoiler:

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« Toi, c'est moi qui en ait assez de te voir ! M'enfin, si tu y tiens vraiment, peut-être qu'on pourrait commencer à réellement s’entraîner. » Malcom lui lance un regard amusé et l'observe soulever les feuilles au sol. Mais qu'est-ce qu'elle prépare encore ? Il attend sans rien dire de voir quelle va être sa trouvaille pour sauver leur après-midi d'entraînement. Parce qu'au final, c'est vrai que pour le moment, ils n'avaient strictement rien fichu. Katerina se relève alors du sol et s'avance vers un imposant tronc d'arbre sur lequel Malcom la voit tracer de grands cercles. Bien joué, il doit l'avouer. Du moins pour lui-même, pas à voix haute évidemment. elle marque un dernier point au centre de son dessin et se recule. « Prêt ? Je ne suis pas assez précise, il faut que j'y travaille. Et puis, si je n'y arrive pas, tu pourras toujours m'aider. » Son ton est porteur de sous-entendu et Malcom se retient de rire. Elle est tellement marrante lorsqu'elle tente d'être ou de paraître la plus sérieuse. Le jeune homme se délecte presque à chaque fois de cette sorte de prise de conscience qu'elle a soudainement. Lorsque les choses vont peut-être un peu trop vite pour elle. Ou entre eux. Il est vrai que le comportement de Malcom précédemment n'était pas réellement anodin, presque loin de là. Il aime juste repousser les limites parfois, et avant tout avec elle. Car la relation qui les lie n'est pas qu'une simple relation amicale. Il sent que de son côté, il y a bien plus. Katerina se met en place non loin et il attend quelques secondes avant de s'avancer à sa rencontre. Il n'a pas réellement envie de s'arrêter en si bon chemin. Les bras tendus devant elle et son arbalète bien en main, la jeune femme vise la cible et positionne son doigt sur la gâchette. Malcom ne cesse de suivre chacun de ses mouvements. Sa position est correcte, le placement de ses jambes également. Les techniques des chasseurs peuvent effectivement paraître trop "technique", c'est le mot. Mais c'est grâce à cela que leur cible sont pour la plupart atteintes à la perfection. Chaque minuscule détail compte, rien ne doit être laissé de côté.
Malcom entend entend enfin le bruit de la flèche de la demoiselle. Cette dernière s'abat violemment contre le tronc et s'y enfonce gracieusement. Un air satisfait passe rapidement sur ses traits et il se tourne vers la cible. La flèche oscille entre le centre et la première ligne blanche. L'air moqueur de Malcom ne se fait pas attendre et il dépose délicatement ses armes au sol. Ses pas la guident vers elle en quelques enjambées et il se place à ses côtés. Il pose alors ses mains sur ses hanches et penche sa tête légèrement sur le côté, toujours le sourire aux lèvres. Il ne sourit sûrement jamais autant qu'en présence de Katerina et surtout aujourd'hui. « Ça pourrait être vachement mieux, permets-moi de te le dire. » Il se tourne vers elle. « Enfin, que tu me le permettes ou non, tu sais bien que je m'en fiche royalement... » Un petit clin d'oeil et il se rapproche d'elle pour se trouver dans on dos. Ses bras encadrent les siens et ses mains rejoignent les siennes. « On va essayer de corriger ça, laisse-toi faire... » Il commence d'abord par abaisser ses bras légèrement de façon à ce que la flèche prenne moins de hauteur, puis il lui fait incliner minutieusement la pointe de larme et lâche ses mains. Il s'affaire alors à sa posture. Il relève délicatement sa tête de son index et se recule un peu pour observer l'ensemble. C'est à son tour d'avoir un air plus que sérieux, ou à peu près, sur le visage. Son résultat est plaisant et il acquiesce plusieurs fois avant de reprendre. « Allons-y, verdict... »

« Oups ! Apparemment, il va falloir que tu m'aides un peu plus que ça ! » Malcom la regarde avec un air désespéré et reporte son attention de nouveau sur la flèche qui se trouve à présent bien trop haut pour qu'elle ou même lui puisse aller la chercher. Il jongle plusieurs fois comme cela entre le visage de son amie et ce qu'elle vient de réussir à faire. Il sait parfaitement que son geste était prémédité, il l'a vu. Il aperçoit alors son immense sourire amusé et cela en déclenche également un chez lui. Il croise les bras et pouffe avant de se diriger vers sa propre armer. Il s'en saisit et vient se placer derrière elle comme précédemment. Bien sûr, il se recule pour avoir l'espace nécessaire pour pouvoir lui montrer ce qu'il souhaite. « Vu ce que tu viens de réussir à nous faire, je vais te montrer d'abord. » Il tend son bras gauche devant lui. Son arme est tout de même imposante quand on y réfléchit. Toutefois, elle est tout à fait adaptée à sa stature. Même si elle ne passe définitivement pas inaperçue. Il se stoppe un instant sans pour autant tourner son visage vers elle. « De toute manière, je suis persuadé que tu n'attendais que ça. » Un sourire fier s'étale sur ses lèvres et il se concentre sur la position qu'il doit adopter. Ses doigts se relâchent délicatement alors que ses paumes continuent de maintenir fermement le bois fin qui compose son outil. Il attrape rapidement une flèche dans son dos et la place délicatement en une parallèle parfaite auprès du bois et tout contre la corde. Une fois cela fait, Malcom tire lentement sur la corde à l'aide des deux doigts qui coincent la corde en leur centre. Son champ de vision n'est focalisé que sur la cible blanche au loin. Les environs ont presque disparu et il ne perçoit même plus Katerina. La concentration peut se lire sur son visage, ce qui est extrêmement rare lorsqu'on y pense. Il ne l'a jamais vraiment été et son grand-père ne supportait pas ce comportement jugé inacceptable chez lui. Pourtant, la plupart du temps, c'est seulement la moquerie qui le fait sourire et non pas un manque d'écoute ou quoi que ce soit. Bien sûr, ses élèves n'en font pas les frais, jamais. Il ne se le permet pas et il ne doit bien évidemment pas se le permettre. Parfois chez lui, ses lèvres le trahissent devant une petite phrase étrangement formulée mais il se contient. Il sait parfaitement qu'il n'en a pas le droit et le savait tout aussi bien lorsqu'il a terminé ses études et passé son concours. Ses pensées se recentrent sur son activité actuelle et il relâche brutalement sa flèche. Un bruit sourd révèle sa direction à la plus fine des oreilles et elle se plante précisément au centre de la cible artisanale. Un sourire fier aux lèvres, Malcom rabaisse son arc et tourne un regard espiègle vers Katerina. « Voilà pour la splendide démonstration, maintenant, occupons-nous de toi. » Il part poser son attirail plus loin et s'approche de nouveau d'elle. Placé à ses côtés, il entreprend de relever ses bras ballants devant eux et place sa main aux côtés de la gâchette. Ses cheveux caressent délicatement son menton ainsi que son torse et cette proximité qu'il installe entre eux, plus fine qu'une feuille, ne le dérange vraiment pas. Son parfum l'envoûte une nouvelle fois mais il ne se laisse pas avoir et continue ce pourquoi il l'entoure de ses bras. Il relève délicatement son visage de sa main droite avant de replacer cette dernière sur sa propre main et de la détendre quelque peu. « Stressée ? » Il sourit à sa question et continue de déplacer ses membres un à un. Il descend sa main sur sa jambe et entreprend de décaler son pied de seulement quelques millimètres. Juste pour l'agacer un peu. Et finalement, il se relève et reste près d'elle. Il l'enlace de nouveau et encercle ses poignets de ses mains. « A toi maintenant... » Sa dernière phrase est de nouveau un murmure au creux de son oreille comme précédemment. Il s'amuse, tout simplement, et s'en délecte même. Même s'il sent qu'à force il se prendra sûrement à son propre jeu. Alors pour le moment, il en profite allègrement.

Malcom attend. Les secondes s'écoulent et il sait parfaitement qu'elle va répliquer quelque chose. Qu'elle ne va pas tirer. Un sourire s'installe sur ses lèvres mais il n'esquisse aucun mouvement et patiente simplement. Ses pensées vont et viennent le temps qu'elle se décide enfin à faire quelque chose. A force, il la connait presque par coeur. Ses réactions, ses sourires, sa façon d'être. Il est vraiment bien avec elle et c'est pour cela qu'il se trouve d'ailleurs à ses côtés, dans cette forêt, aujourd'hui. Aucun bruit ne se fait entendre aux alentours, comme si aucun animal ne tient à déranger cet instant presque important. Oui, en effet, il l'est pour Katerina. Si elle ne réussit pas, ce sera véritablement la fin de sa crédibilité aux yeux du jeune homme. Chose qu'il laisse sous-entendre mais qu'il ne pensé décemment pas. Elle est douée, tout autant que lui. Mais il aime la taquiner sur le sujet, la faire enrager même parfois. Un peu comme un passe-temps peut-être. Il ne s'en rend plus forcément compte à force. Tout ce qu'il sait et qu'il réalise, c'est qu'à ses côtés, il se sent bien. « Pour ton information, je ne suis absolument pas stress... » Le sourire de Malcom s'élargit à sa réplique. Il remarque que Katerina tourne son visage vers lui dans le même temps et n'a point le temps de bouger lui-même, ses bras toujours autour des siens. Là, Malcom a l'impression que le temps s'est arrêté. Et pas que ce qui les entoure, mais bien eux deux également. La visage de la jeune femme est si proche du sien qu'il peut sentir son souffle tout contre son visage, et plus précisément ses lèvres. Il observe son regard le détailler attentivement alors qu'il fait pareil du sien. Leur proximité est pire que ce qu'ils en avaient fait auparavant. Et cela le déstabilise presque. Ses yeux se perdent dans son regard brun et ses longs cils l'appellent même à y rester. Sa bouche est une courbe tout aussi parfaite que le reste de son corps et la tentation est omniprésente. Il a envie de poser ses lèvres sur les siennes, de goûter le parfum qu'elles semblent lui offrir subtilement. Sur le coup, Malcom est complètement paumé. Il a pertinemment compris que depuis pas mal de temps il commence à vraiment avoir plus que de l'attachement pour elle, que ses sentiments sont plus forts qu'une simple et belle amitié. Et à présent, il est tout contre elle. Bien trop proche. Et c'est sans y réfléchir qu'il a provoqué cela. Peut-être est-ce son corps qui a tout dicté sans même que son cerveau n'omette la moindre alerte. Chose tout bonnement impossible mais qui lui semble tout à fait probable sur le coup. Sa main meure d'envie de dégager son visage d'une seule mèche de cheveux gênante à sa contemplation. Mais il doit arrêter ça de suite, il ne peut pas réfléchir calmement. Son corps bat bien trop péniblement dans sa poitrine, le rythme est bien trop irrégulier même. Les sentiments s'entrechoquent en lui et il sent qu'il ne contrôlera bientôt plus rien s'il poursuit ce qu'il est en train de faire. Ou plutôt ce qu'elle le pousse à faire, nuance.
Malcom reprend subtilement sa respiration pour éviter toute rupture proche de l'arrêt cardiaque et bouge de la même manière ses lèvres. « Katerina, tire... » Le murmure a encore pris le dessus et il sourit d'une nouvelle manière cette fois-ci. La moquerie ne se décèle plus dans son ton qui est presque une supplication masquée par son assurance à toute épreuve. Son air est franc et sincère. Chose qui est peu connue chez lui, pas vraiment dans ses habitudes. Aucun cynisme ne transperce dans sa voix. Il lance une dernière bouée avant qu'ils ne commettent tout deux l'acte que scellera la fin de leur amitié. Et Malcom sait qu'il y est à deux doigts.

Spoiler:

« Oui, je vais me lancer. » Tout va bien se passer. Leurs respirations vont reprendre une allure normale et saine. Malcom le sait, il le sent. Et pourtant, d'un autre côté bien plus oppressant que celui en face, il comprend qu'il va flancher. Que la proximité de son visage va encore se rétrécir pour ne plus être du tout. Et il en meurt d'envie. Il est impatient de la voir disparaître rapidement et indécemment. La réponse de la jeune femme a la même teinte que celle de Malcom : pressante et étouffée. Lorsqu'il l'a presque suppliée de tirer, peut-être que c'était simplement pour se voiler la face ? Maintenant, il ne peut plus reculer et l'envie n'est réellement pas là. Son regard descend lentement et une nouvelle fois vers les lèvres de la jeune femme. Elles l'appellent, le supplient. Devient-il fou ? Fou d'elle sûrement.
Et ce qu'ils attendent arrive. Katerina effleure ses lèvres des siennes calmement. Un frisson parcourt le corps de Malcom et leurs regards se croisent une nouvelle fois. L'arbalète de Katerina tombe alors au sol et ses lèvres prennent possession des siennes. Cette sensation est plus qu'agréable. Brûlante et délicieuse, elle l'envahit de toute part. Malcom sent ses mains sur son torse et il pose ses mains tout contre sa fine nuque pour approfondir un peu plus leur étreinte. Il se sent comme un adolescent. On ne peut pas dire qu'il n'avait pas de succès auprès de la gente féminine mais on peut dire que sa famille prenait plus de place. Penser aux jolies filles, il n'en avait donc pas réellement le temps entre deux entraînements intensifs. De plus, c'est bien la première fois qu'il ressent quelque chose pour une fille qu'il embrasse. Maintenant qu'il y songe, il a toujours un peu plus pensé à Katerina qu'aux autres. Il aime sa présence, sa répartie et à présent son corps tout contre le sien. Sa langue passe délicatement les lèvres de son amante et il s'amuse posément. Même dans ses baisers, Malcom ne perd pas son sens de la provocation. Sentir ses cheveux tout contre ses mains le fait frissonner de nouveau. Il est si bien auprès d'elle. Il est vrai qu'il la préfère à ses côtés plutôt qu'à ceux d'autres jeunes hommes ou même de n'importe qui. Jaloux ? Possessif ? Peut-être bien mais il a une excuse quelque peu potable, c'est de famille. Malcom approfondit une nouvelle fois leur baiser et descend ses mains le long de son dos pour placer ces dernières sur ses délicates hanches. Un sourire trahit son enthousiasme et il exerce une légère pression de ses doigts avant de la rapprocher un peu plus de lui.